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Genève, 1849. Le jeune Atanasio, tout juste arrivé d'un petit village de Toscane, apprend le décès de son protecteur de toujours, Don Carlo. Le notaire lui remet une lettre cachetée du défunt, accompagnée de cinq portraits : trois femmes, deux hommes. C'est le legs d'un père à celui qui ignorait être son fils. Un legs doublé d'une mission : venger Don Carlo par-delà la mort, en tuant tous ceux et celles qui ont empoisonné son existence.
Venise, 1800. Une enfant naît dans un palais en ruine : Alba. Radieuse et sauvage, elle grandit en se moquant des hommes comme de la morale, et n'entend pas changer de vie en épousant le prince Giancarlo Malcessati, alias Don Carlo.
Une nuit, au coin d'une rue mal famée, surgit Wolfgang. L'Allemand s'éprend aussitôt d'Alba. Entre eux, pourtant, il s'agira moins d'adultère que de crime...
Audio-lu en février 2024
Évalué 4-5 étoiles : un récit de vengeances complexe et captivant.
Le Miroir des illusions, par Vincent Engel, lu par Philippe Caulier, VOolume, 2023 (1ère édition : Les Escales 2016)
Je poursuis mon avancée dans le monde d’Asmodée Edern, créé par Vincent Engel, toujours grâce à mon partenariat privilégié avec les éditions VOolume.
Mes précédentes tentatives avec Vous qui entrez à Montechiarro (évalué 2-3 étoiles) et Retour à Montechiarro (évalué 4 étoiles) m’avaient laissé des impressions en demi-teinte car j’avais un peu de mal à m’approprier les intrigues, à m’y retrouver avec les périodes qui se chevauchaient, des personnages récurrents et des problématiques communes aux différents récits.
Cette fois, je dois reconnaître que j’ai adoré. Il s’agit ici de plusieurs récits de vengeance qui se recoupent et l’ensemble est construit comme un véritable thriller psychologique…
En 1849, à la mort de son protecteur de toujours, Atanasio se rend à Genève pour la lecture du testament. Pour toucher l'héritage, le jeune homme doit accomplir une mission machiavélique : venger Don Carlo en assassinant les personnes qui lui ont fait du tort, selon un protocole précis : son ensorcelante veuve, Alba Malcessati, Wolfgang, l’un de ses amants avec qui elle a eu un enfant, leur propre fille, Laetitia, dont il n’est sans doute pas le père... Drôle de legs d’un père à celui qui ignorait être son fils !
Mais pourquoi Alba subit-elle autant le courroux de son défunt mari ? Elle avait pourtant reconnu ses fautes, cessé sa relation coupable avec Wolfang, certes dans des conditions peu avouables, mais bon ! Elle avait accepté plus ou moins les conditions imposées par son mari…
Mais Wolfgang souhaite lui aussi se venger d'Alba…
Quant à Laetitia et Raphael, ils voudraient simplement vivre librement leur histoire d’amour. Pourquoi donc Alba s’oppose-t-elle à leur mariage ?
Vincent Engel remonte dans le passé pour nous donner à lire les parcours et les motivations des différents personnages, de Venise à San Francisco, en passant par Milan, Berlin et New York. Il nous livre une véritable saga familiale aux multiples rebondissements, donc captivante et bien rythmée, avec un dénouement inattendu et percutant.
Naturellement, je guettais avec impatience les apparitions d’Asmodée Edern, cet étrange vieil homme qui traverse les siècles, dont le nom évoque un démon biblique, et qui agit sur les êtres qu'il rencontre à la manière d'un révélateur.
La version audio est très agréable à écouter, fluide. Cette fois, je ne me suis jamais endormie !
Cette 3ème lecture me conforte dans le fait de découvrir cette saga familiale de manière un peu désordonnée. Vincent Engel lui-même conseille à ses lecteurs, sur son site, de ne pas suivre la chronologie des publications, de créer leurs propres liens entre les différents opus…
Je vais donc persévérer dans la lecture progressive de cette saga familiale et historique qui compte au moins sept volumes.
#LeMiroirdesillusions #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Une fois de plus, Vincent Engel nous fait vivre la Toscane, l'Italie et ses passions.
L'écriture soignée est particulièrement séduisante, au service d'une histoire passionnante. Passions, vengeances et retournements de situations sont les éléments phares de ce magnifique roman.
