"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il est 7 h 30, sur le pont de Bondy, au-dessus du canal. C'est un de ces lundis de janvier où l'on s'attend à ce qu'il neige, même si ce n'est plus arrivé depuis très longtemps. Sous l'autoroute A3 qui enjambe le paysage, un carrefour monstrueux, tentaculaire, sera bientôt le théâtre d'une altercation dont les conséquences vont enfler comme un orage, jusqu'à devenir une émeute capable de tout renverser. Nous la voyons grossir depuis le lycée voisin où nous suivons, au fil des cours et des récréations, la vie et le destin de Mo et de Sara, de leurs amis, mais aussi de Candice, la prof de théâtre, de ses collègues et de Paul, l'écrivain qu'elle a fait venir pour un atelier d'écriture. Tout au long de cette journée fatidique, chacun d'entre eux devra réinventer le sens de sa liberté, dans un ultime sursaut de vie.
Le grand secours ou un grand moment de lecture. Thomas B Reverdy nous emmène dans une banlieue des plus réaliste et intimiste. Il décrit parfaitement le ressenti de ces jeunes désœuvrés où la violence règne... Il décrit parfaitement les états d'âmes des professeurs qui se battent pour relever ses jeunes... un roman d'actualité qui fait réfléchir...
Merci à Lecteurs.com pour cette belle découverte !
Bondy dans le 9.3, le lycée, dans l’académie à 21 points, dans le département le plus pauvre de France. Le nœud autoroutier avec ponts où une bataille éclate entre un gamin du lycée et un homme inconnu, juste parce que l’homme parle mal à Lucky, le SDF qui est toujours là-bas. Bien sûr, l’homme gagne et suit son chemin jusqu’au bus. Tout ceci est filmé est envoyé sur la toile. Mo, qui se rend à l’école suit l’homme et arrive à photographier son visage qui va directement sur les réseaux sociaux et l’on reconnaît un flic de la
C’est le début d’un engrenage furieux
Entre temps, Candice, prof dans le lycée arrive et attend Paul, écrivain pas connu, qui va animer des ateliers d’écriture auprès des jeunes élèves.
Me voici au sein du lycée où les profs missionnaires, défaitistes, déprimés, attendant la retraite ou une mutation, se battent au quotidien pour leurs élèves, contre des bâtiments délabrés, du matériel en vrac… le tout sous la houlette d’un rectorat qui ne veut pas de vagues
J’ai appris dans ce livre que les barres de Bondy ont été construites et gérées par la mairie de Paris pour y installer ceux qu’ils ne voulaient pas sur la capitale. Cession a été faite à la commune de Bondy qui doit assumer la charge de bâtiments… Cela évite les frais de ravalement onéreux à la mairie de Paris (tais-toi mauvaise langue!)
La révolte gagne et les manifestants entrent dans le lycée.
Toute cette violence est contrebalancée par Molière, Madame Bovary, la poésie. Paul propose des ateliers aux élèves qui sont réceptifs à ses propositions. La session poésie permet de découvrir le si beau poème de Mo.
Dans ce maelström trois bulles de lumière Laurence et ses lèvres rouges, Paul et sa naïveté, Mo avec son amour malheureux en bandoulière.
Thomas B. Reverdy montre deux faces de l’école en région parisienne délaissée. D’une part la violence, voire la haine et de l’autre les cours de théâtre, d’écriture, d’amour. J'ai découvert ce qu'est "Le grand secours". Ne pas le chercher systématiquement par peur de tomber dans la paranoïa !
Un livre lu dans l’urgence des éléments qui vont se déchaîner, tout en mettant en lumière les enseignants laissés seuls en face de la misère intellectuelle, de la violence des lycéens.
Merci à l'équipe de Lecteurs.com pour cette très bonne lecture. Un coup de coeur
De son expérience d’enseignant en Seine-Saint-Denis, Thomas B. Reverdy tire une fiction terriblement vraie qui met en scène, en une seule journée explosive, le quotidien banalement chaotique d’un lycée de banlieue parisienne en voie de ghettoïsation.
