"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1854. De l'Europe aux rives du Deep Blue Lake, un lac aux eaux d'une pureté incomparable sur les pentes du Mazama, en Oregon, une expédition folle, dangereuse, au bout du monde et au bout de soi. L'épopée incroyable de plusieurs dizaines d'aventuriers partis chercher le bonheur dans un ailleurs. Une fresque romanesque foisonnante.
Londres 1854. Dorilla Rizzi, chanteuse lyrique adulée, a perdu sa voix sur la scène de l'Opéra de Paris et cherche désespérément un remède. Arrivée dans la capitale britannique où elle doit rencontrer un énième professeur de médecine, elle fait la connaissance du baron Giebert, riche industriel autrichien et initiateur d'une expédition dont le but est de créer une cité idéale sur les bords du Deep Blue Lake, dans l'Oregon, réputé pour son eau si bleue et si pure qu'on la dit miraculeuse. Pleine d'espoir, la diva se lance dans l'aventure. Elle se lie d'amitié avec Charlotte, médium irlandaise, Pétra, dernière survivante d'un peuple mystérieux venu d'Asie centrale, et Lisbeth, contrebassiste au grand coeur. Musiciens, philosophes, peintres, secte adamite, et surtout le docteur Derode, défenseur de l'homéopathie naissante, les accompagnent dans ce périple. Après une traversée mouvementée de l'Atlantique et une mise en quarantaine éprouvante à New York, tous s'élancent dans le Grand Ouest, guidés par Labonté, grand chasseur et buveur impénitent.
Sur les rives du Deep Blue Lake, tandis que les membres de l'expédition entreprennent la construction de leur cité idéale, Dorilla se rapproche des Indiens klamaths, natifs des lieux, découvrant les mythes et mystères de ce peuple fascinant. En eux, par eux, trouvera-t-elle la voie de la guérison et le salut ? Et pourquoi pas l'amour ?
Mais quel voyage dans le temps et dans l’espace que l’auteur, Nicolas Bouchard offre à ses lecteurs! Dès maintenant, je dois vous dire que c’est surprenant et fabuleux la façon qu’a l’auteur de raconter cette odyssée de colons européens qui partent s’installer en Oregon en quête d’une nouvelle vie, d’un remède. On vit tout simplement le voyage en leur compagnie.
Le livre compte plus de 500 pages et le travail de recherches pour arriver à ce récit a dû être incroyable. J’ai parfois eu l’impression que l’auteur lui-même avait vécu ce périple, tant ses descriptifs semblent réels, comme s’il les avait vus de ses propres yeux. C’est en totale immersion que le lecteur a la chance de vivre ce livre.
Ses personnages sont hauts en couleurs et leurs failles les rendent encore plus attachants. Attention de ne pas vous perdre parmi la florilège de personnages composant la caravane de colons. Contrairement à d’autres livres, j’ai trouvé que c’était encore assez aisé de s’y retrouver, vu que l’auteur n’a pas mâché son travail afin de leur donner vie.
Bon bien entendu, le voyage entre l’Europe et l’Oregon est long aujourd’hui mais encore plus, courant 19ème siècle. Je mettrais sur ce compte-là les quelques longueurs du récit. Toutefois, le style d’écriture est très attrayant et permet une lecture fluide malgré le pavé que le livre représente. Je trouve que les longueurs proviennent plus sur certains passages qui auraient pu être retirés et non par rapport à la qualité du récit.
A bien des égards, j’ai eu l’impression de me retrouver dans un livre de Jim Fergus. C’est comme si je revenais de « Mille femmes blanches ». Au travers ce riche livre dense, cela m’a donné envie de découvrir d’autres de Nicolas Bouchard.
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