Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
Hannah Springer, 38 ans, au point mort dans sa vie, trompe son ennui existentiel à Bali lorsqu'elle apprend le décès brutal de sa mère, Magda Springer. Fâchées, elles ne s'étaient pas vues depuis vingt ans. De retour à Paris, bien résolue à comprendre les causes de la mort de sa mère, Hannah fouille le passé familial et fait une découverte qui va bouleverser son existence. Près d'un siècle plus tôt, Walter Spies, jeune artiste allemand en quête de liberté, fuit son pays et s'installe à Bali. Là-bas, il peindra ses plus belles oeuvres. Qu'est devenu Le Lac au miroir, ce tableau disparu de Walter Spies que, enfant, Hannah admirait sur le mur de sa chambre ? Et si un lien unissait le destin de ce peintre iconoclaste et celui de la famille Springer ? Commence alors pour Hannah un voyage à la recherche de ses origines qui l'emporte dans une traversée du XX? siècle, entre la France, l'Allemagne et Bali. Ce premier roman offre une méditation singulière et émouvante sur la mémoire familiale et la relation mère-fille. Mais c'est avant tout une ode à la liberté, et la célébration d'un plaisir de vivre retrouvé et des pouvoirs magiques de l'art.
Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
Hannah, 38 ans, séjourne à Bali, île sur laquelle a vécu le peintre allemand Walter Spies, qui la fascine depuis l’enfance, sa mère possédant plusieurs tableaux de l’artiste. C’est là qu’elle apprend que celle-ci, Magda, est décédée. Hannah , installée en Australie et brouillée avec elle, n’avait pas vu depuis vingt ans cette femme à la forte personnalité mais secrète, qui refusait de lui révéler le nom de son père. Hannah se lance alors dans une enquête sur ses origines qui va lui faire ouvrir une boîte de Pandore pleine de secrets familiaux …
Odile Lefranc réussit à donner une vraie originalité à des thèmes que l’on retrouve souvent en littérature : histoire familiale, relation mère-fille, Seconde Guerre Mondiale… l’autrice tire en effet son épingle du jeu grâce à la personnalité d’Hannah, une femme étrange, pas forcément aimable, au comportement parfois déroutant, grâce au soin apporté aux personnages secondaires très incarnés, et surtout à toute la partie du roman qui nous fait découvrir la vie et l’œuvre du peintre Walter Spies, que je ne connaissais pas du tout.
Si j’ai un petit bémol pour la facilité avec laquelle Hannah obtient les éléments clé de son enquête, j’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’intérêt ce premier roman plus que prometteur. Vivement le prochain !
Qu'est devenu Le lac au miroir, ce tableau disparu de Walter Spies qu'enfant, Hannah admirait sur le mur de sa chambre ?
C'est sur les traces de ce peintre, qui a bien existé, que nous faisons la connaissance d'Hannah lors d'un voyage à Bali pour ses vacances. Là où peut-être son histoire a commencé. Lorsqu'elle reçoit un SMS d'un ami du temps passé, proche de sa mère, Fabrizio, lui annonçant qu'elle est au plus mal.
Remontant le fil de ses pensées et de son histoire familiale, Hannah décide de rejoindre Paris pour en savoir plus. Elle nous raconte sa relation avec sa mère qu'elle n'a pas revue depuis l'âge de 18 ans, elle en a 38 au moment de l'histoire, quittant tout pour aller vivre sa vie à Sydney en Australie.
Mais tout ne serait pas aussi simple qu'une simple dispute mère-fille. Hannah ne connait pas son père, ni d'où elle vient. Sa mère est morte et elle reste avec toutes ses questions.
A Bali, au contact de la culture hindou, au son d'un gamelan, du balinais Wayan et de Joty, une néerlandaise sans complexe, pimpante, le passé refait surface et Hannah décide de mener l'enquête sur l'histoire de sa mère qui avait fait l'acquisition de 3 tableaux de Spies. Ses recherches l'emmènent à Dresde et dans les années 30-40. Une époque où il ne faisait pas bon d'être juif et d'être dénoncé.
Le livre alterne entre l'histoire principale et des passages sur la biographie de Walter Spies et sur sa vie, depuis qu'il s'est installé à Bali, ayant fui l'Allemagne nazi..
Mêlant l'histoire de plusieurs pays, d'une culture balinaise méconnue et la quête de l'identité de sa famille, Hannah nous entraine à ses côtés dans sa recherche personnelle où les indices s'accumulent pour rétablir la vérité sur un pan de passé trouble, mettant également en lumière la grande histoire celle de la seconde guerre mondiale et les dégâts causés, la spoliation des biens, la répression de l'homosexualité...
Par petites touches, Hannah se reconstruit et revit de plus en plus, essayant de trouver un apaisement à cette colère qu'elle a gardée depuis son départ, il y a 20 ans.