Unité d’action, de temps et de lieu : nous sommes dans une tragédie classique mais très contemporaine, qui, pour être inventée, ne nous tend pas moins un troublant miroir de l’actualité. Séquencé d’heure en heure pour épouser le rythme d’un établissement scolaire, le récit nous immerge un jour entier dans un lycée de Bondy Nord, planté comme un îlot dans un courant boueux au confluent de l’autoroute A3, du canal de l’Ourcq, d’une zone industrielle et d’un campement de Roms. C’est à ce carrefour dantesque à deux pas du lycée que se resserre le nœud gordien d’un drame que la violence entreprendra de trancher. Tout commence en ces lieux par une altercation, de bon matin, entre un adolescent et un homme que la rumeur identifie bientôt comme un policier en civil. Tel un empoisonnement se répandant rapidement dans le sang, la colère se met aussitôt à enfler et, le temps que le mot d’ordre inonde les réseaux sociaux, une émeute s’apprête à déferler sur le quartier.
Inconscients du raz-de-marée qui se prépare dans un menaçant crescendo de tension narrative, lycéens et professeurs s’efforcent de leur côté de traverser au mieux cette nouvelle journée scolaire. Plusieurs lignes narratives s’entrecroisent et multiplient les points de vue. Tandis que Mo, un lycéen ni pire ni meilleur qu’un autre, s'évertue à plaire à la belle Sara sans s’attirer les railleries des caïds, que Candice la professeur de théâtre s’attèle dans le chahut habituel à une mission d’année en d’année toujours plus difficile, Paul, un écrivain confidentiel animant pour la première fois un atelier d’écriture en milieu scolaire, découvre en observateur candide les réalités de l’enseignement en banlieue défavorisée. Des classes à l’infirmerie en passant par l'infernal chaos de la cantine, des conversations autour de la machine à café aux réunions syndicales, apparaît par petites touches virtuoses un tableau d’ensemble frappant de justesse et de clairvoyance. Pendant que la proviseure atténue les vagues pour complaire à sa hiérarchie et que la CPE court follement de crise en crise, les enseignants rescapés de la démotivation affrontent la déconsidération, le manque de moyens et l’érosion des ambitions, dans des locaux aussi délabrés que ces quartiers de banlieue laissés à l’abandon.
Lorsque surviendra la déflagration, semblable à d’autres observées dans la réalité, l’on aura déjà saisi, au contact de personnages campés avec tendresse dans toute leur authenticité, leur terrible désenchantement en même temps que le miracle de leur ténacité quand l’effondrement général menace. Aux aspirations et aux talents des élèves résistant à la spirale mortifère du ghetto – à Bondy aussi, les pigeons ne demandent qu’à s’élancer vers le ciel, même s’ils reviennent toujours à leur pigeonnier bâti face au lycée – continue malgré tout de répondre le dévouement d’enseignants refusant de les abandonner. Mais le théâtre brûle, bientôt ne restera plus pour les sauver que le « grand secours », cette vanne anti-incendie qui permet d’inonder la scène...
Oscillant entre découragement et espoir autour d’un sentiment d’urgence, Thomas B. Reverdy signe de sa plume fine et nerveuse un roman du réel, magnifique de poésie et d’intensité, en même temps qu’un formidable hommage aux enseignants qui gardent la vocation malgré un terrible manque de moyens.
Le pont de Bondy, son échangeur, son lycée.
C'est une journée ordinaire, avec son lot de violence.
Il y a les élèves, les profs, les CPE, les intervenants......
Et en une journée il va se passer pas mal de choses.
C'est ça la prouesse de ce livre : 316 pages pour une seule journée.
Beaucoup de détails, de sujets de réflexion.
Des personnages bien cernés.
