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Le ministre d'Etat chargé à la Culture convainc le président De Gaulle d'exposer La Joconde à New York en signe d'amitié. Le projet est risqué car il faut escorter le trésor du Louvre pendant la traversée à bord du France, le nouveau fleuron des chantiers navals français. Une équipe de sécurité accompagne le Ministre, mais celui-ci, en pleine crise paranoïaque due à sa consommation excessive de stupéfiants, rend l'affaire délicate...
Admirateurs inconditionnels de Malraux, ne lisez pas cette BD.
A la mode « Tintin » pour le texte et surtout le graphisme, sauf que… Le ministre André Malraux a remplacé le capitaine Haddock…
Sauf que…. Le trait est beaucoup plus méchant que dans Tintin.
La Joconde est prêtée aux USA et le Ministre de la Culture la garde jalousement dans sa cabine. Il ne fait confiance à personne et surtout s’estime le seul en capacité de la protéger contre des vols éventuels.
Bien sûr, c’est caricatural, mais infiniment jouissif. Car après bien des années à encenser Malraux, la réalité du personnage revient en boomerang : mégalo, parano, mytho, shooté. Seule, son écriture trouve grâce auprès des auteurs. Comme quoi, ils ont bien compris le personnage du Ministre de la Culture.
Une BD féroce mais sérieuse, qui m’a donné l’envie de me replonger dans la vie de Malraux et de relire « la condition humaine ». Comme quoi….
https://commelaplume.blogspot.com/
Un cadeau de dernier minute à faire ? Voilà un album jouissif à offrir !
Bourhis et Bourgeron s'empare d'un fait historique: le prêt en 1962 de la Joconde aux États-Unis. C'est le ministre de la culture de l'époque, André Malraux, qui se charge de persuader Le Louvre et De Gaulle du bien fondé politique de l'affaire et de convoyer le célèbre tableau vers New-York.
On assiste donc au départ du Havre puis on suit en huis-clos la croisière de Mona Lisa, un voyage pour le moins mouvementé sur le paquebot France. Malraux navigue lui aussi entre délires opiacés, alcool, LSD et envolées lyriques et politiques charmeuses... Puis le tableau disparaît.
Tanquerelle (le dernier Atlas) croque à merveille Le Ministre d’État et toute une galerie de personnages secondaires savoureux. C'est drôle, burlesque, c'est délicieux comme un bon Vaudeville à la sauce Cluedo car il faut bien retrouver l'illustre portrait. Les couleurs d'Isabelle Merlet sont, comme d'habitude, parfaites.
Cet album réjouissant aura toute sa place sous le sapin et pourra plaire à toute la famille (bon ok pas les plus jeunes !), une vraie réussite !
Voici un album qui aurait également pu s'intituler Le Ministre (d’État s’il vous plaît), La Joconde (que vient-elle faire dans cette galère) et le France (oui, la France est également concernée). Mais à quoi peut-on s’attendre en découvrant André Malraux (clope au bec) agrippé au tableau représentant Mona Lisa le tout sur fond de paquebot transatlantique ? Et bien tout simplement à passer un moment de rire (aux éclats), et voilà bien longtemps que cela ne m’était pas arrivé.
Sérieusement, le fond de cette histoire est véridique. Afin d’améliorer les relations un peu tendues entre la France et les États-Unis (le grand Charles désire plus d’indépendance), son Ministre d’État à la culture, André Malraux, va accepter une chose incroyable. Prêter La Joconde (on ne parle pas de tableau mineur mais de l'œuvre datant du début du 16e siècle réalisée par le maître Léonard de Vinci) aux Américains pour la National Gallery à Washington et le MoMa à New York !
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer dans la tête de Malraux pour accepter une telle entreprise ? Et voilà Lisa Gherardini embarquée avec le Ministre (oui d’État), la conservateur en chef du Musée du Louvre (elle aussi clope au bec, on pouvait fumer partout en 1962 et on ne féminise pas les titres en 1962 !), un service de sécurité (oui on ne transporte pas une croûte), des personnages divers et variés hauts en couleurs… Et vogue la galère !
Comme vous vous en doutez bien, cette escapade culturelle ne va pas se dérouler comme prévue. Mais que se passerait-il si ce joyau de la Renaissance venait à disparaître ? Imaginez un André Malraux, atteint d’un syndrôme Gilles de la Tourette et soutenu par l’alcool et les médicaments, qui part en vrille verbalement et intellectuellement.
Truculent, voilà le qualificatif qui me vient à l’esprit pour résumer en un mot cet album et son personnage principal. Ce n’est pas évident de faire rire, mais cet album est une vraie réussite.
Merci Hervé Bourhis, Franck Bourgeron, Hervé Tanquerelle et Isabelle Merlet d’avoir revisité, à peine, ce morceau d’Histoire.
Que diable Mona Lisa allait-elle faire dans cette galère ? (Les Fourberies des auteurs, acte II, scène 7)
Malraux était (est) un personnage de BD avec ses facettes d'aventurier, de traficoteur, de passionné d'art, de Ministre grandiloquent, fantasque, et tout et tout.
Il trouve corps dans cette histoire et son flirt avec la Joconde.
Le dessin est totalement homogène avec l'histoire et notre héros national.
Un très bon moment de lecture.
En 1962, parce qu'il a promis un peu vite aux Américains le prêt de La Joconde pour une exposition, André Malraux se voit contraint par Le Général, de la convoyer lui-même de Paris à New York, sur Le France. Ce prêt pourrait renforcer les liens entre les deux pays, liens qui se sont distendus après guerre, de Gaulle n'étant pas un farouche américanophile. Flanqué d'une conservatrice de musée et d'un spécialiste de la sécurité, voici le Ministre d’État en partance vers le nouveau monde.
Irrévérencieux ? Oui, André Malraux est malmené, mais garde néanmoins sa prestance de Ministre d’État -il paraît qu'il tenait à cette distinction honorifique, comme d'ailleurs à tout ce qui l'honorait de manière générale.
Drôle ? Oui et re-oui. J'ai beaucoup ri aux aventure de Malraux, à son envie de toujours briller un peu plus que les autres, de se mettre en avant, même si parfois, il se prend les pieds dans le tapis et se ridiculise quelque peu. A ses angoisses, ses peurs devant l'ampleur de la tâche.
Cette histoire basée sur une vérité historique est conçue par Hervé Bourhis et Franck Bourgeron qui ont dû bien se marrer en l'écrivant. Il faut malmener le personnage historique sans lui manquer de respect, inventer des situations décalées, saupoudrer d'anecdotes réelles. Bref, c'est très réussi, à tel point qu'une autre aventure du Ministre serait très tentante. Pour le dessin, c'est Hervé Tanquerelle -couleurs d'Isabelle Merlet- et là encore, c'est très bon. On ne peut s'empêcher de penser à Tintin, dans le trait et une croisière en bateau en plus -même si le capitaine n'est point Haddock. La référence est voulue, mais le dessinateur s'en affranchit très vite et imprègne son style qui colle parfaitement au texte.
Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé, et je ne doute pas que ce sera le cas de beaucoup de lecteurs.
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