Quelles ont été les plus belles lectures de ces dernières semaines ?
1959. Un cirque ambulant, avec son lot de freaks, d'attractions et de bizarreries, vient de planter son chapiteau dans la petite ville de Seneca Falls, Kansas. Sous les regards émerveillés des enfants et des adultes, la troupe déploie un spectacle fait d'enchantements et d'illusions. Mais l'atmosphère magique est troublée par une découverte macabre : sous le carrousel gît le corps d'un inconnu, couvert d'étranges tatouages. Dépêché sur les lieux, l'agent spécial Michael Travis se heurte à une énigme qui tient en échec ses talents d'enquêteur. Les membres du cirque, dirigés par le mystérieux Edgar Doyle, ne sont guère enclins à livrer leurs secrets. On parle de magie de conspiration. Mais l'affaire va bientôt prendre un tour tout à fait inattendu.
Avec cette magnifique évocation de l'Amérique rurale de la fin des années 1950, R. J. Ellory nous offre, une fois de plus, un roman qui touche en plein coeur.
Quelles ont été les plus belles lectures de ces dernières semaines ?
En cette année 1958, la petite ville de Seneca Falls, dans le Kansas, se fait une fête des étonnants spectacles d’un cirque de passage, lorsqu’un corps, avec pour seul signe distinctif ses curieux tatouages, est retrouvé sous le carrousel d’un des forains. Chargé de l’enquête, l’agent spécial Michael Travis piétine. Etrangement, alors qu’il interroge un à un les membres de la troupe, les interférences avec son propre passé se multiplient.
Une bien curieuse atmosphère imprègne ce récit, où tout semble orchestré pour nous faire perdre nos repères et nous emmener de l’autre côté du miroir, au-delà d’une réalité considérée comme rationnelle et communément admise. Il faut dire que Travis est essentiellement un homme de raison, qui n’a pas l’habitude de se laisser emporter par les émotions. Pourtant, tout dans cette affaire, au contact de forains rien moins que conventionnels, paraît destiné à le faire sortir de ses schémas habituels, dans une remise en question qui, non contente de prendre en défaut ses perceptions et ses raisonnements, menace de faire voler en éclats la carapace qu’il s’est forgée pour se prémunir du passé.
C’est donc avec curiosité que l’on se plonge dans cette narration où s’entremêlent de plus en plus inextricablement l’enquête policière et l’histoire personnelle de Travis. La spirale prend tout son temps pour s’enrouler, voire même tourner un peu en rond. Et, si le charme hypnotique du récit opère, l’impatience finit néanmoins par poindre, suivie d’un insidieux désappointement, quand tant de circonvolutions débouchent sur une explication bien trop allusivement étayée. Pourtant, en cette Amérique qui se réveille à peine de l’hystérie maccarthyste, la thèse de ce roman ne manque pas d’intérêt, et elle est l’occasion de quelques jolies réflexions sur cette ligne rouge entre intégrité et compromission, même passive, que, quoi qu’il arrive, chacun reste libre de franchir ou pas.
Malgré ses quelques longueurs et improbabilités, Le carnaval des ombres est au final une lecture agréable et prenante, dont on retiendra tout particulièrement l’originalité de son atmosphère presque dérangeante, de ses personnages peu conventionnels, et de son intrigue déroutante.
Lorsque le cirque ambulant « Carnaval Diablo » s'installe dans la petite ville de Seneca Falls, les villageois ne voient tout d'abord pas cela d'un bon oeil. Envoutés par la magie et le mystère des spectacles, ils se prennent ensuite vite au jeu jusqu'à ce qu'un cadavre soit découvert sous un carrousel.
C'est l'agent spécial senior du FBI Michael Travis qui est chargé de l'enquête.
Michael a connu une enfance et une adolescence difficile.
C'est afin d'oublier ces évènements passés qu'il s'est consacré corps et âme à son travail avec toute la rigueur qu'on peut attendre d'un agent du FBI.
Sur place, L'agent se trouve alors confronté aux ambulants tous plus énigmatiques les uns que les autres et principalement au dirigeant du cirque Edgar Doyle.
Comment réagira Travis face à une vérité qui dépasse tout entendement ?
(Je n'en dirai pas davantage car je trouve dommage que certaines critiques dévoilent trop de détails de l'histoire, des personnages, ne laissant plus au lecteur l'occasion de les découvrir par lui-même)
Je m'attendais à un polar mais ce n'en est pas vraiment un. Et finalement tant mieux car j'ai été littéralement happée par l'histoire du début à la fin.
