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Le degré suprême de la tendresse

Couverture du livre « Le degré suprême de la tendresse » de Helena Marienske aux éditions Heloise D'ormesson
Résumé:

« J'ai d'abord composé un roman, disons, classique. Mais il me manquait quelque chose. Il fallait trouver un tour littéraire particulier, traduire par le style, la violence du sujet. Le pastiche, donc, comme coup de force mimétique de la violence subie par mon héroïne. On lui dérobe la parole,... Voir plus

« J'ai d'abord composé un roman, disons, classique. Mais il me manquait quelque chose. Il fallait trouver un tour littéraire particulier, traduire par le style, la violence du sujet. Le pastiche, donc, comme coup de force mimétique de la violence subie par mon héroïne. On lui dérobe la parole, elle dérobe le sexe. Moi, je dérobe à mes auteurs le style. Pasticher, c'est inverser la situation de départ. La femme, privée de l'usage de la parole, s'approprie par ma plume, et avec toute l'insolence que le sujet requiert, la parole de l'autre. Les hommes ne sont pas toujours bien traités. Joies de la dialectique...
J'emprunte mon titre à la définition suavement ironique du cannibalisme que proposait Dali : « le degré suprême de la tendresse ». Héléna Marienské Sur un sujet qui pouvait désarçonner, voire rebuter, Héléna Marienské a composé un texte drôle, surprenant, savoureux. Un jeu de lettres, où elle décline plaisir du texte et du sexe. Certains de ses récits sont délurés, voire érotiques. Montaigne, La Fontaine, Céline et plus près de nous Perec ou Houellebecq, ses huit pastichés, sont croqués avec malice et gourmandise. Une construction romanesque audacieuse, pour le plus grand délice des sens et de l'esprit.

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