"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque la police arrive, la scène du crime est glaçante : 85 coups de couteau et une gamine de treize ans. Mais ce n'est pas la victime... c'est la meurtrière. Elle est restée là, le poignard encore levé, un sourire diabolique aux lèvres. Quand d'autres crimes violents sont commis par des jeunes collégiens, l'inspectrice Teresa Brusca demande au commissaire Strega, suspendu suite à un »accident», d'enquêter officieusement avec elle. Très vite, Strega a l'intuition que ces adolescents tueurs sont unis par un secret. Mais lui aussi a sa part d'ombre. Brillant policier, il est obsédé par un besoin inassouvi de justice qui le met parfois en rage. Face à ces crimes d'enfants, il est prêt à tout pour apaiser en lui le chant assourdissant des victimes.
Cette première enquête de Vito Strega est un page-turner efficace et implacable qui joue avec les nerfs du lecteur et interroge les notions de bien et de mal.
Un thriller glaçant et sombre pour la première intrigue de Vito Strega et Teresa Brusca. Une histoire réaliste, horrible, captivante et perturbante à la fois. Vito est un personnage cabossé et avec un coeur tendre. Une oeuvre maitrisé sur des adolescents dysfonctionnelles, mais qu’en est la cause ? Une critique de la société, de la politique sociétale et de ses dérives. Un Polar noir que je recommande.
"Pour elle, ce métier n’était pas une mission, comme il semblait l’être pour Vito. Il n’avait rien de romantique. Ce n’était pas un moyen de compenser le mal par la justice, comme le faisaient croire les téléfilms policiers. C’était seulement un travail difficile et mal payé. "
Autant le dire tout de suite, je suis une inconditionnelle des romans de Piergiorgio Pulixi que j’avais découvert avec » L’illusion du mal » puis » L’île des âmes ».
Ce troisième roman publié en France est le prequel des deux autres, l’épisode qui explique la personnalité torturée du personnage principal, Vito Strega, et de sa collègue enquêtrice Teresa Brusca.
Alors qu’il vient d’être suspendu car soupçonné d’avoir tué son coéquipier, Vito Strega se voit demander de l’aide par Teresa Brusca. En effet, d’affreux crimes sont commis par des collégiens, qui restent sur les lieux en attendant la police. Ces jeunes meurtriers sont totalement mutiques et semblent réjouis d’avoir commis ces crimes.
Pour Strega, ces adolescents, dont on a lavé le cerveau, ont été manipulés comme des marionnettes par un adulte. Il va donc lui falloir trouver celui qui tire les ficelles dans l’ombre.
Dans le même temps, le policier va affronter ses propres zones d’ombre et essayer de convaincre la psychologue, chargée d’évaluer son état psychique, qu’il est en capacité d’être réintégré dans ses fonctions.
» Le chant des innocents » est tellement prenant que l’on en tourne les pages sans vouloir s’arrêter et l’on est déçu d’être déjà arrivé à la fin.
Mon flair légendaire, que j’ai affuté au fil de mes pérégrinations littéraires, m’avait montré du doigt ce nouvel auteur de polar italien, dont j’entendais beaucoup de bien. Après cette lecture, je peux maintenant affirmer que mon intuition ne m’a pas trompé parce que ce fut une agréable surprise !
Très tôt dans l’histoire, les protagonistes imposent leur présence. Vito Strega, le personnage principal, est un flic à la stature impressionnante, sûr de ses idées et doté d’un charisme incroyable. Dès qu’il apparaît dans une scène, il captive l’assistance et le lecteur avec. Entouré de sa coéquipière pugnace, de son ex-femme bienveillante, de sa psychologue perspicace et de son chef surexcité, il tente de combattre ses démons. Tout ce petit monde essaye de tenir son rôle le mieux possible, non sans franchir quelques fois les limites.
L’énigme qui tourne autour d’un marionnettiste qui manipulerait des adolescents, est secondaire dans le texte. Elle sert de fil conducteur mais n’est présente que pour mettre en exergue le savoir-faire et la détermination des enquêteurs.
Le récit se concentre surtout sur la vie privée des acteurs de ce drame. Leurs caractères sont particulièrement approfondis. On assiste à leurs longs échanges dans lesquels on nous dévoile leurs passés et leurs failles. Comme ces femmes et hommes sont imparfaits, on apprécie leur humanité et on a de l’empathie pour eux.
