"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Portrait de Simonetta Vespucci est un tableau de Piero di Cosimo, peint vers 1480. Simo- netta Vespucci a aussi été peinte par Boticelli, notamment en Vénus. La petite soeur de Philippe Michard, Nathalie, Nana, avait commenté à treize ans le tableau de Piero di Cosimo, dans une dissertation, alors qu'elle était au lycée. Elle y avait vu la prémonition de la mort du modèle et peut-être de la sienne. Morte, en effet, accidentellement, à vingt-quatre ans, elle laisse son frère inconsolable. « Ma soeur est morte en mille neuf cent quatre-vingt six, rien ne vit en dehors de cette vibration des choses que Nana, Simonetta, Piero, imprimeront dans le roman. » Ces pages qui ne cessent d'aller et venir entre le récit, l'évocation et le poème ont à charge, entre autres, de maintenir vivante la mémoire de l'être aimé. Elles le font à travers des souve- nirs, bien sûr, des pages du journal que tenait Nana, mais aussi à travers les multiples références, judaïques, littéraires, artistiques sur lesquelles l'auteur s'appuie pour montrer que trente ans après la douleur, le manque et l'absence sont toujours aussi vifs : « Il n'y a pas d'avant ni d'après dans la Torah qui dit qu'il est un lieu pour lequel il n'y a plus de temps ». Et c'est le miracle qu'accomplit ce texte magnifique, loin de ce qu'on appelle le travail du deuil, loin de l'oubli, loin de la résigna- tion, dans la colère et l'amour.
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