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Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon. Ce rade miteux à la déco ringarde, dernier de son genre dans un quartier en pleine gentrification, est le repaire de Get, pilier du comptoir régnant sur une petite bande d'inadaptés. Il a tôt fait de mettre le grappin sur le nouvel arrivant. Tandis que Le Tourbillon tourne à plein régime, brassant heure après heure la faune du quartier, Gus se laisse enivrer d'alcool et de paroles jusqu'à se libérer de toutes ses frustrations. Mais festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde a un prix. Gus sortira-t-il indemne du Tourbillon ?
Reconnaissons-le, les couvertures des romans des Editions Aux Forges de Vulcain sont toujours très réussies. Celle du nouveau de Rodolphe Casso "Le dernier jour du Tourbillon" ne déroge pas à la règle. Elle aurait pu me mettre la puce à l’oreille mais, me fiant au titre, je n’ai pas imaginé un seul instant me retrouver dans un bar.
Et pourtant il s’agit bien d’un bar, enfin d’un "rade miteux" comme stipulé sur la quatrième , au nom original de Tourbillon. Et là, comme dans une tragédie classique, les fameuses trois unités sont respectées : le temps, on peut tabler sur une douzaine d’heures, le lieu, déjà cité, et l’action…on verra plus tard. C’est, en effet, dans un estaminet, plutôt sale, que nous retrouvons les habitués plus un. Le "plus un", c’est Gus, non pas Gus comme Gustave mais bien Gus comme…Gus, dont la vie sentimentale est une ruine. Là, il retrouve une bande d’habitués : Get, comme les 27 petits verres de liqueur verte qu’il boit chaque soir, Bolide sur un fauteuil roulant, Fred, un auteur qui va passer à la télé le soir même, Bijou, une péripatéticienne sur le retour et d’autres encore, servis par le patron, Hocine, qui n’est pas avare de tournées "maison".
J’ai adoré ce roman, haut en couleurs, pour l’histoire bien sûr, mais aussi pour la qualité de l’écriture. Elle est enlevée, rapide, précise. L’auteur joue à merveille avec les mots et use d’un humour parfois grinçant "Fred, qui a les yeux rivés sur l’écran de son smartphone, déroule du pouce le fil d’actualité sans fin d’un réseau social sans fond." Les personnages sont tous décrits avec précision, étudiés avec beaucoup d’attention, moqués parfois mais toujours avec bienveillance. C’est ainsi que de demis en verres de Jet 27, la journée s’écoule avec les faux départs de Gus en guise de fils conducteur, le passage de policiers alertés par le voisin du dessus et toujours l’humour de Rodolphe Casso "Si on n’attrape ps les mouches avec du vinaigre, on soudoie bien les flics avec du pastis". Tout le monde, décidément en prend pour son grade.
Je ne vous révèlerai pas la fin, ce serait gâcher, mais je peux vous dire qu’elle vaut son pesant d’alcool. Elle clôt à merveille ce roman entre rires (nombreux) et larmes (un peu), véritable ode aux bars de quartier, centres de vie et de rencontres.
Un ouvrage à consommer, lui, sans modération.
Je remercie chaleureusement les Editions Aux Forges de Vulcain pour cette lecture.
https://memo-emoi.fr
J'ai passé un super moment de lecture avec ce livre !
Gus, un loser dans toute sa splendeur, vient de larguer sa compagne. Il retrouve Bertram, un ami à elle, dans un bar : le Tourbillon. Il va s'en prendre plein la figure, et Get, qui est un habitué du bar n'en perd pas une miette. Ce dernier lui paie un demi, un peu pour le consoler, beaucoup pour ne pas picoler seul.
Cette proposition, ainsi que la peur de retomber sur Bertram, convainc Gus de rester un peu dans ce bar de quartier, bien loin des bars branchés, où rien que le fait de s'y assoir risque de coûter un bras.
C'est ainsi que finalement il y passera une bonne partie de la journée et de la nuit. Il y croisera des personnages très divers (une prostituée, un accro au grattage, un écrivain, des musiciens, des agents immobiliers, un dealer, et un voisin passablement zinzin...).
Finalement, il s'y plaît bien dans ce bar, mais peut-il imaginer comment cette soirée va se terminer ?
J'ai adoré les différents portraits dressés et le style de l'auteur, empli d'humour. Ça donne envie de rencontrer tous ces personnages, et de passer un p'tit moment avec eux.
Bref, moi je vous le dis, y a pas de quoi s'ennuyer au Tourbillon !
Merci à Babélio et aux éditions Aux forges de Vulcain de m'avoir permis la lecture de ce joli roman .Gus vient de se faire sermonner car il a quitté sa copine par manque de courage et se retrouve seul dans ce bar d'un autre temps avant de se faire alpaguer par Get ,un pilier de bar .Il va lui présenter d'autres habitués ,un écrivain ,une prostituée …Et de verres en verres ,Gus va apprécier ces gens d'horizons divers et ne plus pouvoir s'en aller .Un bon moment de lecture .
Je ne dirais pas de ce roman qu’il est hilarant mais qu’on y trouve de l’humour et de la dérision car par moments je l’ai trouvé poignant, voire triste ! L’ambiance est palpable et ne peut que faire remonter des souvenirs pour qui a connu ces endroits pas snobs pour deux ronds où chacun pouvait être un héros et où le monde était refait 10 fois par heure !
Gus, un perdant dans toute sa splendeur, vient de larguer sa compagne et se fait agonir par un ami de celle-ci ! Menacé des pires représailles s’il recroise sa route, Gus reste dans le bar pour boire un café et digérer les douces paroles de son ex-ami !
Bienvenue à lui au Tourbillon, bar d’époque, dans “son jus” comme le dit l’auteur, au comptoir de zinc, carrelage casson, vedettes au mur, éclairage poussif et bouteilles poussiéreuses, certaines, pas toutes ! Ici il va faire la connaissance avec un monde parfois interlope mais étranger au blingbling, rencontrer ses piliers de bar et habitués, ses rites et son sens de l’hospitalité !
En peu de mots Rodolphe Casso a réussi à dresser des portraits de personnages originaux par leurs singularités pour qui sait regarder et écouter, l’ironie n’est pas loin pour certains ! Alcool, jeux de grattage, musique, un petit deal au détour, tout y passe même des promoteurs immobiliers ! Mais l’auteur ne se moque pas, il raconte ! C’est tout à la fois amusant et triste, avec un goût de nostalgie parfois et petit à petit la profondeur des personnages se dévoile !
C’est simple et complexe, comme les personnages et la vie, l'écriture est agréable et se déroule sans à-coups ! Au final, la boucle est bouclée.
#Ledernierjourdutourbillon #NetGalleyFrance
Rodolphe Casso a installé son huis-clos au fond d'un vieux bar décrépi (comme il en existe encore beaucoup en France).
Avec ses caricatures de piliers de comptoir (Get, un surnom comme ça ne devrait même pas être fictionnel), d'accro aux jeux de grattage qui y claque tout son salaire du mois, de trublion goguenard (qui ne fait plus rire personne), de vendeurs à la sauvette (de fleurs, de drogue, à vous de choisir), de voisin fracassé de folie par les émanations tapageuses en provenance du bistrot…
Les habitués défilent dans ce bar et Gus, notre protagoniste atterri là, presque par inadvertance, n'arrive décidément plus à le quitter…
Peut-être que c'est une excuse (pour oublier sa vie de couple ratée en la noyant dans l'alcool), peut-être que c'est de la lâcheté (parce qu'un ami de son ex a promis de lui casser la gueule s'il le retrouvait dans le quartier…), mais ce n'est pas dénué d'amour (pour le genre humain et toutes les vies écorchées de ses compagnons de beuverie qui se retrouvent ici pour partager un bout de leur histoire et certainement encore un "dernier" verre).
Une chose est sûre, on ne les arracherait à leur vieux bar pour rien au monde !
Rodolphe Casso nous offre un portrait mi-figue mi-raisin de cette France bistrotière biberonnée aux petits canons (le frappuccino n'est pas arrivé jusqu'au zinc de notre ami Hocine) : c'est drôle et triste à la fois, comme un petit air de musique désuet et mélancolique (d'ailleurs la musique n'est pas absente de la narration).
Ce texte reste en tête longtemps (et ce n'est pas un mal de tête !), c'est sans doute ça le tourbillon de la vie…
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