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Il pleut sur Montfavet ce jour-là. Il pleut sur la voiture dans laquelle Lili, révoltée, malheureuse, se sent étouffer. Devant elle, les grilles d'un hôpital psychiatrique. Son mari, Hector, prétend que c'est pour elle la seule solution. Hector que tout le monde admire, adule, Hector qui sait quoi penser et infliger aux autres. Pour Lili, la vie bascule. Derrière les murs, cependant, il y a des êtres merveilleux, étonnants, attachants. Antonin, notamment ; ou encore le Mage. Derrière les murs, surtout, il y a les pages nécessaires d'un journal intime, qui ramènent Lili à ses secrets, à ses douleurs et à son village natal de Corse, où tout se sait et tout se tait.Portrait d'une femme magnifique en lutte avec une existence qui la brise, ce premier roman de Philippa Motte s'impose avant tout comme un hymne à la transmission.
Philippa dite Lili est interné en psychiatrie par son influent époux. Lili souffre et pour combattre cette douleur, elle a recours aux barbituriques et au whisky.
Lors de son internement, elle va écrire, raconter son enfermement sans omettre le comportement de son mari à son endroit.
Dans sa "prison", elle va se lier avec un autre patient, Antonin, avec qui elle va développer une très grande complicité. Et qui sait, va peut être l'aider à surmonter cette épreuve.
Cette vie est retracée par sa petite fille qui va trouver son journal pour essayer de comprendre la vie de sa grand-mère dans une société patriarcale où la condition des femmes soumises au bon vouloir de leur époux. C'est ainsi qu'elle comprendra les raisons du choix de son prénom.
Avec ce beau roman d'amour d'une mère à sa fille, on prend conscience de l'évolution de la condition de la femme même si celle-ci reste précaire. C'est aussi un bel hommage à toutes ces femmes, qui avec peu d'armes à leur disposition, se sont battues pour permettre aux femmes d'aujourd'hui sont libres.
J'ai beaucoup aimé ce roman/récit pour la parole donnée à cette femme qui a souffert et subi les décisions d'un homme qui n'étaient pas ce vers quoi elle aurait aimé aller.
Ce roman démontré que certaines choses peuvent évoluer positivement même si rien n'est vraiment acquis
https://quandsylit.over-blog.com/2024/07/le-jour-ou-ma-mere-m-a-tout-raconte-philippa-motte.html
J'ai lu un roman qui a été un coup de coeur. Il s'agit de "Le jour où ma mère m'a tout raconté" de Philippa Motte dans le format poche Harper Collins.
Un roman court mais d’une belle intensité émotionnelle.
Un roman qui traite du sujet du mal-être jusqu’à la folie, d’une vie ratée, de la souffrance de ne pas être bien aimé, des prédispositions à la folie pour celle qui a reçu la folie d'une lignée de femme, de la transmission, des ravages du silence et des non-dits, de l’alcoolisme, de la dépression.
Encore un roman sur les femmes dans la société patriarcale des années 60, ces femmes qui dans l’ombre de leur mari, brimées, délaissées, finissent par s’étioler.
Mais Lili, (Philippa) l’héroïne est corse. Son tempérament de feu, la passion qui coule dans ses veines transformée en colère réprimée finira par la briser.
Le roman débute sur une scène tout en tension, où la colère de Philippa s’exprime contre son époux. Cette entrée en matière ne prête pas alors en faveur du personnage. Mais un peu plus avant au fil des pages, on comprend, comment pourrait-il en être autrement ? Son époux, à force de petites phrases assassines, l'amène à sortir de ses gongs jusqu'au point, un jour, de la persuader qu'il est dans son intérêt de se faire soigner dans un hôpital psychiatrique.
Au fil des pages d’un petit carnet à qui elle se confie, Lili va se dévoiler et nous aider à comprendre ce qui a fait d’elle la femme en souffrance qu’elle est alors.
La grande qualité de la plume de Philippa Motte est cette capacité à faire de son personnage principal un être si particulier, pour qui on a de l’empathie à un instant et dont on vient à penser qu’elle a réellement un problème l’instant suivant, oscillant en permanence entre indignation pour la façon dont est traitée cette femme et l’idée que parfois, elle est réellement malade (malade de chagrin et d'ennui ?).
On notera l’art de la subtilité qui définit l’auteure dans l’évocation de ce sujet de la santé mentale et de la maladie psychiatrique, sujet sensible et difficile s’il en est.
A noter aussi, l’épisode du séjour à l’hôpital est un beau moment qui dépeint les malades avec humanité voire humour. Des êtres d’un autre monde, des êtres différents. Une évocation qui peut amener, si l’on grossit le trait, à se demander qui est le plus malade, le docteur Aristoloche et ou ses patients.
Un roman que je recommande chaleureusement.
Centre hospitalier de Montfavet – Avignon, établissement public de santé mentale – Philippa dite Lili Paoli, voyage dans la voiture avec son mari Hector, et va y être internée. Les reproches de son époux : elle fume, elle boit et terrorise les enfants. Car Lili est addicte aux barbituriques, dont le Gardénal et aux benzodiazépines ; avec aussi une consommation importante de whisky...Difficile dans cette situation de ne pas y remédier.
Comment une femme peut-elle en arriver là ?
Le déclencheur, Hector, imbu de lui-même et surtout préoccupé presque uniquement par son métier, kinésithérapeute. Elle ressent avec angoisse son attitude arrogante, agressive voire méprisante. Elle relate dans des écrits, lors de son enfermement, l'inéluctable escalade dans l'incompréhension de son mari. Aussi elle utilise l'échappatoire de l'écriture, car dans ces murs, on ne soigne pas, on dissimule la souffrance avec des piqures et des sangles ! Elle sait avec intuition, qu'une colère dévore celui qui la ressent bien avant de frapper celui contre qui elle est dirigée.
