"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Amin Maalouf Le Premier Siècle après Béatrice Que peut-il arriver lorsque des sortilèges millénaires se conjuguent à une science moderne aussi performante que dépourvue d'éthique ? Au départ, il y avait de mystérieuses fèves, réputées favoriser les naissances de garçons, trouvées par le narrateur sur un marché égyptien. Puis ce fut la raréfaction, un peu partout, des naissances féminines. Commença alors l'épopée d'un homme passionnément attaché à la «féminité du monde»...
Le romancier de Samarcande (prix des Maisons de la Presse 1988), des Jardins de lumière, prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios, nous conte ici avec tendresse et humour une fable sur la folie des hommes.
Un roman d'anticipation nourri de toutes les peurs du présent.
Alain Jacob, Le Monde.
On referme avec un serrement de coeur ce livre passionnant qui passe de la légèreté au drame.
Josette Alia, Le Nouvel Observateur.
J’ai pensé que l’auteur me menait en bateau, du haut de ses 83 ans annoncés (c’est l’âge du protagoniste dans le livre au moment où il est sensé écrire celui-ci), à me balader entre ses coléoptères, ses fèves de scarabées et ses petits états d’âme de personne en sécurité. Je me suis accrochée grâce à la quatrième de couverture qui promettait un roman d’anticipation entre croyance ancienne et futur proche. Mais il faut aussi reconnaître que l’arrivée de Clarence change la donne tout doucement, sans s’en apercevoir. Clarence, la clarté, la lucidité… C’est après avoir fermé le livre que tout me revient…
Avec le recul, je me demande si Amin Maalouf ne nous tend pas le piège des 30 premières pages pour voir quel lecteur va tenir le coup et sera capable d’écouter la suite et de cheminer avec lui.
Sous sa plume, son étonnement et sa réflexion l’air de ne pas y toucher, il s’attaque à un sujet grave, sensible et terriblement d’actualité : la sélection du genre (homme / femme) et la théorie selon laquelle la population humaine est trop nombreuse (surtout celle qui est pauvre). Ces « fèves de scarabée » promettant le fils bénit en lieu et place de dons aux dieux ou d’avortements sélectifs par exemple, ne sont-elles que des légendes ou un procédé pharmacologique permettant aux hommes qui l’ingéreraient de ne concevoir que des garçons ? Amin Maalouf, rappelle, toujours l’air de rien, que l’on sait à peu près ce que donne un déséquilibre démographique à échelle locale et sur des décennies concernant des populations majoritairement féminines (post guerre par exemple) et qu’il n’y a pas de désastre constaté, mais qu’en est-il quand ce sont des hommes et que les femmes viennent à manquer ? Comment rétablir l’équilibre quand tout est parti en vrille ? Celle-ci ne doit-elle pas déjà passer par la pensée et la conception culturelle ?
Ce livre m’a rappelé celui de Dan Brown « Inferno » mais « Le premier siècle après Béatrice » (Béatrice est la fille du protagoniste) est incomparable : d’une puissance réflexive et philosophique, il nous interroge nous-même sur nos représentations, et sur notre lucidité.
"Crois-tu aux revenants ?" "Non!" avais-je protesté, froissé qu'il ait pu me croire perméable à de telles sottises.
"Eh bien, tu as tort. Je ne parle pas de ces cadavres griffus qui somnambulent aux voisinages des cimetières. Je parle des idées revenantes, tout aussi griffues et sanguinolentes ; tu les rencontreras à tous les âges de ta vie, et tu pourras d'autant moins les tuer qu'elles sont déjà mortes."
Mon livre absolu, celui que je cite systématiquement lorsqu'on me demande quel est mon livre préféré. Un livre féministe, où l'auteur pose cette question essentielle : comment l'humanité vivrait-elle si les femmes disparaissent? Elle ne vit pas, elle meurt. Un hymne à la femme sublime qui lance un pavé dans la mare de toutes les cultures qui rabaissent la femme à un rang subalterne.
Publié en 1992, l’auteur Amin Maalouf écrivait ce roman visionnaire sur la disparition progressive et inquiétante des femmes.
Dans son histoire, une substance permet de n’avoir que des garçons. Peu à peu un désordre mondial s’installe, trop d’hommes pour pas assez de femmes.
Ce qu’il imagine ici reflète ce qui se passe malheureusement actuellement en Asie : plus assez de femmes et comme il le dit, « on aurait pu supposer qu’en raison de leur rareté, elles seraient honorées, adulées, courtisées ». Que ce soit dans son livre aussi bien que dans la réalité, il n’en est rien bien au contraire. Elles sont devenues l’objet d’un trafic odieux : enlèvements, viols…
Le livre qui fait office de référence dans ce domaine et dont j’avais déjà parlé, « Quand les femmes auront disparu » de Bénédicte Manier nous révèle une triste réalité qu’Amin Maalouf avait imaginée dans son livre avant que l’on en arrive au même point dans notre monde réel.
En lui-même, s’il est agréable à lire de par son écriture, « Le dernier siècle après Béatrice » n’a rien de bien extraordinaire mais amène à faire ce triste constat que la réalité a rejoint la fiction.
L’histoire :
Un homme qui aime les femmes, mariée à une journaliste qui passe son temps à voyager, lui demande de lui « offrir » une fille, Béatrice, alors que partout dans le monde une substance ayant la capacité à engendrer des garçons fait ravage dans le monde.
Quelques années, alors qu’un déséquilibre homme/femme s’est installé, il décide d’écrire un livre en revenant aux sources de l’apparition de cette substance pour y décrire la montée de ce désordre et toutes les conséquences liées…
excellent petit roman d'un de mes auteurs fétiches !
à lire !
Surprenant !! un chef d'oeuvre
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