Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Le corps d'une jeune fille abandonné dans la neige, l'épave d'un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d'images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d'Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.
Cet homme d'action est aussi un mathématicien et un physicien, deux disciplines qu'il a abandonnées après la mort de sa soeur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ?
Roman noir, histoire d'une passion, Le Passager est aussi une parabole sur le déracinement de l'homme moderne.
À quatre-vingt-dix ans, Cormac McCarthy nous surprend une fois de plus par son audace. Entre une conversation sur la physique quantique, un traité de la solitude et la description d'une tempête dans le golfe du Mexique, il se joue des conventions et demeure l'un des romanciers les plus singuliers de notre époque.
Bobby Western se destinait à une brillante carrière de physicien quand il a tout plaqué pour rejoindre le continent européen et y effectuer des courses automobiles. De retour aux états-unis, il effectuera des petits boulots
Au début du roman, il est plongeur en épaves profondes à la recherche d'un avion qui aurait péri en mer. Les passagers sont encore sanglés sur leurs sièges mais il semble en manquer un (... )
S'ensuit une longue (très longue) errance du personnage, à la rencontre des ses amis (John Sheddan l'arnaqueur, Kline le detective) avec qui il va s'entretenir sur sa vie, son avenir, son mal-être et autres sujets philosophiques. Des thèmes abordés bien loin de la condition des personnages et qui peuvent surprendre.
C'est la mort de sa soeur, matématicienne surdouée et schizophrène, qui va le détruire et l'isoler.
Une soeur qui ouvre les chapitres en discutant avec ses hallucinatiions incarnées par "le Kid" et sa bande.
Là encore, les échanges ubuesques sont riches et empreints de philosophie.
Un roman érudit, philosophique, désepéré sur la condition humaine et sa finalité.
MAIS - comme dans tous les romans de McCarthy- la Nature déifiée vient apporter un zeste de clarté et d'espoir.
On retrouve les longues (très longues) phrases de l'auteur sur la Nature et ses infinies beautés.
J'avoue être resté un peu à l'écart de l'incontestable qualité littéraire de ce roman qui - à mon avis - est trop cérébral. McCarthy sur la fin de sa vie était il plus enclin à la méditatiion ...?
Au moment d’écrire cette chronique, je suis bien embêtée car je ne sais pas trop quoi en penser : totalement foutraque, un peu perché, génialissime ?
Une femme gelée pendue à un arbre, un avion échoué au fond des eaux du golfe du Mexique, une longue discussion autour de la physique quantique ou la théorie de l’assassinat de JF Kennedy rediscutée, la guerre du Vietnam, voilà quelques-uns des sujets abordés dans ce roman noir qui ne se laisse pas aborder facilement mais qui nous happe malgré tout.
Ce roman a un côté hypnotique. La langue est incroyable ; elle se fait tantôt truculente ou plus grave, les nombreuses digressions nous éloignent, nous interrogent comme pour mieux nous perdre ou nous raccrocher à cet ovni littéraire dont les sujets de fond sont la solitude, le deuil, les tourments de l’âme.
Bobby Western est plongeur de récupération. Après une mission, il se retrouve sous surveillance. Est-ce lié à cette opération un brin étrange ou bien à autre chose (son père fut l’un des créateurs de la bombe atomique) ? Finalement peu importe ! Cette intrigue n’est qu’une excuse pour construire un puzzle autour de Bobby, hanté par le suicide de sa sœur Alicia dix ans plus tôt.
Le récit est une alternance de la vie de Bobby, ses errances, ses rencontres, ses doutes, ses questions, et des dialogues d’Alicia avec le Kid Thaledomine, une sorte de djinn avec des nageoires à la place des bras. L’auteur ouvre des portes, sans volonté particulière à vouloir les refermer et nous emporte sur des chemins de traverse, vers un infini imaginaire.
J’étais indécise et je crois que je suis finalement conquise.
A souligner : le travail incroyable du traducteur qui a dû bien s’amuser (entre autres) sur les expressions remaniées de ce Kid Thaledomine lors de ses discussions avec la sœur de Bobby Western.
Un autre style que « La Route », bien moins saisissant, moins captivant.
Ni l’écriture, ni les sujets abordés ne marqueront ce livre. Les thèmes en fond de décor s’annonçaient certes assez répandus mais je m’attendais à ce qu’un tel écrivain en fasse un roman plus audacieux. J’ai eu le sentiment d’un grand auteur voulant poursuivre coute que coute sa carrière et tenter de moderniser son oeuvre. Elle ressemble assurément à ce qu’on peut lire chez quelques auteurs contemporains et de ce fait, le roman conviendra probablement à quelques autres lecteurs que ceux tels que moi qui attendions de l’authentique McCarthy.
