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Dans Le Poids des héros, David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance. En convoquant son point de vue de petit garçon, il nous plonge dans une majestueuse et foisonnante exploration de l'enfance et de l'adolescence. Le recours à l'imaginaire permet d'approcher les zones d'ombre et les failles à bonne distance, tout en recomposant un parcours d'apprentissage et de transmission universel pour le lecteur. Sans oublier la saveur impérissable des courses en vélo, de la découverte des premiers morceaux de rap US, des premiers temps d'initiation artistique à l'école Emile Cohl.
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Des idées pour toutes les envies de lecture !
Le poids des héros, le poids de l’héritage, le poids de la transmission.
Comment grandir quand sa famille a connu la douleur et l’atrocité du franquisme, de la 2nd Guerre Mondiale ?
Dans cette bd, David Sala nous donne en image la manière dont il s’est construit en tant qu’homme mais aussi en tant que dessinateur. Car l’histoire personnelle impacte l’artiste. L’enfant qu’il était a pris en pleine face, sans ménagement, l’histoire familiale. C’est donc à partir de ses propres souvenirs que la narration se construit.
Graphiquement, waouh ! On est plongé avec nostalgie dans le passé, les éléments du décor - et notamment le papier peint - sont justes parfaits. Il en va de même pour les visages des personnages, des expressions très expressives. Couleurs psychédéliques et plus sombres alternent de manières libre et maitrisée. Le format choisi par l’éditeur permet de mettre en valeur de grandes belles planches, dignes de véritables peintures. Tout un art.
Le Poids des héros de David Sala est une bande dessinée touchante, alliant à la fois émotion et enseignement.
L'ouvrage aborde avec sensibilité le fardeau de l'Histoire et de la mémoire, nous rappelant combien il est essentiel de ne pas oublier le passé et de le maintenir vivant.
L'auteur nous ouvre les portes de son enfance, partageant avec sincérité et compassion l'histoire de son grand-père, Antonio, qui a dû affronter de terribles épreuves. Certaines scènes glacent le sang, plongeant le lecteur dans une réalité effroyable.
Ce récit émouvant retrace la vie de deux grands-pères de l'auteur, de véritables héros de guerre et de résistance, dans un cadre familial des années 60-70. En tant que conjoint d'un homme d'origine espagnole, j'ai été touchée par cette histoire, car j'ai aussi entendu des récits poignants de la part des membres de sa famille sur cette période sombre de l'Histoire.
Cette bande dessinée est à la fois intéressante, instructive et émouvante, et elle devrait être partagée sans réserve avec les générations futures.
Bien que les illustrations ne m'ont pas séduites mais cela reste évidemment une appréciation subjective, je suis ravie de savoir que cet ouvrage a rencontré un grand succès auprès des lecteurs.
Il mérite indéniablement d'être découvert et apprécié pour sa force narrative et la richesse des thèmes qu'il aborde.
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Avec « Le poids des héros », David Sala nous offre ici un roman graphique qui est un récit autobiographique qui interroge sur la transmission mais aussi sur les héritages familiaux que nous portons parfois malgré nous. Il retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance. L’auteur lui-même considère cet album comme un devoir de transmission envers sa mère auquel il lui était impossible d’échapper.
L’histoire commence en Espagne avec son grand-père maternel, Antonio Soto qui fuit le régime de Franco après avoir été dénoncé par son oncle. Arrivé en France, terre de tous les espoirs, il est interné dans le camps d’Argelès-sur-Mer puis incorporé dans la 15ème compagnie des travailleurs espagnols volontaires. Durant la seconde guerre mondiale il sera fait prisonnier à Dunkerque et sera interné au Stalag17B puis en 1941 il sera déporté au camp de concentration de Mauthausen auquel il survivra. Quant à son grand-père paternel, Joseph Sala, espagnol lui aussi, il combat dans les rangs de la république et doit fuir à l’arrivée des troupes fascistes. Arrivé en France il est, lui aussi, interné dans le camps d’Argelès-sur-Mer puis incorporé dans la compagnie des travailleurs étrangers. C’est lors d’un transfert vers une destination inconnue où il craint d’être livré aux nazis qu’il s’échappe et est récupéré par un groupe de résistants du maquis. David apprend un peu de cette histoire familiale après le décès de son grand-père maternel alors qu’il est encore très jeune, ce qui le fait se renseigner sur les camps et les nazis. Nous suivons l’auteur durant son adolescence puis ses études à l’Ecole de dessin Emile Cohl de Lyon. C’est lors d’une visite chez sa mère que cette dernière lui confie un dossier sur son grand-père, à lui, celui des trois enfants qui est le plus impliqué et le sensible à ces histoires, en lui disant qu’il faut en parler pour que tout cela ne disparaisse pas avec elle.
Vivre, s’émanciper, se construire , trois verbes qui résument très bien ce récit.
Considérant que la couleur est un élément narratif important, l’auteur mélange dans cet album plusieurs techniques différentes en fonction des émotions qu’il veut faire passer. C’est parfois du pastel, de la gouache, de l’aquarelle, de l’encre ou du lavis, parfois à la peinture acrylique et parfois à la peinture à l’huile. Tout ce mélange apporte une richesse supplémentaire au récit que David Sala souhaite nous transmettre.