Elle m'a touchée cette femme avec ses doutes et ses croyances et puis ce livre est une mine pour apprendre des choses sur la peinture et Bali, sans s’en rendre compte. Une jolie histoire humaine et instructive comme je les aime.
Bien écrit, bien documenté, bien construit, ce premier roman d'Odile Lefranc nous emmène en voyage sur les traces de Walter Spies. Mais pas que ! A la fois historique, psychologique et artistique, l'intrigue se révèle pleine de découvertes et d'émotions qui en font toute la richesse et toute la beauté.
Le Lac au Miroir est un roman captivant qui emmène habilement son lecteur dans différentes époques, pays, problématiques... par le biais de son héroïne Hannah Springer. L'écriture, alerte et précise, renforcée par des références artistiques et historiques nourries ainsi que des descriptions hyperréalistes des lieux, est propice à l'évasion et comble l'imaginaire. Merci pour ce roman ! On attend les suivants avec impatience.
Bravo Odile Lefranc pour ce premier roman accrocheur où se mêlent les recherches de vérités, historique et familiale. En toile de fond, Walter Spies et les oeuvres d'art pendant la guerre..
Le roman est alerte par ses allers-retours entre un Bali coloré et décomplexé, Dresde et Paris. Il nous surprend par les émotions qu'il dégage, tant par la description des beautés de Bali que par l'expression des sentiments personnels. J'ai beaucoup aimé ce roman.
Le lac au miroir, le titre onirique du premier roman d’Odile Lefranc m’a tout de suite attirée.
Un plaisir redoublé par la perspective d’un voyage à Bali entre les années 1930 et maintenant. A la découverte de la vie et de l’œuvre artistique du peintre allemand Walter Spies qui a gravé dans ses toiles la beauté de l’île « Chaque jour passé sur cette île le rapproche de ce qu’il a toujours cherché : une fusion avec la nature ».
J’ai aimé découvrir Bali dans ses multiples facettes, historique, culturelle et artistique. Dans sa nature luxuriante, les lieux sacrés, la gestuelle des danses balinaises, les cris des danseurs en transe, le son du gamelan. J’ai adoré les passages consacrés à Walter Spies dont l’œuvre est très bien documentée et riche en détails historiques et artistiques.
Par une écriture très visuelle et poétique, l’autrice tisse en effet une toile narrative très proche des peintures de Walter Spies dont on sent l’admiration vibrante à chaque page. C’est un beau portrait de Walter Spies, un hommage à l’homme et à son talent d’artiste. Ses peurs aussi. Bali est son refuge.
Le lac au miroir est une invitation contemplative et magique sur la brume des rizières, le volcan sacré, les paysans immobiles aux grands chapeaux en feuilles de bananiers comme si les peintures de l’artiste étaient devant mes yeux.
C’est un émouvant retour sur le passé, à Bali mais aussi à Dresde, dans les archives encore visibles de la Ville allemande et au Paris d’aujourd’hui. Sur les traces de la révélation d’un terrible secret de famille scellé par les évènements de la seconde guerre mondiale.
Le lac au miroir, c’est l’œuvre éblouissante d’un peintre. C’est aussi l’histoire touchante de l’héroïne féminine Hannah Springer en quête de sens depuis qu’elle a rompu tous les liens avec Magda, sa mère qui vient de disparaître avant qu’elle ait eu le temps de la revoir.
Aller à Bali, c’est un territoire neutre de toute querelles anciennes, le lieu pour tenter de renouer avec l’absente, la femme fantasque et secrète dont les démons et les silences sont intiment liés à l’œuvre de Walter Spies.
Pour prolonger ce moment privilégié de lecture à Bali, j’ai vu la très belle vidéo du magazine Invitation au voyage sur Arte dédié à Walter Spies et diffusé l’année dernière. Je me suis replongée dans le lac au miroir, sa langueur, son ambiance, sa culture, le beau portrait de Walter Spies dans un premier roman à découvrir.
Une histoire riche et passionnante, dans laquelle on plonge avec bonheur ! Un personnage principal indépendante et libérée, à la recherche de sa vérité, sensible à la beauté, que l'on suit bien volontiers. Des références artistiques, historiques, ... et une écriture vive et légère !
Incroyable que ce premier roman soit aussi bien écrit - et je dirais même composé, étant donné les nombreux changements de protagonistes à différents moments de leur vie ! En peu de pages nous sommes transportés de Paris à Bali en passant par Dresde, autour de la figure (réelle) du peintre et musicien Walter Spies, via des personnages secondaires mais ô combien hauts en couleur, et leurs interactions. Hannah aurait certes pu apparaître un peu plus colorée, mais il s'agit d'un premier roman et la finesse psychologique l'emporte. Au final, une courte mais pourtant vaste fresque faisant l'éloge des Arts comme miroirs de nos vies...
Un premier roman décidément prometteur !
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