On nous annonçait l’histoire d’une passion qui ronge, une parabole sur le déracinement de l’homme moderne, une conversation sur la physique quantique (bien documentée il est vrai) et surtout, un traité de la solitude. Le déracinement et la solitude ont été assurément abordés sous des angles intéressants et profonds ; pour les autres je trouve que c’est plutôt moyen.
Le deuil par exemple traverse la narration de part en part. Mais, sous la plume de Cormac McCarthy, la mort disparait finalement dans les limbes du cerveau du personnage.
Deux histoires fondamentalement différentes se côtoient.
L’une est facile. Nous sommes en Nouvelle-Zélande. Bobby Western est chargé d’inspecter un avion qui a sombré et dans lequel il s’aperçoit qu’il manque un passager. Faux départ, faux Titanic (façon de parler, bien entendu, puisqu’il s’agit d’un avion). Rien à voir, circulez.
L’autre, écrite en italique, relate les hallucinations et cauchemars liés au décès par suicide de sa soeur Alicia,10 ans auparavant. Et, en fond de délire on a ce petit monstre, le Kid Thalidomide.
Et pour terminer, il faut parler de ces conversations qui m’ont tout autant interrogée. Il s’agit de dialogues qui courent tout le long de ce livre. Dialogues sans réelle construction, sans verbe, sautant d’un idée à une autre, d’un ressenti à un autre, d’un sous-entendu à un autre.
J’ai dû passer à côté de quelque chose, mais à côté de quoi au juste ? !
Cormac McCarthy n’avait plus rien publié depuis l’immense succès de son post-apocalyptique La route, en 2008. Quelques mois avant sa mort, à quatre-vingt-dix ans, paraissent quasi simultanément ses deux ultimes romans, Le passager et Stella Maris : un diptyque mélancolique et crépusculaire, mettant en scène un frère et une sœur hantés par leur filiation à l’un des inventeurs de la bombe atomique.
Nous sommes en 1980. Bobby Western a tout du pauvre cow-boy taiseux qui traîne sa solitude au long de vicissitudes parfois bien fâcheuses. Ancien doctorant en physique qui a tout plaqué pour devenir un temps coureur automobile en Europe, il approche la quarantaine et, désormais plongeur professionnel, loue ses services pour toutes sortes d’explorations et de travaux en eaux profondes. Cette fois, il plonge au large de La Nouvelle-Orléans, là où un avion s’est abîmé avec ses dix passagers. Sauf qu’un cadavre manque à l’appel et que la boîte noire a disparu. Que, dans la foulée, alors que la presse reste silencieuse sur le crash, son appartement est visité, son collègue meurt, et la police comme le fisc se mettent à lui chercher noise. Alors, Bobby prend la clé des champs, fuyant avec d’autant plus d’empressement ces mystères par trop menaçants qu’ils ne font que s’ajouter au poids d’un passé aux allures de malédiction.
En effet, à mesure que la narration progresse sans jamais éclaircir les événements qui s’accumulent, irrémédiablement opaques, l’on réalise bientôt qu’un trouble climat de culpabilité familiale flotte sur la narration comme un nuage radioactif. Un amour interdit liait Bobby à sa jeune sœur Alicia, précoce génie des mathématiques atteinte de schizophrénie paranoïde dont il apparaît que ce sont ses hallucinations qui ouvrent chaque chapitre en si étranges et déroutants passages en italique. Alicia s’est suicidée dix ans plus tôt et son fantôme n’en finit pas de hanter son frère. Tout comme les sinistres ombres laissées en héritage par leur père physicien, contributeur au développement de la bombe nucléaire.
« Western était pleinement conscient qu’il devait son existence à Adolf Hitler. Que les forces historiques qui avaient intégré à la grande tapisserie sa vie tourmentée étaient celles d’Auschwitz et d’Hiroshima, les deux catastrophes jumelles qui avaient scellé à jamais le destin de l’Occident. » Dans son errance, Bobby ne fuit pas seulement sa propre situation, il fuit l’absurdité et la folie du monde, désaxé et en totale pertes de repères ; un monde qui a su mettre la science au service de l’horreur et de la destruction, mais pas de sa propre compréhension : « Une fois qu’une hypothèse mathématique est formalisée en une théorie, (…) on ne peut plus nourrir l’illusion qu’elle offre un réel aperçu du cœur de la réalité ». « Toute réalité est perte et toute perte est éternelle ». Et notre protagoniste dépité de citer Kant qui ne voyait dans la mécanique quantique que « tout ce qui échappe à nos facultés de connaissance », tandis qu’un de ses interlocuteurs lui déclare un jour qu’il croit « qu’on arrive au bout » et « qu’il y a des chances qu’on soit encore de ce monde pour le voir se mouiller le bout des doigts et se pencher pour dévisser le soleil. »
C’est ainsi que, mêlant une noire histoire nourrie des traumatismes de l’Amérique, entre bombes atomiques, guerre du Vietnam et assassinat de JFK, à une sorte de débat scientifique dans un contexte globalement contaminé par l’étrangeté de la folie, le célèbre écrivain nous livre un testament éperdument sombre et nihiliste, pourtant non dénué d’une certaine sérénité et d’un humour pince-sans-rire dans son désabusement : une œuvre complexe, dense, très informée, qui pourrait paraître ardue et déroutante si elle n’était si fascinante.