Elle sera rongée par l'anxiété et l'envie de ne plus exister ; d'autant qu'elle a de plus en plus de mal à gérer les difficiles relations avec son mari et ses enfants.
Un livre ? Un document ? Il est certain que ce récit se révèle très émouvant, doté d'une grande sensibilité dans son écriture. Enfin, la condition des femmes est évoquée, car il existait un carcan à l'époque pour prendre des décisions et faire face à l'hégémonie masculine, citons : la loi de 1965 à travailler sans l'accord du mari ainsi que d'ouvrir un compte.
Mais je retiens cette phrase, de " philippa Motte " qui nous concerne tous a priori : " Nous avons tous une folie, la nôtre, même si elle n'est pas visible. ".
« De toute façon, tu ne peux pas travailler ailleurs sans mon autorisation et je ne te la donnerai pas. » Dès ce moment là, la vie a ressemblé à une fête chez le voisin à laquelle je n’étais pas invitée.
Philippa (Lili) née en 1931, originaire d’une région corse hautement patriarcale … Mariée en 1954 à un homme manipulateur … Internée sur la demande de ce dernier en 1969, à l’hôpital psychiatrique de Montfavet, pour comportement violent …
Mère de trois enfants, sa docilité et sa passivité vont finalement se transformer en une colère agressive doublée d’une douleur sourde. À L’hôpital, Lili va se confier à Antonin, un malade avec qui elle sera très complice. Sur place, elle va tenir un journal, y relatant ses souvenirs d’enfance notamment. Journal que retrouvera sa propre petite fille (prénommée Philippa comme elle) bien des années plus tard …
Un roman particulièrement poignant sur la difficulté à vivre avec les autres (et avec soi-même) à supporter la nature humaine et les aléas de la vie. L’écriture est sobre et efficace. (L’auteure sait de quoi elle parle, ayant été frappée par la dépression et la bipolarité à l’âge de vingt-ans. Ce sont plusieurs hospitalisations en milieu psychiatrique qui ont été autant de facteurs révélateurs d’une vocation professionnelle et d’un engagement auprès de personnes souffrant également de troubles psychiques …)
Un gros coup de coeur que cette très belle fiction-témoignage !
A peine le livre refermé, j'ai envie de le prolonger en parlant d'elle.
Lili.
Lili la blessée, la fragile, la trahie, l'incomprise, la si sensible........
Lili est sa colère.
Lili et son Hector de mari.
Lili et ses trois enfants qu'elle aime tant mais si mal.
Lili et sa traîtresse de sœur
Lili et sa mère.
Lili et ses amis d'HP
Lili et la Corse.
J'ai été littéralement emportée et bouleversée par cette femme.
Par l'écriture de la petite fille de Lili qui n'a pas connue sa grand-mère mais qui est pleine d'amour.
Le tout dernier paragraphe m'a fait monter les larmes aux yeux.
Quelles belles personnes que ces deux Philippa !
Quelle belle histoire de femmes et de transmission !
L’histoire démarre avec un homme, Hector, qui vient déposer sa femme, Philippa, dite Lili, dans un hôpital psychiatrique.
On apprendra son histoire à travers les confidences qu’elle va écrire dans un carnet mais aussi qu’elle va faire à l’un des pensionnaires, Antonin, qui sera sans doute la seule personne à réellement l’écouter et la comprendre.
*****
Un livre touchant raconté avec beaucoup de sensibilité que l’auteure a écrit sur sa grand-mère maternelle qu’elle n’a jamais connue mais dont elle porte le même prénom. Une grand-mère à qui elle offre avec cette histoire un bel hommage et une jolie dédicace :
« Lili,
Comme les étoiles qui continuent de projeter leur lumière très longtemps après s’être éteintes, tu as nourri mon imagination et éclairé l’écriture de ce livre d’une très jolie façon.
Merci.
Je t’aime.
Philippa »
Philippa Motte propose avec Le jour où ma mère m’a tout raconté un premier roman très personnel sur sa grand-mère, comme une ode aux femmes empêchées.
Le roman débute au moment où Hector dépose sa femme Philippa, qui refuse ce prénom et se fait appeler Lili, au service psychiatrique du centre hospitalier proche de son domicile un 22 avril 1969. Élégante, belle, elle impressionne par sa prestance, y compris dans cet univers si particulier. Puis, Philippa Motte décrit l’attente de la venue du médecin, la culpabilité que celle qui ne se croit pas malade renvoie pour mieux encore se tenir, toujours et à jamais, droite face aux événements qui contraignent son conjoint à demander « ce rendez-vous ».
Lili et Hector Paoli ont trois enfants : Catherine adolescente, Pierre, tout juste quatorze ans et la petite dernière Sophie, douze ans. Une énième violence, mais cette fois envers un de leurs enfants, la plus jeune, avait nécessité cette démarche en urgence.
Comme le précise Philippa Motte, il n’est déjà plus question de traitements invalidants, comme la lobotomie ou les électrochocs. Cette médecine s’est ouverte aux médicaments et ils font des miracles, parait-il . Sûr de son trait d’humour, le médecin signale à Lili que une des patientes célèbres du lieu fut Camille Claudel. Est-ce aussi d’un délire paranoïaque de persécution dont souffre aussi Lili ? Ou est-ce cette maladie que les magazines aiment nommer pudiquement de troubles bipolaires ?
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/07/28/philippa-motte/
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J'aime beaucoup cette phrase, elle est tellement juste.