"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Révoltés de voir le somptueux désert de l'Ouest défiguré par les industriels, quatre insoumis décident d'entrer en lutte contre la «Machine». Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame commencent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le désert. Armés de simples clefs à molette - et de quelques bâtons de dynamite - ils doivent affronter les représentants de l'ordre et de la morale lancés à leur poursuite. Commence alors une longue traque dans le désert.
Seldom Seen Smith (ça ne s'invente pas !) -guide mormon poygame-, le Dr A.K Sarvis (le Doc) , sa compagne hippie Bonnie Abbzug et George Hayduke - vétéran du Vietnam - sont animés des mêmes et louables intentions : détruire ou saboter tout ouvrage défigurant les espaces protégés de l'Ouest américain.
Pour cela, pas de demi-mesures, tous les moyens sont bons, de la bonne vieille clé à molette au bâtons de dynamite.
Appelez les comme vous voulez : des terroristes, des saboteurs, des écologistes radicaux... ils s'en moquent comme de leurs premières chemises.
Aux grands mots, les grands moyens et o'diable les risques encourus.
Parce que oui, faire sauter un pont est un crime et les autorités fédérales vont mener une course poursuite impitoyable pour coffrer notre joyeuse bande.
Un gang de Pieds-nickelés poursuivi par le révérend Love (Shérif de son état) ... ça vaut tous les road trip du monde.
Vous l'avez compris, j'ai adoré ce roman aux scénario loufoque, aux personnages hauts en couleur (Hayduke est complètement dingue mais tellement attachant) et aux multiples messages puissants et d'une actualité brûlante.
Edward Abbey nous interroge sur le "système capitaliste " et ses dérives en matière de destruction d'une Nature majustueuse et millénaire. Mais également sur la place des peuples améridiens.
L'humour au service d'un très, très Grand roman .
Un livre Culte qu'il faut impérativement avoir lu .
Gros coup de défibrillateur pour ce livre mythique !
Non mais quel bonheur ! Quel kif intégral !
L'histoire en deux mots : une équipe de quatre bras cassés liée autour de leur ferveur à protéger l'environnement dans le sud-ouest américain, une bande de pieds nickelés, terriblement attachants, qui vont saboter tout ce qui pollue les canyons du Colorado. Panneaux publicitaires, bulldozers, ponts, voies ferrées… L'industrie n'a qu'à bien se tenir, le gang de la clef à molette va rendre justice à dame Nature.
Ce roman emblématique et influent publié en 1975 a inspiré toute une génération de militants écologistes et n'a pas vieillit d'un iota. La réflexion est tout aussi pertinente aujourd'hui que lors de sa parution.
Pourtant Edward Abbey n'a pas écrit un livre moralisateur. Il a écrit un roman d'aventure hilarant, politiquement incorrect, totalement anarchique.
Nos éco-terroristes-pacifistes transgressent toutes les règles de la bonne conduite citoyenne. Leur brin de folie est vivifiant, leur appel incendiaire à la protection de la nature sauvage américaine est un grand vent de liberté. C'est de l'écologie sans grand discours, avec beaucoup d'action et de burlesque.
Corrosif, tendre, stimulant, subversif, prémonitoire et incroyablement drôle, voilà un livre qui va marquer mon année 2020.
Traduit par l'excellent Jacques Mailhos
Petit manuel à l’usage des saboteurs, ce roman des années 70 serait aujourd’hui politiquement incorrect, s’il n’était animé d’une forte conscience écologique et d’un indéfectible sens moral.
C’est avec une bande de quatre personnages excentriques que nous découvrons le « vandalise constructif » en œuvre : Hayduke, ancien béret vert survivaliste, Seldom Smith, mormon polygame organisateur d’excursions, Doc Sarvis, chirurgien désabusé en guerre contre la pollution des villes et sa secrétaire et compagne, Bonnie, jeune universitaire excessive et libérée.
Un périple insensé à travers le territoire Navajo de l’Utah, ponctué de sabotages d’engins de forage et de chantier, de destruction de lignes électriques et d’explosions de ponts et de barrages.
Une guerre de croisade, drôle et acide, qui oscille entre militantisme écologiste et réflexion philosophique, le tout rythmé par de mémorables poursuites dans les déserts de l’ouest américain.
Edward ABBEY, fidèle à ses convictions d’anarchiste engagé, nous offre une histoire dérangeante mais passionnante, subversive sans aucun doute.
Un grand roman qui ne laisse pas indifférent.
Ils sont quatre:
- Doc Sarvis, médecin, qui à ses heures perdues aiment incendier les panneaux publicitaires mensongers;
- Bonnie, sa maîtresse de 20 ans sa cadette, qui le suit dans son hobby et qui aimerait aller plus loin;
- Selmon Smith, un mormon polygame de l'état de l'Utah;
- Georges, un vétéran du Vietnam revenu bien cabossé de la guerre (même s'il devait l'être bien avant).
Ces quatre-là ont en commun leur amour de la nature et du désert américain et en ont marre de voir leurs belles contrées se faire défigurer par des ponts, des autoroutes et autres joyeusetés.