« Tout le bien du monde ne suffit pas à effacer une catastrophe. Seule une pire catastrophe parvient à l’effacer. »
« La vérité du monde constitue une vision si terrifiante qu’elle fait pâlir les prophéties du plus lugubre des augures que la Terre ait jamais portés. Une fois qu’on l’a admis, l’idée que tout cela sera un jour réduit en poussière et éparpillé dans le néant devient moins une prophétie qu’une promesse. »
J'étais très excitée en allant acheter le dernier Cormac McCarthy, grand auteur américain dont j'ai adoré Méridien du sang, La Route ou encore Non ce pays n'est pas pour le vieil homme. Mais là, grosse déception ... je n'ai rien compris au Passager, même pas la portée du titre.
1980. Golfe du Mexique. Bobby, le personnage principal, laconique et usé, est missionné comme plongeur de récupération pour inspecter l'épave d'un petit avion de ligne écrasé en eau peu profonde. Il y repère des signes de falsification, l'épave a été visitée et il semble manquer le cadavre d'un des passagers. Peu de temps après, des personnages type FBI aux mobiles mystérieux le harcèlent.
Ce démarrage pouvait laisser penser que l'auteur allait déployer une trame type polar. Mais pas du tout. Bobby passe le reste du moment à fuir sans qu'il ne se passe grand chose si ce n'est de très très longs dialogues existentialistes, à la limite de l'absurde, dans des bars ou des restos. C'est très bavard, ça blablate beaucoup, y compris de physique quantique. On a l'impression de vivre les mêmes scènes, dans les mêmes types de lieu, en boucle.
Bobby aurait pu pourtant un très beau personnage littéraire, un personnage de tragédie grecque qui a réduit sa vie à pleurer sa soeur décédée pour laquelle il éprouve pour un amour inconditionnel de chaste inceste, vivant dans le supplice perpétuel de l'avoir perdue. Frère et soeur semblent vouer à la malédiction des péchés prométhéens du père qui a contribué à créer la bombe atomique aux côtés d'Oppenheimer durant la Deuxième guerre mondiale.
Le personnage de la soeur, dont le suicide est présenté dès l'ouverture, est l'ombre portée du roman. Absente physiquement mais très présente dans l'esprit du frère tout comme dans le récit lui-même avec des séquences en italiques illustrant ses conversations schizophréniques avec le Thalidomide Kid, Maître Loyal inquiétant qui dirige une tripotée de personnages délirants issus des hallucinations de la soeur.
J'ai vécu une sensation de lecture très étrange, flottante. Je ne me suis pas vraiment ennuyée ( un peu quand même ) même si j'ai très souvent eu envie de lire un diagonale ( je l'ai un peu fait hum ). Rien ne m'a atteinte dans ces personnages affrontant les énigmes de la vie et leurs propres démons. L'écriture très singulière n'aide pas la fluidité de la narration, renonçant aux guillemets comme à la plupart des virgules et des apostrophes, le reste de la ponctuation poussant par intermittence.
Pourtant, j'ai continué à lire en me disant que cela finirait bien par décoller, que je finirais par me raccrocher à quelque chose. Je referme le livre très dubitative. Quelques superbes passages m'ont fait tenir, comme celui-ci :
« Il descendit la rue et franchit la voie ferrée. La rougeur du soir dans le verre des immeubles. Très haut dans le ciel un minuscule et tremblant vol d'oies sauvages. Qui traversaient à gué l'ultime vestige du jour dans l'air raréfié. En suivant le tracé du fleuve en contrebas. Il s'attarda au-dessus de l'enrochement. Pierraille et pavés brisés. La lente spire de l'eau qui passe. Dans la nuit à venir il songea que des hommes s'assembleraient dans les collines. Alimentant leurs maigres feux des actes et des pactes et des poèmes de leurs pères. Autant de documents qu'ils ne sauraient plus lire dans ce froid à en dépouiller les hommes de leur âme. »
Le Passager fonctionne en duo avec Stella Maris ( centrée sur la soeur ). Peut-être que ce second volet m'apporterait un éclairage qui me ferait réévaluer cette lecture poussive. Mais pas sûre d'en avoir envie.