J'avoue que passer une journée dans un lycée de banlieue ne me tentait guère au début.
Pourtant j'ai suivi avec intérêt cette journée comme les autres, ou presque.
L'écriture est nette, précise, authentique.
On sent le vécu dans cette histoire.
De 7h30 jusqu’à 17h, tout est minuté et localisé par un Thomas B. Reverdy qui m’étonne encore par son sens du récit et sa faculté à embarquer son lecteur, le faire réfléchir, comme il l’avait fait avec L’hiver du mécontentement et Climax, ses deux derniers livres.
Je l’avais écouté avec attention aux Correspondances de Manosque où il parlait de son roman, Le grand secours, livre qui lui permet de revenir au réel, de plonger dans cet univers qu’il connaît bien, le lycée, un microcosme sociétal et romanesque gouverné par l’emploi du temps.
Avec son parler franc et son expérience du milieu enseignant, il m’avait vraiment donné envie de le lire. Aussi, dans ce Bondy Nord dont un croquis permet de comprendre toute l’aberration d’un aménagement urbain défiant le bon sens, il m’a fait vivre une journée qui paraissait, au début, bien ordinaire.
Autour du canal de l’Ourcq, s’entremêlent l’autoroute A3, des routes plus ou moins importantes, des échangeurs saturés et des transports en commun : RER, tramway, métro, bus, très intéressant panorama des moyens de déplacement dans Paris et sa banlieue. Ici, vivent des milliers de gens qui n’ont pas d’autre choix que d’habiter ces immeubles énormes dont l’entretien s’est peu à peu délité.
Tout se passe un lundi de janvier et c’est Mo qui entre le premier en scène. Il regarde le camp de Roms, aperçoit sa prof de français, Candice, qui arrive à vélo car lycée et collège sont tout proches. Un beau lever de soleil éclaire ce début de journée déjà bien chargé en embouteillages.
De son côté, Paul, écrivain, poète, quitte son petit appartement du XIIIe arrondissement pour gagner ce lycée de banlieue où il doit animer un atelier d’écriture. L’auteur n’hésite pas à manier humour et sarcasmes pour compléter sa présentation de Paul.
Les trois personnages principaux présentés, Thomas B. Reverdy peut me plonger dans un récit qui met en évidence tout le drame de ces banlieues surpeuplées ainsi que le naufrage dont notre système éducatif est victime depuis des années malgré quelques ravalements de façade.
Les descriptions et les portraits de ceux qui sont présents sous l’autoroute, à 7h50, sont particulièrement réussis car pleins d’humour et de réalisme. C’est là que tout se déclenche avec une altercation entre un grand costaud et Mahdi, un gros facho contre un lycéen. L’homme frappe, profère des insultes racistes alors que Mo, présent sur les lieux, prend des photos prouvant que l’agresseur est flic, les balance sur Snap après que ce dernier soit monté dans le bus.
S’ensuit une passionnante et édifiante plongée dans la vie du lycée, au plus près de la vie des profs, tous différents. Certains, les plus rares, ont choisi d’enseigner ici mais la plupart n’espèrent qu’une chose, cumuler assez de points pour obtenir un poste ailleurs.
Thomas B. Reverdy, lui-même enseignant, prouve sa parfaite connaissance de la vie d’un lycée, n’oublie pas les surveillantes, la proviseure. Il parle de multiculturalisme, des tenues de filles à la limite des dimensions républicaines laïques, dépeint parfaitement le travail de Candice avec ses élèves. Hélas, le tableau réaliste et désolant de l’évolution des collèges et lycées de banlieue est consternant, tellement juste !
Pendant ce temps, la pression monte à l’extérieur. Certains savent bien envenimer les choses avec l’aide efficace des réseaux sociaux. Malgré toute cette laideur, Thomas B. Reverdy accorde quelques pauses permettant d’apprécier le travail de certains enseignants qui croient encore en leur métier et réussissent à intéresser leurs élèves à la littérature. Surtout, l’atelier d’écriture animé par Paul, grâce à Candice, donne matière à réflexion. C’est d’ailleurs cette dernière qui nous apprend que, dans les théâtres, la vanne anti-incendie est appelée le grand secours.
