«Quoique les mâchoires de Père Loup se fussent refermées complètement sur le dos de l'enfant, pas une dent n'égratigna la peau lorsqu'il le déposa au milieu de ses petits. - Qu'il est mignon ! Qu'il est nu !... Et qu'il est brave ! dit avec douceur Mère Louve. Le bébé se poussait, entre les petits, contre la chaleur du flanc tiède. - Ah ! Ah ! Il prend son repas avec les autres... Ainsi c'est un petit d'homme. A-t-il jamais existé une louve qui pût se vanter d'un petit d'homme parmi ses enfants ?»
''- Mais les bêtes sont-elles donc aussi sages que les hommes ? demanda le Chef.
- Elle obéissent, comme font les hommes [...]''
Agréable, étonnant, divertissant.
Très éloigné du film de Disneyland, Le livre de la jungle nous plonge, par l'intermédiaire des sept nouvelles qu'il comporte, au cœur de l'existence des êtres vivants et des règles qui les gouvernent. Rudyiard Kipling transpose, assez habilement, les lois qui régissent le règne animal à celles qui régissent les relations humaines. En donnant la parole aux animaux, l'écrivain nous amène à nous questionner. Quelle place les animaux occupent-ils au sein de nos sociétés ? Et, en définitive, la vie des animaux est-elle si éloignée de celle des Hommes ?
J'ai appris à lire avec ce livre il y a quelques années (doux euphémisme). C'était la découverte d'un monde tout autre que celui dans lequel j'évoluais, une grande ouverture sur la vie. Je l'ai relu il y a quelques semaines. Et, j'ai curieusement retrouvé les mêmes émotions.
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