"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le commissaire aux morts étranges et le moine hérétique ont trouvé refuge à Venise. Dans le palais où ils séjournent, de curieux évènements se produisent et nos enquêteurs croient déceler la nuit une présence suspecte. Mais de bien plus étranges événements se déroulent au dehors dans la cité d'ombres et de lumières. Des corps sont retrouvés vidés de leur sang. La population paniquée profane les cimetières pour brûler des corps après leur avoir percé le coeur. Y aurait-il des vampires à Venise ? Il faudra tout le sang-froid du chevalier de Volnay et le rationalisme du moine hérétique pour le découvrir.
"Le Carnaval des Vampires" est le premier roman d'Olivier Barde-Cabuçon que je le lis et je dois dire qu'il me laisse autant agréablement surprise que sur ma faim.
Ce dernier narre la suite des aventures du moine Guillaume, et de son fils le chevalier de Volnay, dans une Venise du 18ème siècle indépendante et fière de son savoir-faire architecturale et artisanale. Alors qu'ils se retrouvent pour une affaire familiale, une série d’assassinats et de phénomènes étranges incitent nos deux héros à investiguer dans cette ville qu'ils ne connaissent que trop bien et au travers de laquelle ils vont devoir déterrer de vieux souvenirs.
Avouons-le, j'ai eu un plaisir non feint à découvrir la plume de cet auteur Lyonnais. Il nous fait partager avec une fluidité quasi parfaite sa passion pour l'histoire et l'art qu'il retransmet par le biais d'explications simples mais non moins précises. N'ayant jamais visité Venise, je me suis imaginée traverser la ville en gondole, flâner dans les rues pleine de badauds, visiter les magasins artisanaux ou encore humer le parfum délicat des jardins environnants. Olivier Barde possède ce don d'emporter son lecteur dans des songes lointains dont on espère presque jamais se réveiller.... "Presque", car malheureusement l'histoire est venue noircir le tableau lumineux qui se profilait. Le fond de l'aventure est somme toute classique : une histoire de vampires à une époque où le progrès est aussi paradoxalement recherché qu'évité (voire puni). Les personnages sont intéressants et donnent une note épicée au récit mais l'ensemble traîne beaucoup trop en longueur. Une fois les quelques trois cents pages atteintes (le roman en fait quatre-cent-quatre-vingt-quatre), j'ai réellement commencé à vouloir en finir avec ce roman qui me gardait éveillée par la qualité de ses descriptions historiques. Pas assez de dynamisme et trop de passivité qui ont rendu "Le Carnaval des Vampires" un roman à mon goût inachevé.
Je garde cependant en mémoire le style de l'auteur que je ne manquerai pas de suivre par le biais d'autres œuvres que j'espère plus abouties.
Même si Olivier Barde-Cabuçon sait se renouveler à chaque fois, les ingrédients qui font de cette série une réussite, sont une nouvelle fois présents. Je veux bien sûr parler de l’atmosphère particulière qui plane sur ces aventures. A chaque opus, on est embarqué dans un nouveau décor, dans une nouvelle région. Comme il avait su le faire en Savoie ou au palais de Versailles, l’auteur recrée avec habileté l’ambiance des lieux. On se balade le long des canaux de Venise comme si on y était. Dans cette ville atypique, la luminosité et l’exubérance de la journée succèdent aux ténèbres et au mystère de la nuit. L’écriture de belle facture et un peu « surannée » de l’auteur colle parfaitement à l’époque racontée. Sans exagérer dans les descriptions, il nous met parfaitement en situation pour apprécier au mieux l’aventure.
Grâce au commissaire aux morts étranges, le récit navigue encore entre réel et fantastique et on ne sait jamais sur quel pied danser. Le surnaturel de la situation se confronte au pragmatisme des enquêteurs.
Et bien sûr, le grand point fort du livre reste ses personnages. D’épisode en épisode, l’auteur étoffe son duo original et tous les protagonistes qui gravitent autour. On se régale autant du moine, de son insolence et de sa verve que de Volnay qui traite toujours les évènements avec distance et froideur. Les deux compères forment une balance idéale pour résoudre les énigmes.
J’avais déjà rencontré brièvement certains acteurs secondaires dans « Entretien avec le diable ». Mais n’ayant pas lu les quatre premières enquêtes, j’ai été un peu frustré parce qu’il m’a manqué certaines informations. Je vais donc me mettre pour objectif de rattraper mon retard afin de profiter au maximum de tout ce petit monde.
Je vous conseille vivement de vous lancer dans cette série, à la plume exigeante, qui va vous faire voyager dans le temps et sur le globe, sur les traces de personnages passionnants dans des aventures qui le sont tout autant.
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