Enfin le retour de mc Carthy après tant d années d absence , un roman complexe , ardu , mais très riche. Je me suis laissée guider page après page dans la vie de BObby pour en apprendre chaque fois davantage sur lui et sa relation particulière avec sa sœur Alicia et tenter de comprendre son parcours
Il faut se saisir de ce livre et se laisser prendre par la main
Ce roman s’ouvre sur un texte en italique où une jeune femme, Alicia, est retrouvée dans les bois après s’être donné la mort, suivi d’un dialogue, dont j’ai d’abord eu peine à comprendre le sens, entre elle et Thalimonide Kid, un personnage loufoque arborant des nageoires à la place des bras. Mais il faut s’accrocher pour entrer dans l’univers de McCarthy, ce grand nom de la littérature américaine qui nous a fait patienter 15 ans avant de nous livrer ici un roman à la fois haletant et complexe.
Nous sommes en 1980. Bobby Western est plongeur de récupération et doit retrouver la boîte noire d’un avion échoué au fond de la mer dont un passager manque à l’appel. Bobby est ensuite suivi, interrogé et son logement est mis à sac. Nous apprenons bien vite que Bobby est le frère d’Alicia et que leur père a participé à la réalisation de la bombe nucléaire.
Construit comme une intrigue qui n’en est pas tout à fait une, ce roman est d’abord une histoire de deuil. Celle d’un héros seul, vagabond et mélancolique qui ne peut se remettre de la disparition de sa sœur tant aimée. Mais c’est aussi une ouverture sur certaines parties de l’histoire des Etats-Unis, d’Hiroshima à l’assassinat de Kennedy en passant par la guerre du Vietnam.
En privilégiant le dialogue, la narration, non dénuée d’un humour parfois grivois, alterne les épisodes schizophréniques d’Alicia avec les errances de Bobby sans oublier les magnifiques descriptions de décors et de paysages qui nous rappellent un peu « La route ».
En résumé, il s’agit d’un roman certes complexe mais d’une richesse incroyable tant les sujets abordés sont divers et nous amènent à réfléchir sur la condition humaine en réussissant toutefois à nous transmettre une sorte d’apaisement.
Je salue la traduction exceptionnelle de Serge Chauvin pour toute l’œuvre évidemment mais particulièrement pour les nombreux jeux de mots dont est truffé ce roman.
Après avoir exploré les confins de l’Amérique rurale, Cormac McCarthy plonge, avec Le Passager, dans les confins de l’âme humaine et c’est un choc littéraire sans précédent.
Les personnages sont des marginaux qui ont pris des chemins parallèles et que la société a mis au banc des rebuts.
Bobby Western aurait pu décider d’être ingénieur comme son père le spécialiste en physique nucléaire ou chercheur en mathématiques, mais il est devenu pilote de course et plongeur en eau profonde.
Tout comme sa sœur Alicia qui, entrant à la fac à 12 ans, aurait pu devenir une scientifique et une musicologue de talent, mais atteinte de schizophrénie, elle a passé sa courte vie d’un internement à l’autre, entourée d’une kyrielle d’entités déjantées nées de sa psychose.
Animés par un amour passionnel et fusionnel ces deux-là n’ont jamais pu s’intégrer à une vie « normale » et Bobby ne se remettra pas du suicide d’Alicia.
Passant de chapitres d’une excentricité folle, au milieu des saltimbanques qui peuplent l’esprit d’Alicia, à l’âpre réalité de la vie d’asociaux de Bobby et de ses amis de Knoxville, l’auteur nous plonge dans une société où l’intelligence génère la marginalité et où la mort marche aux côtés de la vie, avec cette idée enracinée que «quel que puisse être l’endroit où on descend du train, il n’a jamais eu d’autre destination».
Au cœur de La nouvelle Orléans et de ses quartiers populaires, les personnages ont des liens forts et lumineux et c’est par des dialogues d’un extraordinaire naturel que McCarthy nous fait côtoyer ces géants aux ailes brisées.
Un roman comme un testament, presque un adieu à ce monde d’exclusion, qui réservera peut-être des surprises dans un deuxième volet que j’attends avec beaucoup d’impatience.
Mais pour le moment, j’ai encore le souffle coupé par ce phénomène littéraire rare et il me restera en tête la profondeur d’une infinité de phrases d’ordre philosophique qui n’ont pas fini de me questionner. Et si je le referme avec le sourire aux lèvres, c'est que malgré sa grande noirceur, il en émane une délicieuse pointe d’humour.
Allez « n’aie pas peur pour moi, la mort n’a jamais fait de mal à personne ».
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Belle chronique. je note ce titre car j'avais beaucoup aimé "La route"