En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Quand l'ambition et la tradition tuent l'amour...
Boussoura et Seini forment un couple moderne qui vit à Yaoundé. Il est médecin, elle est professeure de littérature. Une famille épanouie jusqu'au jour où tout bascule quand Seini est rattrapé par son passé. Fils de roi, il est appelé à prendre la succession. Malgré les réserves de son épouse, l'attrait du pouvoir est le plus fort. Devenu lamido, commandeur des croyants et garant des traditions et de la religion, il se transforme en roi tout-puissant.
Après Les Impatientes et Coeur du Sahel, Djaïli Amadou Amal nous livre une histoire d'amour bouleversante et romanesque d'une cruelle actualité. Dans Le Harem du roi, elle brise à nouveau les tabous sur le mariage forcé et la polygamie, en dénonçant la servitude en Afrique et en donnant une voix à celles et ceux dont on ne connaît pas l'existence.
En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Djaïli Amadou Amala est une autrice camerounaise, militante du droit des femmes et ambassadrice pour l’Unicef. Son précédent roman, « Les impatientes », a connu un grand succès, remportant notamment le prix Goncourt des Lycéens en 2020.
J’ai eu la chance de participer il y a quinze jours, alors que j’étais en pleine lecture de son dernier roman, à un café littéraire avec elle à la Librairie Charlemagne d’Hyères.
De nos jours, à Yaoudé, Boussoura et Seini sont mariés depuis plus de vingt ans. Lui est médecin, elle professeure de littérature. Ils sont toujours très amoureux et très fiers de leurs quatre enfants.
Si la polygamie est légale au Cameroun, Seini en a toujours été un opposant. Mais le décès de son oncle paternel va bouleverser sa vie et celle de sa famille. En effet, Seini est fils de roi et ses cousins vont réussir à le persuader de prendre la succession de son oncle et de monter sur le trône.
Si Boussoura est plutôt réticente, elle ne veut pas l’empêcher de suivre sa destinée. Seini lui donne la garantie que devenir lamido, commandeur des croyants et garant des traditions, ne le fera pas changer, qu’il ne prendra pas d’autre épouse et ne se laissera pas approcher par les concubines qui vivent déjà dans le royaume.
Mais ses bonnes intentions du départ ne tiendront pas longtemps devant le poids des traditions et Seini endossera très facilement tous les aspects de la vie de roi. Qu’adviendra-t’il alors de l’amour profond qui liait Boussoura et Seini ?
Djaïli Amadou Amal s’attaque à nouveau dans ce roman aux problèmes rencontrés par les femmes de son pays : mariages forcés, polygamie. Elle nous fait aussi découvrir comment fonctionne le Cameroun avec un état central dans lequel existent des petits royaumes administrés par des rois et dans lesquels vivent des gens qui ont aujourd’hui encore le statut d’esclaves.
» Le harem du roi » est un roman bouleversant qui dépeint très justement les cheminements psychologiques de Boussoura et de Seini.
Sujet très très intéressant il a attirée mon attention ,passionnant de découverte de cette femme est c est traditions de son pays super lecture c est sure
Boussoura était heureuse, elle avait épousé Seini, un médecin, un homme moderne préoccupé uniquement de l'émancipation de sa femme et de ses enfants, de leur épanouissement et de leur liberté. Mais cet homme n'est plus l'époux, le médecin qu'elle chérissait, Il est à présent le roi d'une chefferie traditionnelle. Désormais, plus de repas en commun, plus de nuit ensemble dans le lit conjugal. Ils vivront dans des appartements séparés, le roi se doit de respecter la religion et les traditions dont il est le garant. Un roi a toujours des concubines, même s'il n'en veut pas, on lui en donne.
Entre secrets d'alcôves, ragots, jalousies et intrigues amoureuses, l'auteure nous plonge dans la vie quotidienne d'un lieu interdit : le harem d'une chefferie musulmane, avec ses règles, ses castes, ses traditions ancestrales.
Bien que se déroulant à notre époque, ce roman sous forme de conte permet à Djaïli Amadou Amal d'aborder les thèmes qui lui sont chers : la condition de la femme dans la société camerounaise, viols, mariages forcés, polygamie, une société patriarcale où la femme n'existe que pour le bon plaisir de l'homme. Un roman engagé contre l'obscurantisme dont les femmes sont les principales victimes dans le monde.
