Une introduction, naturellement. Bienheureuses « Pages roses » du Larousse ! Aux temps lointains de ma sixième dans mon lycée bordelais, soucieux que j'étais alors d'avoir l'air plus malin que les autres, je cherchais là de quoi glisser en douce dans une dissertation. Ce qui, je dois dire, ne marchait pas à tous les coups.
Le latin, comme chacun sait, est une langue morte, mais de mon temps, elle bougeait encore. Depuis, on l'a enterrée sans fleurs ni couronnes, bien que plusieurs ministres aient présidé les obsèques. Je n'ai toujours pas fait ce fameux travail de deuil dont en parle si souvent dans les journaux.
Les pages roses sont maintenant un cimetière qu'on visite en touriste le plus souvent, rarement pour s'y recueillir. Certains même y vont piller quelque inscription, de quoi en mettre plein la vue au cours de quelque dîner de Comment déjà ? Je cherche le nom d'un film, cela me reviendra.
C'est mon éditeur qui, un jour, me suggéra l'idée d'une visite guidée de cette nécropole. Mais à ma façon, insistait-il, je ne sais trop pourquoi. Sur le moment, j'ai refusé, comme d'habitude. Et puis, bon Alors, fatalement, exegi monumentum aere perenius.
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