La voix juste et le jeu parfait de Florian Wormser appuient toute la force de l’aventure. Je suis enchanté d’avoir fait la connaissance de Vito et compagnie, cette équipe incontrôlable qui va devoir régler ses propres problèmes avant de gérer ceux des autres.
Le polar italien doit maintenant compter avec Piergiorgio Pulixi. Pour ma part, ce « chant des innocents » faisant partie d’une série, je ne vais pas tarder à m’y intéresser de très près.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/03/28/piergiorgio-pulixi-le-chant-des-innocents/
J’aime les romans policiers. C’est une genre dans lequel j’aime me plonger, souvent pour me sortir d’une panne de lecture, un genre que je considère être à la hauteur de bien de titres de la littérature dite «blanche ». J’aime aussi retrouver avec plaisir certains auteurs de prédilection et plus encore leurs héros récurrents. Pulixi est de ceux-là. Découvert avec « l’île des âmes » j’avais adoré retrouver son duo d’enquêtrices, Eva et Mara, dans « l’illusion du mal » et c’est donc les yeux fermés que j’ai ouvert ce troisième opus.
Et hélas, ça ne l’a pas fait.
Tout d’abord exit la Sardaigne puisque nous voila à Milan, dans un environnement plus classique et moins dépaysant. Exit aussi Eva et Mara, puisque l’intrigue est centrée cette fois sur Vito Strega, le questeur rencontré dans « l’illusion du mal ». Mais là où le choix éditorial de Galmeister est étonnant c’est que ce nouveau titre, issu d’une tétralogie, est le premier de la série alors que « l’illusion du mal » en est le troisième et est paru avant! Vous me suis en ? D’où un sentiment de déjà vu, de redite sur la personnalité de ce policier, à mon sens préjudiciable au plaisir de lecture.
Quant à l’intrigue, son postulat de départ est particulièrement original. Des scènes de meurtre violentes et barbares se multiplient et leurs auteurs ont pour point commun d’être tous des adolescents, très jeunes, sans aucun lien entre eux. D’autant plus étrange qu’ils se laissent arrêter sans réagir, sûrs de leur bon droit, et sans le moindre remord. Bien vite il apparaît qu’ils sont manipulés mais qui est donc ce marionnettiste qui tire les ficelles? Une intrigue prometteuse, mais elle m’a un peu laissée sur ma fin par sa facture très classique et sa résolution un brin trop rapide.
Au final, facile de faire un retour mitigé, mais j’avais à cœur d’être honnête. Malgré ces réserves je pense que je serai au rendez-vous des prochains titres de cet auteur mais je serai vigilante à leur ordre de lecture. Et c’est le conseil que je peux vous faire si vous envisagez de découvrir ses romans
Qu'est-ce qui pousse une gamine de 13 ans à tuer une copine de 85 coups de couteau ? pour une histoire d'amour ? et ces autres crimes perpétrés par des adolescents qui se multiplient, pourquoi cette hémorragie ?
C'est ce que le commissaire Vito Strega, aidé de sa coéquipière Teresa Brusca, aimerait bien savoir. Sauf que Strega a été suspendu, soupçonné d'avoir abattu son binôme de toujours, Jacopo Di Giulia, et, il est obligé de suivre une procédure de suivi psychologique. A la demande d'aide de Teresa pour enquêter, Strega s'implique trop et se voit retirer son insigne.
De plus, sa femme, Cinzia, l'a aussi quitté pour un autre. Strega se conduit comme un homme toujours amoureux et en oublie l'injonction d'éloignement.
Entre son histoire personnelle et sa vie pro, Strega dépasse les bornes, abuse d'absinthe comme il a soif de justice, malmène son corps et soumet son entourage à rude épreuve. Sauf son chat, une femelle, au doux nom de Sofia, reste fidèle. Tout n'est pas propre et net, les addictions sont présentes à tous les niveaux.
Sur son chemin, il a quand même continué à enquêter secrètement, à la demande de Teresa, il rencontre Marina, une autre inspectrice qui va l'aider à résoudre l'énigme des tueries. Quel autre mystère auréole cette collègue ?
