Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le dieu du sol dans la chine antique

Couverture du livre « Le dieu du sol dans la chine antique » de Edouard Chavannes aux éditions Shs Editions
Résumé:

Le dieu du sol est la personnification des énergies qui résident dans le sol (1). Chaque parcelle de sol a son dieu qui lui appartient en propre ; mais la division du sol, étant déterminée par les groupements humains qui l'occupent, varie suivant l'extension de ces groupements ; à ces répar-... Voir plus

Le dieu du sol est la personnification des énergies qui résident dans le sol (1). Chaque parcelle de sol a son dieu qui lui appartient en propre ; mais la division du sol, étant déterminée par les groupements humains qui l'occupent, varie suivant l'extension de ces groupements ; à ces répar- titions diverses du territoire correspond toute une hiérarchie de dieux du sol.
A la base est le dieu du sol familial. Il était constitué autrefois par l'emplacement situé au-dessous d'un orifice qu'on ménageait au milieu de l'habitation ; cet emplacement s'appelait le tchong lieou (2). Les caractères qui forment son nom indiquent d'une part qu'il était au centre, c'est-à-dire qu'il concentrait en lui toutes les forces inhérentes au sol familial, d'autre part, qu'il était exposé à la pluie c'est-à-dire qu'il était à ciel ouvert pour permettre à la terre de participer au mouvement d'échanges qui constitue rédactions, j'ai introduit une légère modification dans le titre qui est maintenant : Le dieu du sol dans la Chine antique. la vie universelle. Le tchong lieou était l'une des cinq divinités familiales auxquelles on rendait un culte dans l'antiquité, les quatre autres étant : le fourneau dans lequel brûle le feu domestique, le puits où réside le génie de l'eau, la porte extérieure et les portes intérieures dont les dieux veillent aux rites de passage qui protègent toute enceinte. De nos jours, le tchong lieou n'existe plus sous ce nom ; mais il a son équivalent dans le petit génie local t'ou ti chen auquel chaque famille sacrifie (3) ; dans les rues de toute cité chinoise, vers le soir, s'allument en plein air à l'entrée des boutiques les bâtonnets d'encens qui fument devant sa tablette ; si on l'honore de telle façon c'est que, la terre étant en dernière analyse l'origine de tous les biens dont l'homme peut jouir (4), les petits dieux locaux ont fini par n'être plus considérés que comme des dieux de la prospérité familiale ; on les vénère aujourd'hui, non plus comme des puissances naturistes, mais comme de bons génies qui font gagner beaucoup d'argent (5).

Donner votre avis