Les personnages attachants se dévoilent de chapitre en chapitre selon un angle différent.
Ouvrir un livre de Vincent Engel, c’est quasiment la certitude de faire un petit saut à Montechiaro et de retrouver Raphaël et Laetitia.
Et mon espoir n’est pas déçu, c’est bien le cas avec le « Le miroir des illusions ».
Le problème c’est que j’ai lu « Retour à Montechiaro » il y a tellement longtemps que malgré la merveilleuse découverte que ça a été, beaucoup de détails se sont évanouis.
Mais c’est sans importance puisque celui-ci, se déroulant de 1800 à 1854, le précède.
Le ton n’est pas à la douceur, ni à la clémence.
Vengeance, machiavélisme et passion désespérée animent beaucoup de personnages, guère plus sympathiques les uns que les autres.
Quel suspense ! Quelle intensité ! Quelle tension !
De Venise à Milan à Berlin au lac de Garde à New york à San Francisco….. rien n’échappe à personne et les règlements de compte sont diabolique
C’est vraiment sombre et sans espoir.
Le pardon et la mansuétude ne sont pas au rendez-vous.
Avec une parfaite maîtrise des personnages et des situations, Vincent Engel nous entraîne de plus en plus loin dans des plans sataniques qui se télescopent et se contrarient parfois.
Et tout se recoupe parfaitement bien, même ce qui semblait nous échapper et nous étnner par moments.
Du grand art !
Vincent Engel aime décrire le dépaysement. Que ce soit dans Requiem vénitien ou dans Retour à Montechiarro, Vincent Engel, écrivain belge, aime mettre en scène des personnages déracinés au milieu de paysages ou d’atmosphères pittoresques, alliant son goût pour le Drame, avec une majuscule, celui dont Shakespeare employât dans son théâtre, à des dialogues finement ciselés. Avec son dernier roman, Le Miroir des illusions, publié aux éditions Les Escales, l’auteur parvient à concentrer ce qui faisait l’intérêt de ses précédentes œuvres à une histoire qui n’a rien à envier à Edmond Dantès.
Monte-Cristo reste, en effet, toujours à l’esprit lors de la lecture de l’ouvrage qui semble être la principale inspiration pour son auteur : le roman s’ouvre en 1849, à Genève. Atanasio, qui a appris le décès de Giancarlo Malcessati, dit Don Carlos, cet homme qui le protégea et l’éduqua sa vie durant, se rend chez le notaire pour découvrir les dernières volontés du défunt. Et c’est au travers d’une lettre que le jeune Atanasio apprendra la vérité sur ses origines et la funeste mission qui lui est confiée, celle d’une vengeance dont il sera le point final. Une vengeance lentement mûrie depuis une vingtaine d’année pour rendre le coup de grâce à une femme. Et, pour mener à bien la mission, Atanasio devra respecter à la lettre l’ordre des personnes à assassiner.
Vincent Engel met au point, avec ce talent de scénariste qu’il démontre à chaque ouvrage, un prologue efficace, qui met en place d’une manière brutale le récit avant d’opérer un retour en arrière d’une quarantaine d’années. Nous voici maintenant à l’aube du XIXe siècle qui apporte, comme chaque commencement, toutes ses promesses, gardant en main ses désillusions pour mieux les abattre par la suite. Venise est aux mains des troupes napoléoniennes, la riche cité marchande perd peu à peu ce prestige dont elle était auréolée et ne devient plus que l’ombre d’elle-même, à l’image du palais de Girolamo Acotanto qui, décrépit, tombe peu à peu en miettes, ce qui n’empêche pas la fille de ce dernier, Alba, de préférer au luxe ce palais désuet. Charmante, avec un côté garçon manqué, Alba fait le bonheur de Girolamo qui veut le meilleur pour sa fille. Elle est donc promise à un certain Giancarlo Malcessati, qui promet, en échange, de rembourser les dettes du vieil homme et de financer les travaux de réfection du palais.
Devant ce mariage forcé, Alba, véritable féministe avant l’heure, décide de garder toute sa liberté, tout en respectant le désir de son père. Voyageant seule et ne s’intéressant guère aux passions de ce mari finalement peu connu d’elle, elle décide, des années plus tard, de revenir à Venise, le temps d’un voyage. C’est alors qu’une nuit, elle rencontre un Allemand du nom de Wolfgang. Une véritable passion débute alors, un coup de foudre qui deviendra de plus en plus tragique avant de sombrer dans le crime dont aucun ne sortira indemne.
