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La langue d'Ésope est connue : la meilleure et la pire des choses. Qu'on en juge. Elle peut être l'instrument indispensable de la courtoisie et de l'amour. Ou un déplorable outil pour invectiver, calomnier, semer la discorde. Entretenir le malentendu. Au procès Dominici, Jean Giono assurait que si l'accusé, Italo-Provençal des Basses-Alpes, avait mieux maîtrisé le français, il aurait sauvé sa tête devant les assises de Digne.
Le moyen pour que notre langue soit et reste la meilleure des choses, c'est d'en faire bon usage. Ce qui se conçoit bien... l'air de Boileau est connu, mais reconnaissons-le, la prolifération du jargon ici et là, dans les administrations, sur les plateaux de télévision ou encore dans les modes d'emploi de matériel électroménager, peut nous alerter. Le mal court, à la vitesse d'un cheval au galop.
Que faire quand ce qui est conçu s'énonce confusément ?
Pas d'inquiétude.
L'étude peut permettre de remédier à cette situation. Le loisir aussi : pièges de conjugaison, règles de grammaire subtiles et surtout truffées d'exceptions, mots rares, définitions oubliées, les vacances sont l'occasion de s'instruire plaisamment, de se rafraîchir la mémoire, de faire des progrès.
Que celui qui n'a plus rien à apprendre en la matière se signale.
De ces exercices faciles ou pas, on ressort heureux. Heureux d'avoir progressé ou fait progresser un conjoint, des petits-enfants.
Car alors la langue de Molière est la meilleure des choses.
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