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Qui m'aime aime mon chat, proclamait un écrivain du début du Grand Siècle. Avant de devenir le compagnon des hommes de lettres, puis l'un de nos animaux domestiques préférés, le chat a pourtant eu fort mauvaise réputation. Au XIXe siècle, ses détracteurs et ses partisans s'affrontaient encore, les uns dénonçant son hypocrisie, les autres ne tarissant pas d'éloges sur sa séduction.
Dans l'Egypte ancienne, les chats étaient l'objet d'un véritable culte. En Occident, sans doute en raison de leur origine exotique, ils suscitèrent longtemps la méfiance. Pendant tout le Moyen Age, l'Eglise condamna les hommes qui s'attachaient à un animal créé par Dieu pour chasser les souris. Mais le chat avait alors bien d'autres usages : sa fourrure protégeait du froid, les médecins s'en servaient pour fabriquer des onguents et certains le mangeaient.
A en juger par les proverbes, les contes ou les sermons des prédicateurs, il avait d'ailleurs tous les vices : gourmand, paresseux, perfide, il était associé à la femme, à la sexualité et à la folie. Sa légende noire, née lors de la lutte contre les hérésies, est inséparable de la sorcellerie. Si le chat a suscité tant de croyances au cours des siècles, c'est qu'il est avant tout un support de l'imaginaire humain. Ce sont ces métamorphoses successives que cet ouvrage nous invite à découvrir.
Laurence Bobis, ancienne élève de l'Ecole des chartes, est conservatrice à la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet et consacre ses recherches à l'histoire du monde animal.
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