Ce roman prône le sabotage pour protester contre la destruction de l'environnement et des espaces sauvages par l'urbanisation, les promoteurs et les bulldozers. Il s'agit aussi d'une question de santé publique et à ce titre c'est le personnage de Doc qui m'a le plus intéressée car il aime aussi les autres et son prochain (il en a juste marre de voir des gamins mourir de leucémie ou s'asphyxier à cause de ce qu'ils mangent et ce qu'ils respirent). Un peu de désobéissance ne fait pas de mal...
Roman écrit en 1975, il reste très moderne dans son thème principal (l'écologie).
On m'a offert ce roman, j'avoue sinon que je ne l'aurais certainement jamais lu. J'ai bien aimé même si j'ai mis environ 150 pages à véritablement entrer dans l'histoire et le style de l'auteur.
Même si je suis contente de l'avoir découvert, je ne crois pas que j'en lirai d'autres de l'auteur.
Une belle surprise que ce gang de la clef à molette.
Bien que souffrant parfois de quelques longueurs, j'ai apprécié la plume engagée de l'auteur, ces personnages qu'on prend plaisir à suivre, ces admirables descriptions des décors de l'Ouest américain...
Pas beaucoup plus de choses à dire si ce n'est que j'ai déjà prévu de lire le retour du gang, suite de ce premier tome.
Je vous fais grace du résumé et vous invite à vous plonger dans ce monument de la littérature américaine. Un livre à découvrir !
Ils sont 4 américains originaires ou résidents dans le Grand Ouest Américain, ils sont très différents : un médecin veuf, sa jeune compagne un peu hippie, un ancien du Vietnam un peu SDF et un mormon polygame organiseur de promenade en rafting sur le Colorado. Ils se rencontrent lors d’une randonnée et se rendent compte qu’ils ont un point commun en dépit de leur grande différences : ils haïssent ce que la société et la modernité sont en train de faire au Grand Ouest Américain. Ainsi né, presque par hasard le « gang de la clef à molette » qui, avec des moyens assez dérisoires, va saboter consciencieusement tous les chantiers qu’ils rencontrent, dynamiter les voies ferrées, saccager les mines à ciel ouvert et avec un point de mire, le grand projet ultime, faire sauter ( ?) le barrage de Glen Canyon sur le Colorado. « Le gang de la Clef à Molette », roman de Edward Abbey écrit dans les années 70, post Vietnam, n’est pas forcément très facile à appréhender dans un premier temps, à cause d’un style quand même assez touffu, de longs passages pas forcément passionnants (2 pages pour démarrer un bulldozer !) et des personnages difficiles à cerner bien qu’ils soient longuement présentés au début, un par un. Il faut reconnaitre qu’ils ne sont pas toujours très attachants non plus, et leur petite croisade un peu désespérée parait parfois ambigüe dans ses objectifs (faire sauter un barrage, comme ça, sans se soucier des conséquences ?) et dans ses moyens. Ils s’engagent dans une sorte de spirale eco-terroriste qui semble les mener à leur perte (surtout le vétéran du Vietnam, George, qui parait incontrôlable) mais cela ne les empêche pas de rouler dans des grosses cylindrées et de jeter les canettes vides le long de la route ! Je ne suis pas certaine, en bonne citadine de 2017 que je suis, d’avoir adhérer à leur croisade un peu étrange. Le style foisonnant, les longues descriptions, ajoutées aux nombreuses références géographique d’une région que je connais mal ont fait de cette lecture un moment un peu difficile parfois. Mais au bout d’un moment, j’ai fini par prendre du plaisir aux aventures de ces pieds nickelés et surtout je me demandais bien comment cela allait finir : les derniers chapitres font un peu « fin de film à Hollywood », ce qui est assez étonnant au regard du reste du livre. Mais ce n’est pas bien grave, tout bien pesé et malgré mes quelques réserves sur la forme comme sur le fond, « Le gang de la Clef à Molette » est un roman intéressant, ce serais ce que parce qu’il raconte une histoire complètement décalée.
Disons que j'en attendais beaucoup de ce roman ! Déjà lorsque j'ai lu la quatrième de couverture j'ai vu "Tragi-comique" et je n'ai donc retenu que le comique (c'est mon esprit "on va droit à l’essentiel" ) Ah mais je n'ai pas trouvé cela drôle du tout ...Donc une petite déception !
Après, le combat écolo, je ne suis pas contre. Bien au contraire. Mais là je trouve que par moment, les personnages ont des actes dont les conséquences les dépassent. (comme vouloir faire péter un barrage quitte à noyer une ville ...) Donc par moment, il y avait une perte de crédibilité dans l'histoire ( attention ce n'est toujours que mon avis !). Les personnages sont contre l'évolution mais on a un chirurgien qui prend l'avion régulièrement, une jeune femme qui aime bien un peu de confort aussi, Les seuls personnages crédibles sont pour moi le vétéran et le mormon.
Et pour finir, entre chaque action, l'auteur nous raconte le pourquoi du comment du truc du machin ..Et je me suis lassée ..Les personnages ne m'ont pas sensibilisé ..Donc pour conclure, je n'ai pas aimé ce roman comme je pensais !
http://lesciblesdunelectriceavisee.blogspot.com/2015/09/le-gang-de-la-clef-molette-edward-abbey.html
Désobéissance civique, terrorisme écologique, grands espaces, action et suspense : un cocktail détonnant au propre comme au figuré. L'extrémisme des positions fait réfléchir, les descriptions du désert font rêver, les confrontations de western font palpiter.
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