Humour, tension, poésie, relations humaines, action de la police, Le grand secours offre quantité de ressources pour passionner et informer le lecteur, comme je l’ai été. Voilà un roman qui aurait mérité une distinction de l’un des prix littéraires de cette rentrée. Trop vrai ? Trop dérangeant ? Qu’importe, il faut lire le livre et saluer une fois de plus le talent de Thomas B. Reverdy.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/12/thomas-b.reverdy-le-grand-secours.html
Comme dans le théâtre classique, l’unité de temps et l’unité de lieu sont parfaitement respectées dans le dernier roman de Thomas B. Reverdy dont l’action se passe sur une journée, à Bondy, Seine-Saint-Denis, dans un énorme lycée classé REP (Réseau d’Éducation Prioritaire) de plus de deux mille élèves que l’on suit sur une journée particulièrement chaude : en effet, une altercation va mettre le feu aux poudres et embraser le bahut. Bon, autant dire tout de suite que l’histoire m’a semblé assez platounette et manquant singulièrement d’originalité. J’ai même trouvé la fin assez niaise et absolument pas crédible. Quant aux personnages, ils sont tous un brin caricaturaux et on ne s’y attache pas vraiment. Alors, c’est vrai, j’ai un peu traîné à la lecture et eu parfois des envies d’abandon...
Mais fort heureusement, l’aspect documentaire du texte m’a convaincue. L’auteur est prof, il connaît le dessous des cartes car il vit au quotidien ce qu’il décrit. Je suis enseignante moi aussi, et franchement, j’ai vraiment retrouvé le quotidien de la salle des profs avec, par exemple, les problèmes de photocopieuse (à ce sujet les pages 103 à 106 sont très justes et très drôles.) L’évocation d’un cours et notamment d’une lecture orale de « La Princesse de Clèves » par des élèves est particulièrement bien rendue elle aussi.
L’état des lieux est en effet très juste : les problèmes de moyens, la gestion de l’absentéisme, la ghettoïsation de certains lycées, l’évolution des pratiques, des élèves, des parents et bien sûr les enseignants mal payés et si peu (si mal) considérés…. tout est bien vu et décrit souvent avec humour même si le ton général reste plutôt grave.
Voilà, voilà, en résumé : aspect romanesque bof bof, aspect documentaire : bravo bravo !
http://lireaulit.blogspot.fr/
L'histoire se concentre sur une journée et raconte la vie quotidienne dans un lycée à Bondy en Seine-Saint-Denis. Au cours de la journée une émeute va éclater et envahir le lycée sous les regards effarés des élèves et des profs.
L'auteur maîtrise le sujet car il travaille depuis longtemps comme professeur de français dans le lycée du roman qui existe réellement.
Un livre facile à lire et réaliste qui montre l'importance de l'école et de la culture dans notre société, comment ces dernières permettent de lutter contre la violence, l'ignorance. La littérature joue aussi un rôle capital. En effet, elle permet ici de tisser des liens entre les différents protagonistes du roman (Paul l’écrivain, Candice la prof de théâtre, les élèves...).
Une réussite. Un véritable coup de cœur pour ma part. Je vous le conseille fortement.
Lu dans le cadre du Prix Landerneau des lecteurs 2023
Bondy Nord, Seine-Saint-Denis. Sous l'autoroute A3, un carrefour monstrueusement invraisemblable, « deux bretelles qui rejoignent la N3, qui se détachent à trente mètres du sol, un no man's land en dessous, des carcasses de bagnoles, le camp de Roms au bord du canal. Et puis la barre d'immeuble de dix étages qui fait un S en suivant la courbe de l'autoroute, le nez dans les pots d'échappement, impossible d'ouvrir les fenêtres. » La veille, des coups de feu liés au trafic de drogue. Tôt le matin, une violente altercation entre un homme et un jeune qui s'apprête à rejoindre son lycée.