Un roman intense qui ouvre à la réflexion et ne laisse pas indifférent.
Seul petit bémol: j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs un peu avant la fin, certaines explications qui auraient pu arriver un peu plus tôt sont données dans les dernières pages et elles arrivent toutes en même temps, il faut alors être bien attentif afin tout comprendre.
Depuis plusieurs années, je ne manque aucun livre de RJ Ellory. Chaque fois, il arrive à se recycler et à nous proposer une histoire complètement différente des autres. Même si elles ne sont pas toutes des chefs d’œuvre, elles ne me laissent jamais insensible.
Pour cette nouvelle aventure, l’auteur se propose de mélanger les genres. Il commence tel un polar classique, avec une enquête d’apparence ordinaire qui donne du fil à retordre à l’agent spécial. Ensuite il passe par un genre presque fantastique (dans le style de Stephen King), où la lucidité du héros est mise à rude épreuve. Pour finir le récit s’engage dans une énorme affaire qui dépasse les compétences de chacun. Le mélange de policier, roman noir, magie et complotisme s’emboite parfaitement. L’auteur nous manipule durant toute la lecture et l’on passe par tous les sentiments. Envoûté, on ne lâche pas cette aventure qui nous tient en haleine dans sa nébulosité.
Mais le véritable point fort de cette histoire vient de l’ambiance et des personnages. Comme c’est si bien le faire cet auteur, il entraîne le lecteur dans son univers. On se sent imprégner de l’endroit et des protagonistes. Grâce à une écriture toujours aussi soignée et un sens de la narration impeccable, le roman devient un monde dans lequel on se sent bien et duquel on n’a pas envie de sortir.
Ce « Carnaval des ombres » prouve que l’écrivain britannique est à l’aise en toutes circonstances. Il met à profit sa capacité à créer une atmosphère afin de nous surprendre à tous les coups. Il varie les époques, les endroits, les protagonistes et ça fonctionne toujours. Je prends un véritable plaisir à chaque changement de cap. RJ Ellory est un conteur hors pair et j’ai hâte de voir où il va m’emmener la prochaine fois.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/08/27/683-rj-ellory-le-carnaval-des-ombres/
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman de RJ Ellory qui n’a pas besoin de moi pour avoir un succès mérité.
Ici donc une enquête autour d’un meurtre mystérieux, un cadavre retrouvé dans un cirque. Outre la galerie improbable de personnages qui peuplent ce Carnaval Diablo, on s’intéressera tout particulièrement à Michael Travis.
Jeune agent modèle du FBI, le voilà face à une énigme qui va le confronter à son passé (qui résonne d’ailleurs avec le propre passé de l’auteur), ses valeurs, le socle même sur lequel repose son existence.
RJ Ellory est doué pour sonder l’être humain, sa psychologie, pour mettre en œuvre une machination qui peut faire vaciller tout ce en quoi on peut croire…Cette lente et longue (trop lente et trop longue à mon goût) montée en puissance est machiavélique, et les 100 dernières pages passionnantes nous clouent sur notre siège. Le récit prend ici toute son ampleur en s’ancrant dans l’Histoire avec un grand H, la guerre froide, les test de manipulation mentale menés conjointement par le FBI et la CIA… mais chut, no spoil !
Au final, une histoire bien racontée, bien menée qui mène le héros et le lecteur jusqu’à une fin trépidante, pas de doute RJ Ellory sait y faire !
En 1958, un cirque débarque dans une petite ville du Kansas, sous l’œil méfiant de la population locale. Au programme: spectacle de magie, illusionniste, monstre de foire. Mais la découverte sous un manège du corps d’un inconnu perturbe les représentations. Michael Travis, agent du FBI fraichement promu responsable de service, est envoyé seul à Seneca Falls pour enquêter sur ce crime. Alors qu’il interroge tour à tour les membres de la troupe ambulante, menée par le mystérieux Edgar Doyle et sa compagne Valeria, l’agent Travis est d’une étrange façon amené à reconsidérer son propre passé.
J’ai été autant captivée par le portrait d’une Amérique rurale des années 50 que par l’intrigue au dénouement particulièrement inattendu, qui nous entraine au cœur de la guerre froide, où eurent lieu des expériences de manipulation mentale. Je suis fascinée par la profondeur de ce récit qui n’est ni plus ni moins, au terme de ces 600 pages, qu’une intense réflexion sur la condition humaine.