L’histoire de la transmission vu par un enfant. Un récit émouvant mis en lumière et sublimée par un graphisme singulier et une colorisation remarquable sur fond d’expressionnisme. A conseiller aussi bien pour le fond que pour la forme.
Un beau reçit intimiste sur la vie de David Sala et de ses ascendants, au prise avec l'Espagne Franquiste.
L'histoire sent l'authentique et donne l'impression de partager le foyer de cette famille.
Les couleurs et motifs sur les murs nous renvoient dans le psychédélique des années '70.
Le témoignage est très touchant, et sert bien le devoir de mémoire !
À découvrir...
Visuellement parlant, ce roman graphique est tout bonnement magnifique, et vaut la peine d'être consulté ne serait-ce que pour le plaisir des yeux.
Le dessin et les couleurs sont remarquables - notamment les double-pages - et instillent une atmosphère onirique teintée de nostalgie.
David Sala tire avantage de cet esthétisme soigné pour interroger avec brio le bruit du silence et le poids de l'héritage familial sous le prisme de l'amour, de la solitude, du manque, des ruptures...
Les désillusions typiques du passage de l'enfance à l'âge adulte sont parfaitement rendues, à tel point qu'il est difficile de ne pas être soi-même troublé au moment de sa lecture.
En retraçant son histoire familiale, David Sala fait l'expérience de la mémoire et de sa transmission.
Comment exorciser ce que notre histoire a inscrit en nous, souvent malgré notre volonté ? Y a-t-il vraiment une forme d'héroïsme qui vaille la peine d'être transmise ?
Cette œuvre est finalement très contemplative, mais elle mérite d'être lue, voire relue, pour s'imprégner pleinement de la grande sensibilité de l'auteur.
"Le poids des héros" a été pour moi un titre déroutant, mais aussi extrêmement émouvant.
Le poids des héros nous raconte la vie de son auteur David Sala. Il commence d’abord par nous faire découvrir son grand-père maternel qui a fui l’Espagne franquiste et a réussi à survivre dans un camp de concentration. Hors de question pour ce grand-père de décéder avant Franco malgré le pronostic défaitiste des médecins.
Ensuite, nous faisons connaissance avec les grands-parents paternels. Un grand-père qui a également fui l’Espagne franquiste, qui a rencontré la grand-mère dans la résistance.
Nous passons également du temps avec les parents de l’auteur, ses frères, ses copains…
Pendant les premières pages, j’avoue avoir eu un peu de mal avec le graphisme. Mais les couleurs sont tellement splendides et l’histoire tellement passionnante qu’il m’a été difficile de ne pas continuer. Et au final, je me dis que ces dessins sont magnifiques. Je ne comprends pas comment je n’ai pas pu accrocher dès le début.
Quant à l’histoire, je remercie l’auteur d’avoir bien voulu partager ses souvenirs et son intimité avec nous. Il a, en effet, le poids des héros de sa famille à faire continuer de vivre. Et je pense que ce magnifique roman graphique est à la hauteur de l’histoire de ses aïeux. C’est un bouleversant témoignage, un rappel de l’histoire. Bravo monsieur David Sala. Que le passé , la mémoire et le souvenir continuent de vivre à travers cette bande dessinée !
Enfin, je termine avec une mention spéciale pour le décor. Tout y était : les papiers peints qui font mal aux yeux, les vêtements des années 70/80…bref, un véritable retour dans le passé.
Quel bel hommage de David SALA à ses grands-pères résistants!
Son grand-père maternel, espagnol et républicain sous le régime de Franco, a quitté son pays pour échapper à la peine de mort. A peine arrivé en France, il est déporté à Mauthausen...
Son portrait, peint par un camarade du camp, trône dans le salon familial.
Le grand-père paternel, espagnol lui aussi, a quant à lui été résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale et a également échappé plusieurs fois à la mort.
Sa famille en parle, beaucoup, souvent, car il ne faut pas oublier...
C'est ça "Le poids des héros", le regard d'un enfant pendant les années 70, un enfant qui écoute, qui imagine, qui veut comprendre ce qu'ont vécu ses grands-parents.
Cet ouvrage autobiographique montre comment l'histoire familiale a construit l'auteur, combien les souvenirs de ses grands-parents l'ont marqué, comment il a grandi en ayant en tête les exploits de ces aïeux. C'est à la fois sombre, lumineux, triste, touchant, onirique, effroyable aussi à certains moments.
Le lecteur est complètement immergé dans cette nostalgie des années 70 : les pattes d'eph, le col roulé, les vinyles, les "bonbecs", les papiers peints d'époque... J'ai adoré!
Cet ouvrage est également un livre d'art, littéralement. Certaines planches, illustrant l'enfer des camps de concentration imaginé par David, sont magnifiques, colorées, travaillées, tranchantes, saisissantes... Elles m'ont procuré énormément d'émotions. A la hauteur de l'horreur décrite... Bluffant!
C'est un album que je vous recommande grandement pour l'importance de l'histoire et pour la beauté des planches. Ce fut un véritable coup de coeur!
Un livre magnifique, à avoir dans sa bibliothèque!
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