En général, je déteste les romans qui se déroulent dans des établissements scolaires et mettent en scène des élèves et des profs. Parce que je suis prof moi-même en banlieue parisienne. Parce que je tique sur des détails pas crédibles. Parce que je m'agace si l'auteur fait dans l'optimisme lunaire plein de bons sentiments. Parce que je m'énerve si l'auteur tombe dans le pessimisme et dézingue le système ( alors que je suis la première à le faire, mais j'aime pas quand ce sont les autres, chercher la logique ha ha ).
Cette fois, je n'ai tiqué sur rien, rien ne m'a agacé, rien ne m'a énervé. J'ai même adoré ce roman alors même que jusqu'à présent, les romans deThomas B. Reverdy ne m'avaient jamais convaincue plus que cela.
L'auteur est prof de français en Seine-Saint-Denis dans la vraie vie. Cela ne garantit évidemment pas un bon roman sur le sujet, mais assure a minima une certaine authenticité. Ce qui est sûr, c'est qu'il est parvenu à décrire toute la complexité du métier d'enseignant dans ces établissements dits « sensibles ». Il appelle un chat un chat, dénonce les dysfonctionnements avec finesse, sans manichéisme, renvoie gauche et droite à leurs échecs comme la création de ghettos scolaires et ethnicisés qui renvoient aux difficultés des quartiers dans lesquels ils sont implantés.
Mais avant d'être un prof qui parle des profs, Thomas B. Reverdy est un excellent écrivain qui manie les mots à merveille. Il sait construire des personnages qui font des choix, loin des clichés, il sait explorer l'humain : en quelques phrases, il parvient à les caractériser de telle sorte que le lecteur les identifiera sur un ou deux détails comme les bracelets dorées qui tintent sur poignets fins et les lèvres peintes en rouge de la professeure de français Candice ( magnifique personnage ). Difficile d'oublier Mo, le timide poète amoureux, le lycéen modèle qui se retrouve entraîné malgré lui dans le tourbillon des événements et de ses émotions.
Dans le huis-clos d'une journée au lycée, l'auteur a construit un récit totalement propulsif composés de courts chapitres s'achevant chacun sur une punchline qui claque, avec heure et le lieu indiqués. Ce chapitrage minuté épouse ainsi très organiquement la forme d'un emploi du temps scolaire. Se déploie ainsi l'implacable mécanique, celle de l'émeute, celle de la cocotte-minute qui fait monter la tension à coups de rumeurs, de publications des réseaux sociaux et d'esprits qui s'échauffent. On voit les fissures apparaître dans le sanctuaire que devrait être un établissement scolaire, les pressions extérieures s'y exercer … peut-être était-il possible à un moment donné de colmater avant le déchaînement de l'imprévisibilité et de sa violence.
Thomas B.Reverdy pose un vrai regard d'écrivain sur des faits de société mais son roman n'est ni un essai ni un documentaire ni un pensum. Son obsession n'est pas la réalité mais la justesse. Malgré la noirceur du constat, ce sont les éclats de beauté du récit qu'on retient, au détour d'une histoire d'amour naissant ou d'un esprit qui s'ouvre à la poésie. C'est tout l'effort contre le chaos urbain et sociologique que l'auteur semble combattre pour offrir un horizon collectif à ces personnages ainsi que les cartes du destin à rebattre.
J'ai refermé ce roman puissant, engagé et romanesque, très émue par la dernière image, une échappée de beauté et d'espoir tant que la poésie n'a pas quitté nos lycées de banlieue. En ces temps sombres pour l'éducation nationale, j'y ai trouvé du réconfort. Bref, un coup de coeur aux résonances très particulières.
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