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LE LIVRE Les explorations d'un imaginaire hors du commun Pour Le Haret québécois, Anna Boulanger a exploré des dictionnaires et collectionné des mots. Lorsque ses listes ont été assez remplies, elle a cherché l'ordre le plus juste. Lorsqu'il a été trouvé, elle a fait des dessins. Lorsque les dessins ont été conçus, elle a formé des phrases. Et lorsque les phrases ont été achevées, des mondes étaient nés, presque à son corps défendant. Le résultat, ce sont cinq histoires étranges, à la fois ironiques et oniriques?: Le Haret québécois, Les mots qui fuient. , Zinzinules, Petite histoire ursidologique, D'un rouge pâle mêlé de blanc.
Cinq histoires et mille mondes où les mots dialoguent avec les dessins, où les frontières deviennent indécises : Anna Boulanger donne l'impression de créer une ouvre à la fois contemporaine et hors du temps. Ce jeune écrivain-dessinateur a construit à partir de sa vie et de ses lectures un travail esthétique et littéraire original, nourri d'influences très diverses (elle se reconnaît des passions régulières pour Georges Perec, Raymond Queneau, Italo Calvino, Jorge Luis Borges, Lewis Caroll, Edward Lear, Roald Dahl, Winsor MacCay, Glen Baxter, Edward Gorey, Robert Filliou, Cy Twombly, Quino, Christophe, Bruno Munari, René Magritte, Fred Eerdekens, Jean-Jacques Rullier, Pef, Tomi Ungerer, Roland Topor, Grandville, Blex Bolex, Kitty Crowter, Janosh, Arthur Geisert...) et appelé à faire date.
L'AUTEUR Née en 1983 sur la Côte de Granit Rose, Anna Boulanger a étudié le dessin à l'école Saint-Luc de Bruxelles (la même école que François Schuiten...) et aux Beaux-Arts de Rennes. De résidence d'artistes en livres (deux recueils publiés aux éditions Zoom) en passant par des expositions (Anna Boulanger est notamment membre du collectif Les Ateliers du Bourg), elle développe un univers au croisement des mots et des dessins, d'une grande douceur et violence à la fois.
Un titre énigmatique pour qui comme moi ne connaît pas le mot « haret ». « Chat domestiqué qui reprend sa liberté. ».
Un format peu habituel (14 x28) comme deux carrés superposés, tout en hauteur dont le dessin sur la couverture rend encore plus allongé. Le regard va de bas vers le haut et inversement… du pied du rosier au titre, du titre au chat !
Un rosier grimpant aux roses bleues, et un chat noir qui cherche, on ne sait quoi au milieu des épines.
Quand à la quatrième de couverture, elle est brève et laisse pensif. Le rosier continu à l’arrière du livre on découvre une fenêtre ouverte rideaux au vent, avec des empreintes de pates de velours au sol. On devine alors d’où vient le haret et où il voudrait peut-être revenir. On se raconte déjà une histoire…
Ajouter à cela que ce sont les éditions Attila qui l’on publié et tout est possible…
Un préambule nous présente la genèse du livre. Et là je me rends compte que l’auteur aime comme moi collectionner les mots, sauf qu’elle agence ses mots pour créer des histoires illustrées !
C’est donc un album qui s’adresse à ceux qui ont une poésie dans le regard.
J’aime la mise en page en trois parties : un dessin sur le haut de la page, on a toute la gamme du blanc au noir avec juste une touche de couleur qui va former un fil conducteur pour chaque histoire. En bas le texte, d’une à trois lignes (à peine une phrase) et entre les deux la couleur ivoire du papier qui laisse libre cours à notre réflexion.
Ce livre se compose de cinq histoires… que je vous laisse découvrir …
« Le haret québécois » c’est le titre de la première, nous montre le matou dans différentes poses. On a le regard à sa hauteur. On ne voit que le bas de l’humain « Gustave ». C’est « Herman » le haret qui est au centre de l’histoire, on a des contre-jour, des ombres portées, des motifs du décor… la couleur c’est le rouge vient rehausser le dessin…
« Les mots qui fuient » on va avoir le regard qui accroche aux touches bleues.
« Zinzinules » le orange s’invite.
« Petite histoire ursidologique » nous donne le jaune.
« D’un rouge pâle mêlé de blanc » tout est dit dans le titre.
A la fin du volume nous retrouvons la liste des mots collectionnés divisés en cinq parties. Dans chaque partie qui correspond à une histoire on se rend compte que les mots sont agencés par sonorités qui créent une musicalité dans le texte.
Ce livre est un moment de poésie et de rêverie où les mots liés aux images qui ressemblent à des gravures, forme une parenthèse de traits et de points. On est dans un monde subtil.
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