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«Je suis né au début des années 1950, une sale époque pour les Espagnols, mais formidable pour le cinéma et la mode.» Dans ce recueil qui associe récits de fiction et d'autofiction, réflexions et souvenirs, Pedro Almodóvar livre son «autobiographie morcelée, incomplète et quelque peu cryptique». Le Dernier Rêve offre une plongée drôle et poétique dans l'univers du cinéaste de la movida, pour qui tout est matière à récit : les amours, les amants, les muses, les stars de roman-photo et les figures maternelles s'y côtoient dans un flamboyant déchaînement vital. On y retrouve les motifs qui lui sont chers - le rapport au temps, à la religion et au sentiment national, les violences sexuelles, les questionnements sur le genre... - tout en décelant, entre les lignes, son intimité profonde. Écrits entre la fin des années 1960 et aujourd'hui, les douze textes qui composent Le Dernier Rêve proposent une incursion fascinante dans l'imaginaire baroque de l'un des plus grands réalisateurs européens, qui s'invite avec maestria en littérature.
Douze nouvelles un peu autobiographiques de cet « affabulateur » de génie
Producteur et réalisateur, Pedro Almodovar se révèle écrivain dans Le dernier rêve. Le cinéaste mêle habilement la fiction et la réalité, nous invitant à explorer sa créativité littéraire à travers douze nouvelles écrites de 1967 à 2023.
À soixante-quinze ans, Pedro Almodovar n’a jamais souhaité écrire son autobiographie ni que quelqu’un d’autre s’en charge. Et, pourtant, Le dernier rêve rassemble trois écrits, que le cinéaste nomme récit, et qu’il a écrits directement comme un journal d’un événement. Sans les reprendre, il les publie ainsi permettant au lecteur d’appréhender le jeune homme qu’il était. Celle qui donne le titre est un hommage à sa mère, sensible et tendre.
D’autres seront reconnus pour avoir donné naissance à un film avec, par exemple, le personnage de Patty Diphusa pour le film Confessions d’une sex-symbol. Seulement cet « affabulateur », comme il se revendique, se met en scène dans plusieurs autres.
Évidemment, Le dernier rêve est foisonnant comme son auteur, souvent déjanté et complètement loufoque par moments. Seulement, comme pour ses films, le lecteur est pris dans les mailles de sa sensibilité exacerbée, souvent touché, tant les mots, porteurs d’images, savent étonner et émouvoir. Quelques confidences suffisent à comprendre ce qui fait la patte Almodovar.
Un essai à découvrir pour comprendre ce grand cinéaste contemporain !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/10/30/pedro-almodovar-un-voyage-dans-lecriture-dans-le-dernier-reve/
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