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Ces cinq poémes préislamiques constituent une suite aux sept poèmes, plus connus sous le surnom de mu'allaqât, la plus célèbre anthologie de la poésie arabe archaïque.
Amours, chevauchée, chasse, ripaille, beuverie, mais aussi guerre et razzia, désert de feu et crue dévastatrice, éloge du prince, satire d'un chef ; gloire du poète lui-même : tels sont les thèmes ordinaires de cette poésie, d'origine nomade et de tradition orale sans doute, mais liée aussi aux cours princières de l'arabie d'avant l'islam, notamment celle de hîra, près de l'euphrate en mésopotamie, et, de ce fait, nullement coupée du monde extérieur.
Contrairement à ce que l'on a parfois dit, ces thèmes ne sont pas plus assemblés de manière anarchique qu'ils ne constituent une série de tableaux statiques dans une galerie obligée. tous, au contraire, s'inscrivent dans la marche générale du poème, qui a ses règles, mais aussi ses libertés, comme l'attestent ici le ton libertin d'al-a'shâ maymûn, celui, sentencieux, de `abîd b. al abras ou le puissant symbolisme d'al-nâbigha.
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