Boussoura, enseignante et Seini, médecin, forment depuis 25 ans un couple heureux, équilibré. Ils vivent à Yaoundé. Mais, Seini, d'ascendance royale, est élu lamido, c'est à dire le roi d'une chefferie traditionnelle ce qui signifie un changement radical de vie : Seini dispose d'un harem avec huit concubines, Boussoura et lui doivent vivre au sein du palais, Boussoura ne peut plus travailler, ne peut plus conduire, ne peut plus sortir du palais sans autorisation de Seini, doit accepter que Seini honore ses concubines et ait des enfants d'elles. Boussoura est déchirée entre son amour pour son mari et son besoin de liberté. Jusqu'où peut-on aller par amour? A partir de quand se perd-on?
On retrouve ici les thèmes chers à l'auteure, déjà évoqués dans ses deux précédents romans édités en France : la condition des femmes en Afrique et plus particulièrement au Cameroun, le poids de la religion et des traditions qui dénient toute liberté aux femmes. Ce qui diffère des romans précédents, c'est que l'héroïne, Boussoura, était libre et indépendante et qu'elle accepte cependant de tout sacrifier, qu'elle accepte l'enfermement, l'humiliation de vivre près des concubines jusqu'à ce que cela devienne insupportable.
Le personnage de Boussoura est très attachant pour son amour, sa dignité, son combat pour conserver ses valeurs de respect de la femme et sa liberté. le personnage de Seini, qui pourrait être très antipathique est émouvant dans le sens où étant le gardien des traditions et de la religion, il doit renier une grande partie de ce qui a fait l'homme qu'il est devenu. Il essaye de faire de son mieux mais sa marge de manoeuvre est plus que réduite; lui aussi a perdu sa liberté. Ces deux personnages incarnent la lutte perpétuelle entre modernité et tradition, entre amour et liberté, entre pouvoir et liberté.
Ce roman est particulièrement intéressant pour ce qu'il nous fait découvrir du Cameroun; on pénètre dans une chefferie traditionnelle, dirigée par un roi, échelon de l'organisation administrative du pays, avec sa hiérarchie, son fonctionnement. J'ai ainsi appris avec étonnement que l'esclavage existe toujours, que certain(e)s esclaves sont fier(e)s de leur statut et qu'ils le sont par lignée. On rentre également dans un harem avec ses concubines, leurs jalousies, leurs vies quotidiennes et on apprend qu'être concubine est un honneur car les enfants mâles de ces femmes peuvent prétendre au trône.
Un roman, dans la prolongation des précédents, dont le message reste toujours aussi fort : les femmes camerounaises doivent se battre contre la tradition, contre la religion pour acquérir un minimum de liberté.
Encore une belle découverte pour cette rentrée littéraire. Je n’avais encore jamais lu Djaïli Amadou Amal, pourtant « Les impatientes » attend patiemment dans ma PAL que je veuille bien me pencher dessus. C’est donc avec son troisième opus, Le Harem du roi, que je découvre la plume de l’autrice.
Grâce à une plume visuelle, simple et engagée, l’auteure aborde dans Le Harem du roi des thématiques fortes qui semblent chers à son cœur. Elle aborde aussi bien la polygamie, que le mariage forcé, encore très présent au Cameroun.
D’une manière romancée, elle prend le cas d’un couple moderne heureux en ménage et qui va pourtant être confronté aux traditions séculaires, aux coutumes où se mêlent à la fois l’islam mais aussi des coutumes bien plus anciennes. Elle démontre qu’il est très difficile de s’affranchir de ces croyances, malgré toute la bonne volonté du personnage principal, médecin, désireux de faire évoluer les mentalités. Pourtant l’attrait du pouvoir aura raison de ses dernières réticences et il deviendra ce roi tout puissant, au détriment de ses convictions.
Djaïli Amadou Amal explore les changements profonds qui s’opèrent dans ce couple pourtant proche et amoureux. Chacun vivra cette épreuve à sa manière.