Le Miroir des illusions est clairement un roman noir dont le leitmotiv reste la vengeance, sur fond de décor historique, et qui a le mérite de rester un tant soi peu léger, rendant la lecture plus qu’agréable pour une longue soirée d’été. Vincent Engel, en alternant les points de vue de ces personnages, n’hésite pas à jouer avec le lecteur, cherchant à le surprendre, ce qui fonctionne. Car, en effet, aucun de ses personnages n’est ce qu’il semble être. Chacun est animé de sa vengeance propre, de ses propres motivations qui les guident au fil du roman.
Mais la force de l’ouvrage réside dans la capacité de l’auteur à rendre chaque personnage sympathique au lecteur : en leur consacrant des chapitres dans lesquelles on découvre leur différents points de vue, on découvre des personnages meurtris au plus profond d’eux-mêmes et qui trouvent toutefois cette force de survivre et ce, dans l’élaboration de cette vengeance. Vincent Engel parvient même à reconstituer avec minutie les différentes périodes où se déroule l’ouvrage, faisant alors preuve d’un incroyable travail de recherche pour tenter de rendre l’histoire beaucoup plus véridique et réaliste en l’ancrant dans l’authenticité.
Le Miroir des illusions est, au final, un ouvrage rafraîchissant et qui nous invite à voyager avec l’auteur, de Venise à Berlin, en passant par Genève et New-York, dont le style fluide parvient à accrocher, à happer le lecteur qui assiste, captivé, hypnotisé, à cette histoire aux relents dumasiens.
https://unepauselitteraire.com/2016/07/09/le-miroir-des-illusions-de-vincent-engel/
La vengeance : un leitmotiv
Dès le prologue, le ton est donné. Atanasio n’aura l’héritage de Don Carlo que s’il accompli sa vengeance. Pourtant, après ces quelques pages, on ne retrouve Atanasio et sa mission que dans la troisième et dernière partie du roman. Durant les deux premières, Vincent Engel s’attarde à décrire une histoire, celle d’une femme frivole, d’un amant ambitieux et d’un mari trahi. Rien que ça. Normal qu’il y ait une histoire de vengeance dans tout ça. Une ? C’est sous-estimer l’auteur. Chaque personnage du livre est au final animé par sa propre vengeance et son propre honneur, bien différents les uns des autres. C’est en alternant les points de vue que Vincent Engel nous donne peu à peu les miettes de ces vengeances qui se croisent et s’entremêlent.
Je n’ai pas lu beaucoup de livres traitant du sujet de la vengeance, hormis les incontournables : Shakespeare et Monte-Cristo. Mais je dois dire que ce livre n’enlève rien au côté romanesque de la vengeance avec un grand V. Les personnages se manipulent et c’est à celui qui sera le plus malin. Dès lors, on va de surprises en surprises dans ce livre et ce jusqu’au dernier chapitre. Et c’est très agréable d’être surpris jusqu’à la fin. J’avais beau me dire « y’a quelque chose, y’a quelque chose », impossible de mettre le doigt dessus jusqu’à cette dernière lettre où je suis restée sur les fesses. Well done Vincent Engel.
Le fond et la forme
Si l’intrigue m’a beaucoup plu avec tout ce suspense, j’ai aussi beaucoup apprécié la plume de l’auteur. Il a un style fluide qui se lit très bien. La preuve en est ma vitesse de lecture : 4 jours pour lire ce livre. Rien que cette donnée me permet de dire que c’est un bon livre et qu’il est bien écrit car pour moi la fluidité d’un style joue beaucoup sur ma rapidité de lecture.
J’ai particulièrement aimé le découpage du roman en trois parties bien distinctes. La première s’attache à nous raconter la vie (et du même coup le point de vue) d’Alba jusqu’à une période charnière dans la trame de vie des personnages. Ensuite, on se retrouve du côté de Wolfgang avec en parallèle des éléments sur l’éducation d’Atanasio (qui on le voit est particulièrement difficile). Enfin la troisième partie qui jongle un peu plus rapidement avec les différents points de vue. Cela rend le récit suffisamment dynamique tout en laissant le temps à l’intrigue de se poser et au lecteur d’appréhender les différentes personnalités.
https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/06/20/le-miroir-des-illusions-vincent-engel-de-surprises-en-surprises/
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