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Le génie de la bêtise

Couverture du livre « Le génie de la bêtise » de Denis Grozdanovitch aux éditions Grasset
  • Date de parution :
  • Editeur : Grasset
  • EAN : 9782246810711
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ce livre, comme tous les ouvrages de Denis Grozdanovitch, est une sorte de flânerie dilettante et savante, une promenade philosophique et littéraire éclectique, prenant fatalement la forme d'une série de variations sur le thème éminemment flaubertien de la bêtise.
Tout commence ici par une... Voir plus

Ce livre, comme tous les ouvrages de Denis Grozdanovitch, est une sorte de flânerie dilettante et savante, une promenade philosophique et littéraire éclectique, prenant fatalement la forme d'une série de variations sur le thème éminemment flaubertien de la bêtise.
Tout commence ici par une « Invitation faite au lecteur » où il est suggéré que la Bêtise et l'Intelligence ne cessent de s'opposer sur la scène intellectuelle et existentielle. Ne sommes-nous pas, tous, des personnages de Molière, de Goldoni, de Marivaux ou de Beckett ?  Grozdanovitch en est persuadé...
D'où ce livre qui va d'un certain Valentin, idiot de village, (qui initia l'auteur à la beauté de la bêtise)  à une « taxinomie des imbéciles » (où il est question de la stupidité des « Experts »), d'anecdotes talmudiques (ici innombrables) à un développement sur « la bêtise de l'intelligence », de Clément Rosset à Jean Clair, du théorème de Gödel à Monsieur Teste, etc...
On trouvera également dans ce livre, l'histoire du fantôme stupide, celle du joueur d'échecs qui refait toujours la même erreur, un résumé « enrichi » de La conscience de Zeno d'Italo Svevo, les mésaventure d'un aviateur déçu, des robots joueurs de foot et bien d'autres figures dont l'auteur tire quelques leçons d'éthique contemporaine. Inutile de préciser, enfin, que le Bouvard et Pécuchet de Flaubert et L'idiot de la famille de Sartre occupent, dans ce livre, une place assez centrale.
La morale de « Grozda » : un génie à l'apparence idiote dort en chacun de nous et il suffit que la fortune - assistée d'une certaine qualité de volonté personnelle - nous aide à le libérer de son infériorité supposée pour qu'il se transforme en enchanteur.   Ce livre est un vrai bijou d'érudition et de charme.
On y réfléchit en souriant.
On s'y amuse avec gravité. 

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Avis (1)

  • Denis Grozdanovitch raconte toute une série d'anecdotes, sous la forme de petites histoires personnelles autobiographiques ou non (historiques, littéraires, etc.). Toutes ces histoires ont pour point commun la bêtise. Denis Grozdanovitch tisse un maillage entre ces histoires, qui lui servent à...
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    Denis Grozdanovitch raconte toute une série d'anecdotes, sous la forme de petites histoires personnelles autobiographiques ou non (historiques, littéraires, etc.). Toutes ces histoires ont pour point commun la bêtise. Denis Grozdanovitch tisse un maillage entre ces histoires, qui lui servent à illustrer son propos : parfois, des personnes que l'on pouvait prendre pour de parfaits idiots sont capables d'une pensée cohérente (parce/bien que naïve) et plus logique que des personnes plus "intelligentes". D'autres fois, ces histoires montrent à quel point en étant concentré sur notre propre pensée et intelligence, nous pouvons en oublier toute logique et être faussement intelligent : c'est ce qu'il nomme la "bêtise de l'intelligence".Lire la suite

    Denis Grozdanovitch a un don pour raconter des histoires, c'est indéniable. Il est un bon narrateur et on prend plaisir à l'écouter nous parler de gens qu'il a rencontrés et de choses qu'il a entendues ou lues. Toutefois, je me suis rapidement lassée du sujet. Chaque anecdote ne dure pas plus d'une dizaine de pages (au grand maximum) et chacune est indépendante des autres (au-delà du thème central de la bêtise) ; il est donc difficile de s'attacher à cette lecture. En effet, contrairement à un roman ou à un récit ordinaire, il n'y a pas ici de personnage à qui s'attacher.

    Même si j'ai apprécié les doses d'humour distillées par Denis Grozdanovitch, cela ne m'a pas suffit pour développer un intérêt à ce livre, que j'ai abandonné au bout de 56 pages.

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