Djaïli Amadou Amal est l’une des voix les plus importantes de la littérature camerounaise. Avec son roman, elle raconte la société camerounaise, mais tente surtout de briser les tabous en donnant enfin une voix à ces femmes silencieuses, qui subissent viols, mariages forcés ou polygames, sans avoir le droit de dire non.
La condition de la femme est largement décortiquée, sous toutes ses formes, que ce soit la femme mariée qui doit tout accepter, même les co-épouses, les servantes…
Une société patriarcale où la femme n’existe que pour le bon plaisir de l’homme. On voit peu à comment les études, et l’émancipation de la femme lui permettent de ne pas subir ou alors si elles subissent c’est par choix. Mais ce choix est-il fondamentalement définitif…
Je vous laisse découvrir ce roman d’une autrice engagée pour qui la lecture est le chemin vers la culture, chemin de l’émancipation de la femme, pour se prémunir des violences mais aussi des mariages forcés. Ce livre touchera toutes les femmes éprises de liberté, solidaires de celles qui n’ont aucune liberté, tout en mettant en avant des pratiques contre lesquelles l’auteure invite à lutter.
https://julitlesmots.com/2024/08/19/le-harem-du-roi-de-djaili-amadou-amal/
Evidemment, après Les impatientes, il était difficile d'être aussi percutante, aussi pertinente, l'exercice était périlleux. On retrouve ici, bien entendu, le sujet de cette plume engagée qui vient revendiquer des droits aux femmes de toutes conditions, épouses, esclaves ou servantes, mères, filles, soeurs. Combien de romans faudra-t-il encore pour redonner espoir aux femmes oppressées ? A voir ce qui se passe dans certains pays aujourd'hui, on peut effectivement affirmer que tout texte qui vient dénoncer pouvoir patriarcal, polygamie, mariage forcé, traditions séculaires, violences ... sera le bienvenu. Même si effectivement, le harem du roi est moins puissant dans son écriture que Les impatientes.
Coup de cœur pour ce 3ème roman de Djaïli Amadou Amal publié par les éditions Emmanuelle Collas.
Encore une fois, l’écrivaine camerounaise nous propose de plonger dans les vies de femmes marquées par le patriarcat et les traditions.
Boussoura est heureuse et fière de sa famille. Son mari, Seini, est médecin et féministe. Il est contre la polygamie. Elle est professeure de littérature. Leurs enfants poursuivent des études. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où les obligations familiales de Seini se rappellent à lui. Malgré les réticences de Boussoura, il va accepter de devenir le lamido (le roi), ou pour comprendre son statut, le chef d’un territoire.
Il rassure sa femme, lui dit qu’il ne désire pas d’autres femmes, qu’il ne changera pas. Peu à peu Boussoura voit l’homme qu’elle aime s’éloigner d’elle à cause du protocole. Le poids des traditions et le pouvoir sont plus forts que sa volonté. Jusqu’où Boussoura acceptera-t-elle que son mari renie sa promesse ? A vous de le découvrir en lisant ce très bon roman.
Il aborde la condition féminine à travers le mariage forcé mais aussi l’accès à l’éducation des filles. Djaïli Amadou Amal brosse le portrait des concubines du harem, chacune est touchante. Il y a de la jalousie entre elles. Elles espèrent presque toutes devenir la favorite du lamido.
Cette écrivaine engagée écrit avec sensibilité sur les tabous en Afrique. Une voix bouleversante et essentielle qui vous emportera dans son puissant souffle romanesque.
Je remercie les éditions Emmanuelle Collas pour cette lecture
Très bon livre sur le destin de femmes au Cameroun.
Cela commence par un couple monogamique, avec quatre enfants, et où chacun travaille en revendiquant une certaine modernité.
Puis Monsieur hérite de la fonction de roi … ce qui lui octroi le droit d’avoir un harem.
S’ensuit la confrontation entre cette situation dite traditionnelle et le monde dit moderne, avec les difficultés d’acceptation de l’épouse.
Une fois le harem ouvert aux lecteurs, on y découvre sa vie, les femmes le composant (plus ou moins serviles, plus ou moins forcées), leurs histoires personnelles et certaines rancunes.
Roman qui se lit très bien, que l’on peut même qualifier de dépaysant, et qui permet d’ouvrir des questionnements utiles.
A recommander … donc.
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