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Muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, au coeur de Tokyo, Kaga Kyoichiro enquête sur le meurtre d'une femme retrouvée étranglée dans son appartement. Fidèle à ses habitues, il s'interroge sur des détails anecdotiques. Comme cette gaufre fourrée au wasabi retrouvée chez la victime. Car ce qui intéresse avant tout cet inspecteur hors norme, c'est de comprendre les tenants et les aboutissants du crime. Le maître incontesté du polar japonais est de retour avec un magistral roman à tiroirs.
Une femme est retrouvée morte, étranglée..
L’inspecteur Kaga qui vient d'être nommé au commissariat de Nihonbashi, au cœur de Tokyo, mène l'enquête.
Il pose des questions étranges, s’attarde sur des détails et offre des friandises aux personnages interrogés.
L'enquête est le fil directeur mais le récit raconte des tranches de vie, des scénettes, une intimité.
Chaque chapitre, presque une nouvelle, permet à l'inspecteur d'écarter un suspect.
Nous nous baladons dans les rues de Tokyo avec ses bars, ses échoppes et ses magasins traditionnels.
Un peu comme dans "tant que le café est encore chaud", nous sommes dans une ambiance feutrée, un peu hors du temps.
Un style élégant pour une lecture rapide, agréable mais un peu longuette.
Je n'avais lu aucun roman de Keigo et Higashino et ne savait pas trop à quoi m'attendre.
Je ne regrette absolument pas d'être partie pour Tokyo, dans le quartier de Nihonbashi, pour enquêter avec Kaga Kyõichirõ, un inspecteur de police nouvellement affecté dans ce quartier.
Kaga déambule dans les rues, entre chez de nombreux commerçants, se focalise sur des détails qui pourraient passer inaperçus, faisant peu un peu avancer l'enquête pour retrouver l'assassin de cette femme divorcée de quarante-cinq ans, cette femme qui souffre de ne plus avoir aucun contact avec son fils, mais ne supportait plus d'être femme au foyer.
Le dépaysement est total, la façon atypique de mener l'enquête passionnante, Kaga prend son temps et sa perspicacité est prodigieuse, il est bienveillant et c'est en douceur qu'il se renseigne sur la vie des personnes qu'il interroge. J'ai adoré la délicatesse de cet enquêteur ainsi que certains rituels qui semblent dater d'une autre époque.
Un polar à tiroirs absolument passionnant. Je ne vais pas tarder à lire d'autres romans du même auteur.
Fraîchement muté au commissariat de Nihonbashi, Kaga Kyoichiro doit enquêter sur le meurtre d’une femme retrouvée étranglée dans son appartement. C’est l’occasion pour lui de se familiariser avec son nouveau quartier et de fréquenter les boutiques et restaurants traditionnels qui ont vu passer la défunte avant son assassinat. Officiellement, ce sont deux inspecteurs de la préfecture de police qui mènent les investigations, Kaga n’est là que pour leur prêter main forte et il en profite pour enquêter à sa manière. En interrogeant les amis, la famille, les commerçants, le jeune inspecteur ne cherche pas seulement un meurtrier mais aussi le pourquoi de ce geste définitif.
Quel plaisir de marcher dans les pas de l’inspecteur Kaga dans les rues d’un quartier préservé de la capitale japonaise ! Entre une coutellerie traditionnelle, un marchand de biscuits de riz, une boutique de vaisselle ou un magasin de jouets en bois, le policier observe, interroge, sonde les âmes. Loin du costume-cravate de ses collègues, Kaga s’habille de façon décontractée pour se fondre dans le décor et ne pas intimider ses interlocuteurs. Si ses méthodes, lentes et pleines de circonvolutions, laissent perplexe à la préfecture, elles font encore une fois leurs preuves et Kaga saura découvrir le fin mot de l’histoire.
Malgré le crime odieux, Le nouveau est un polar tout en douceur avec un enquêteur humain, bienveillant et empathique. D’une apparente simplicité, l’intrigue est plus complexe qu’il n’y paraît. Chaque détail compte, chaque action est décortiquée pour arriver à la résolution du meurtre. Lent et intimiste, Le nouveau se déguste, se savoure, se dévore. Keigo Higashino est décidément un maître.
Une façon bien particulière de mener une enquête pour ce policier qui s’immisce mine de rien avec ses questions bizarres dans la vie intime des gens…
Une sorte de Columbo à la japonaise qui ne cesse de creuser pour trouver les différents morceaux du puzzle notant tout jusqu’aux plus infimes détails…
Sinon une écriture plutôt minimaliste basée sur les dialogues…
Intéressant car une forme de polar surprenante, cela change!
On peut dire que, parmi les accros du polar japonais, Keigo Higashino compte de nombreux admirateurs prêts à chanter ses louanges et à en recommander la lecture avec ferveur. C’est donc avec la certitude d’être à mon tour époustouflée que j’ai attaqué Le nouveau, paru dans la collection noire d’Actes Sud sous une couverture sublime. Imaginez alors mon désappointement à la découverte des premières pages…quoi ? C’était donc ça « l’une des figures majeures du roman policier japonais ? Ces dialogues fades et sans saveur, cette intrigue banale, ces personnages d’une transparence à la limite de la niaiserie ? Il s’en est fallu de peu que, fait exceptionnel, je referme ce décevant bouquin…et que je passe à côté de toute la délicate subtilité de son auteur !
À l’image de Kaga Kyochiro, enquêteur fraîchement nommé dans un commissariat de Tokyo, son personnage principal, Keigo Higashimo maîtrise de bout en bout la trame de son histoire et poursuit, mi-Colombo, mi-lapin Duracell, le fil de son raisonnement avec une quiétude obstinée qui commence par interpeler et finit par laisser pantois. Tel un champion d’origami, il pratique à merveille l’art de partir d’une surface plane et dépourvue d’épaisseur pour bâtir peu à peu une surprenante réalisation aux reliefs d’une grande netteté et d’une précision sidérante. Ainsi façonne-t-il sous nos yeux la plus jolie des fleurs, partant et revenant au cœur, l’assassinat d’une femme que rien ne semblait prédestiner à cette mort violente, et dessinant, à chaque chapitre, un nouveau pétale dont la boucle, après un départ dans une direction totalement improbable, finira, comme il se doit, en plein centre de l’enquête…non sans avoir apporté sa propre touche, sa propre couleur à l’ensemble. Il ne manque, à la fin de la lecture, aucun détail à cette œuvre modeste mais parfaite d’équilibre et de rigueur, faisant honneur, à sa manière, à la beauté dans la sobriété prônée par tant d’arts japonais.
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