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Quand l'ambition et la tradition tuent l'amour...
Boussoura et Seini forment un couple moderne qui vit à Yaoundé. Il est médecin, elle est professeure de littérature. Une famille épanouie jusqu'au jour où tout bascule quand Seini est rattrapé par son passé. Fils de roi, il est appelé à prendre la succession. Malgré les réserves de son épouse, l'attrait du pouvoir est le plus fort. Devenu lamido, commandeur des croyants et garant des traditions et de la religion, il se transforme en roi tout-puissant.
Après Les Impatientes et Coeur du Sahel, Djaïli Amadou Amal nous livre une histoire d'amour bouleversante et romanesque d'une cruelle actualité. Dans Le Harem du roi, elle brise à nouveau les tabous sur le mariage forcé et la polygamie, en dénonçant la servitude en Afrique et en donnant une voix à celles et ceux dont on ne connaît pas l'existence.
Evidemment, après Les impatientes, il était difficile d'être aussi percutante, aussi pertinente, l'exercice était périlleux. On retrouve ici, bien entendu, le sujet de cette plume engagée qui vient revendiquer des droits aux femmes de toutes conditions, épouses, esclaves ou servantes, mères, filles, soeurs. Combien de romans faudra-t-il encore pour redonner espoir aux femmes oppressées ? A voir ce qui se passe dans certains pays aujourd'hui, on peut effectivement affirmer que tout texte qui vient dénoncer pouvoir patriarcal, polygamie, mariage forcé, traditions séculaires, violences ... sera le bienvenu. Même si effectivement, le harem du roi est moins puissant dans son écriture que Les impatientes.
Coup de cœur pour ce 3ème roman de Djaïli Amadou Amal publié par les éditions Emmanuelle Collas.
Encore une fois, l’écrivaine camerounaise nous propose de plonger dans les vies de femmes marquées par le patriarcat et les traditions.
Boussoura est heureuse et fière de sa famille. Son mari, Seini, est médecin et féministe. Il est contre la polygamie. Elle est professeure de littérature. Leurs enfants poursuivent des études. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où les obligations familiales de Seini se rappellent à lui. Malgré les réticences de Boussoura, il va accepter de devenir le lamido (le roi), ou pour comprendre son statut, le chef d’un territoire.
Il rassure sa femme, lui dit qu’il ne désire pas d’autres femmes, qu’il ne changera pas. Peu à peu Boussoura voit l’homme qu’elle aime s’éloigner d’elle à cause du protocole. Le poids des traditions et le pouvoir sont plus forts que sa volonté. Jusqu’où Boussoura acceptera-t-elle que son mari renie sa promesse ? A vous de le découvrir en lisant ce très bon roman.
Il aborde la condition féminine à travers le mariage forcé mais aussi l’accès à l’éducation des filles. Djaïli Amadou Amal brosse le portrait des concubines du harem, chacune est touchante. Il y a de la jalousie entre elles. Elles espèrent presque toutes devenir la favorite du lamido.
Cette écrivaine engagée écrit avec sensibilité sur les tabous en Afrique. Une voix bouleversante et essentielle qui vous emportera dans son puissant souffle romanesque.
Je remercie les éditions Emmanuelle Collas pour cette lecture
Très bon livre sur le destin de femmes au Cameroun.
Cela commence par un couple monogamique, avec quatre enfants, et où chacun travaille en revendiquant une certaine modernité.
Puis Monsieur hérite de la fonction de roi … ce qui lui octroi le droit d’avoir un harem.
S’ensuit la confrontation entre cette situation dite traditionnelle et le monde dit moderne, avec les difficultés d’acceptation de l’épouse.
Une fois le harem ouvert aux lecteurs, on y découvre sa vie, les femmes le composant (plus ou moins serviles, plus ou moins forcées), leurs histoires personnelles et certaines rancunes.
Roman qui se lit très bien, que l’on peut même qualifier de dépaysant, et qui permet d’ouvrir des questionnements utiles.
A recommander … donc.
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