Malgré le fait que j'avais deviné assez rapidement le détail qui fait basculer l'affaire dans une dimension sociétale, plusieurs pistes font dévier l'histoire créant le mystère. L'auteur a aussi un regard sur des sujets qui préoccupent les ados d'aujourd'hui.
Et puis le personnage de Strega est aussi imprévisible et intriguant que l'histoire elle-même : son passé, sa relation avec sa femme,Teresa, Marina et la psy. Il y a aussi une autre affaire de crime qui reste en suspend et dont on voudrait en savoir plus. Juste un bémol, j'ai trouvé que la résolution de cette enquête, un peu trop rapide et j'aurais aimé savoir comment ces ados ont réussi à se faire manipuler, embrigader.
Ce roman policier reste très addictif entre les dialogues et les parties d'action, il y a peu de temps morts et inutiles. Il se lit très vite et j'en redemande. A suivre L'ile des âmes.
Honnête thriller de cet auteur italien dont je n’avais encore rien lu. Celui-ci étant le premier de l’auteur mais pas de la parution en France, je lirai peut-être les suivants.
Parfois, ce ne sont pas ceux que l’on croit qui tuent. Parfois, ce sont aussi des adolescents en proie au désespoir qui ôtent des vies. Lorsque ces affaires de meurtres arrivent aux oreilles de Vito Strega, un brillant policier, il se questionne très rapidement. Et si, les coupables étaient en fin de compte des victimes ? Si, derrière ces crimes inhumains, se cachait une réalité beaucoup plus sombre ?
À travers des histoires multiples, Piergiorgio Pulixi signe un roman haletant et trépidant. Toute la force de ce livre réside dans une plume addictive qui nous cueille dès la première page. Les rebondissements nous saisissent, l’adrénaline nous exalte. Comprenez bien, si ce n’est pas vous qui dévorez le livre, ce sera alors le suspense qui vous dévorera.
@lecturesauhasard
Cette rentrée littéraire 2023 m’avait déjà offert de très belles surprises et je dois vous dire que « Le chant des innocents » viendra se rajouter à cette liste. Alors que la culture transalpine n’est pas bien présente dans mes lectures, cette année aura compté plusieurs livres et m’aura permise de la découvrir, tant en matière de littérature contemporaine, qu’en littéraire noire.
Dorénavant, les Editions Gallmeister ne se concentrent plus seulement sur les écrivains américains mais publient aussi des auteurs venant d’Europe, comme c’est le cas ici et il faut les en remercier !
« Le chant des innocents » est un thriller palpitant et captivant. Composé de chapitres courts, le rythme est effréné ! Pas de temps morts, ni de tergiversations ou de passages inutiles, tout est savamment posé.
L’enquête sur un meurtre perpétré par une gamine de seulement 13 ans est menée par Teresa Brusca, une inspectrice qui sollicite l’aide de son commissaire suspendu Vito Strega, brillant mais torturé. Alors que les meurtres s’additionnent, tous commis par de très jeunes adolescents et que les auteurs restent mutiques, Stega est persuadé que quelqu’un tire les ficelles et qu’ils sont tous liés…
Cet enquêteur Strega est hyper intéressant. Bien loin des stéréotypes de policier bien sous rapport, c’est une force de la nature, qui n’en a que faire de l’autorité et dont le besoin de justice étrille son quotidien. Hyper attachant par ses failles, ses convictions sont bien souvent avérées.
Écrit en 2015, soit il y a près de huit ans, il est stupéfiant de constater comment l’auteur sarde, Piergiorgio Pulixi avait imaginé cette histoire très actuelle, à l’heure de la très forte influence des réseaux sociaux, alors que ces derniers n’en étaient pas encore à leur apogée actuelle !
Ce livre, « Le chant des innocents » est en fait le premier d’une série écrite par l’auteur mais les traductions n’ont pas été faites chronologiquement puisque deux autres ont été préalablement publiées : « L’île des âmes » et « L’illusion du mal ». Toutefois, pas de panique car chacun des tomes peut être lu indépendamment des autres.
Il me tarde de me les procurer et d’aller découvrir ces deux autres tomes après ce gros coup de cœur italien qui m’a littéralement scotchée !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !