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En l'espace de quelques semaines, quatre corps sont découverts à Pékin. Les trois premières victimes ont été droguées avant d'être décapitées. Sur leur corps, un panneau portant un chiffre et un nom. La quatrième a été exécutée de la même façon, il s'agit d'un diplomate américain, Yuan Tao, revenu en Chine après un long séjour aux Etats-Unis. Mais pourquoi a-t-il accepté un emploi subalterne à l'ambassade et loué un appartement dans un quartier pauvre de Pékin ? Peut-il y avoir un lien entre les quatre morts ? Dans ce deuxième volet de la "série chinoise", Margaret Campbell et Li Yan, héros de Meurtres à Pékin, sont à nouveau obligés de travailler ensemble, perturbés par une irrésistible et destructrice attirance. Pour découvrir la vérité, il leur faudra se plonger dans la période tragique de la Révolution culturelle, et remonter même jusqu'aux soldats de l'armée de terre cuite de l'empereur Qin Shi Huang.
Voilà presque trois mois que la légiste américaine Margaret Campbell et le policier chinois Li Yan ont découvert et dénoncé un scandale sanitaire d'envergure mondiale, trois mois durant lesquels Margaret a témoigné devant les juges et les experts, répondu aux questions des journalistes et attendu des nouvelles de Li Yan. Mais le policier a reçu des instructions de sa hiérarchie, une relation avec une étrangère est inappropriée pour un officier de police pékinois. Alors il a tenté d'oublier ses sentiments et réintégré la section n°1 où il est confronté à quatre meurtres sordides, quatre décapitations au sabre. Alors que Margaret s'apprête à oublier elle aussi cette histoire d'amour sans avenir et à retourner aux Etats-Unis, elle est contactée par l'ambassadeur de son pays qui lui demande son aide dans une affaire sensible. En effet, la quatrième victime, Yuan Tao, était un américain qui travaillait au service des visas de l'ambassade. Là voici donc, une fois encore, mêlée à une enquête de Li Yan. Obligés de collaborer, ils ne peuvent éviter les tensions, d'autant que Margaret tente de tourner la page dans les bras d'un archéologue américain, le très séduisant et très médiatique Michaël Zimmerman.
Voilà nos deux enquêteurs plongés dans une série de meurtre qui trouve ses racines dans un passé pas si lointain, avec la terrible révolution culturelle qui, à la fin des années 60, secoua la Chine pendant quatorze longues années semant la mort et l'anarchie. Encouragée par Mao, la jeunesse chinoise s'enrôle en masse dans les Gardes rouges et prend le pouvoir dans les écoles et les universités. Les professeurs, les intellectuels, accusés d'être des droitistes et des contre-révolutionnaires à la solde de l'Occident capitalistes sont humiliés en place publique, obligés à faire leur auto-critique, frappés, voire tués. Trente ans après, même si chaque famille est encore marquée par ces terribles évènements, les chinois ont choisi d'oublier et, victimes et anciens gardes rouges, vivent ensemble dans la paix retrouvée. Mais les vies brisées, le deuil, les séquelles physiques et psychologiques demeurent et certains ont eu trente ans pour ruminer leur vengeance. Si Li Yan est au fait de tout cela, ayant lui-même été séparé de ses parents pendant la révolution, pour Margaret, c'est une totale découverte. Mais chaque jour elle en apprend un peu plus sur la Chine et son Histoire, récente grâce à l'enquête, et très ancienne grâce à Michaël Zimmerman qui partage son lit et ses connaissances avec elle. Un voyage à Xian lui permet d'approcher au plus près l'armée de terre cuite qui en fait la renommée. De belles opportunités pour l'américaine qui manque cruellement de culture et montre encore une fois toute l'étendue de son ignorance.
La politique du pays et ses errements ne sont d'ailleurs pas le fait du passé uniquement. Les chinois sont soumis à un contrôle des naissances draconiens qui, s'il peut s'expliquer par un besoin de garder la démographie dans des limites raisonnables, n'en a pas moins des répercussions désastreuses pour les enfants, surtout les petites filles, abandonnées dans les orphelinats, pour céder la place au fils que tous les parents désirent. Et Li Yan va en faire, malgré lui, l'amère expérience.
Cette enquête entre passé et présent offre une belle leçon d'histoire et permet d'approcher la mentalité chinoise en se divertissant. Elle est malheureusement gâchée par les indices que Peter MAY sème avec une subtilité toute pachydermique, on repère donc assez vite les personnes impliquées dans le quatrième assassinat et le suspense en prend un coup. Et bien sûr, la bluette entre les deux enquêteurs, digne d'un roman à l'eau de rose, est tout aussi agaçante qu'inutile. A lire pour la visite en Chine.
Peter may a indéniablement le don de raconter des histoires. Après avoir lu le premier tome de cette série chinoise, j'ai laissé un peu de temps avant de me replonger dans les aventures de l'inspecteur chinois Li et de Margaret Campbell et de nouveau cela fonctionne bien.
A mon sens cela ne vaut pas la trilogie : ile des chasseurs d'oiseaux, l'homme de lewis, etc ... mais c'est bien quand même. Notamment la partie historique chinoise ou on effleure ici l'histoire et les realités de la révolution culturelle chinoise.
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