La plume puissante d’R.J Ellory est unique: par une étrange alchimie il parvient à rendre ses personnages vivants tout en procurant au lecteur un délicieux frisson où se mêlent fascination et angoisse. J’ai à plusieurs reprises pensé à la série The Twilight Zone, d’une part parce qu’elle se situe à la même époque et d’autre part car on a souvent l’impression d’osciller entre réel et irréel. Une écriture magnétique qui m’a tenue en haleine du début à la fin de ce long roman. L’auteur maitrise l’art de la digression et sait parfaitement maintenir le suspense alors qu’il n’y a aucune action. Durant une bonne partie du récit, il alterne deux époques : en 1958 où Travis est agent du FBI et en 1943, où il est adolescent et vit avec ses parents. Au fil de ses rencontres avec certains membres du cirque qui ont une particularité psychique étonnante, Travis se replonge dans son adolescence où un évènement tragique a bouleversé sa vie. Difficile d’en dire plus et pourtant ce n’est pas l’envie qui m’en manque. En tous cas son histoire m’a pris au tripes! L’auteur décortique avec excellence les émotions de ses personnages, on suit Travis dans ses incertitudes, dans ses peurs et dans son étrange quête personnelle.
Une excellente lecture, évidente : touchée en plein cœur, oui ! Merci Mr Ellory pour ce numéro de magie! Et merci aux Editions Sonatine et à Netgalley de m’avoir confié ce roman.
En 1956, Mickael Travis est promu au sein du FBI. FBI qu’il a rejoint après l’armée, organisation à laquelle il est dévoué depuis sept ans quand il devient responsable de mission, il obtient le rang d’agent spécial junior. La première mission dont il est responsable c’est celle d’un meurtre avec un cadavre dont il faudra d’abord définir l’identité. Petite particularité, le cadavre est retrouvé sur un manège d’une troupe qui est de passage à Seneca Falls, une petite ville du Kansas. Mickael Travis sera seul sur ce coup et devra s’adapter aux habitants de la ville d’une part et aux membres de la troupe qui n’étaient initialement pas les bienvenus dans la ville.
Comme à chaque fois j'ai adoré plonger dans une ambiance si bien peaufinée par R. J Ellory. Ici c’est le milieu rural et celui des gens du spectacle qui y ajoute un petit côté mystique. J'ai été complètement embarquée dans l'histoire grâce au personnage principal, cet enquêteur du FBI si bien construit grâce à son difficile passé et à ses blessures qu'on découvre en alternance avec l'enquête. Cette alternance vient rythmer la lecture et laissera vers la fin entièrement place à l’enquête avec des révélations assez étonnantes.
On ajoute bien sûr un cheminement vers la vérité maîtrisé et dévoilé très subtilement.
D’ailleurs, la recherche de la vérité par l’agent Travis va être assez turbulente et douloureuse pour le plus grand plaisir du lecteur.
Encore une fois, me voilà bluffée par le talent de conteur de R. J Ellory, sa plume, son univers, ses personnages et ses histoires.
Pourquoi avez-vous si peur, agent Travis ?
Michael serait bien en peine de répondre à cette question. Surtout qu’elle en entraîne fatalement une autre : de qui pourrait-il, ou plutôt devrait-il avoir peur ?
Promu agent spécial senior, il se voit confier sa première enquête en solo.
Pour cet homme rien ne compte plus que comprendre. Le quoi, le qui, le où et le pourquoi, sont ses moteurs, le respect et l’ordre, ses carburants.
Car il existe une explication. Toujours.
Ou pas ?
Depeché à Seneca Falls il va pourtant se retrouver confronté à une enquête qui va fortement remettre en question toutes ses certitudes.
Et risque même de faire dangereusement vaciller son esprit.
Un cirque ambulant, une troupe étrange, des habitants aux réactions étonnantes et un cadavre retrouvé là sans raison apparente.
RJ Ellory joue une fois de plus avec son lecteur en l’entraînant dans une intrigue subtile et aux multiples ramifications.
Gros bébé de plus de 600 pages, Le Carnaval des Ombres pose son histoire en prenant son temps.
Et c’est ce qui en fait son plus grand charme.
Comme souvent, l’auteur ne se contente pas d’offrir une enquête à son lectorat. Pour lui, l’important n’est pas forcément le sujet, mais les êtres qui le composent.
Il va être question de choix et de conséquences.
De pouvoir et de secrets.
De loyauté et d’Histoire.
De souvenirs et de vérités.
À l’échelle d’un homme, d’un groupe, ou même d’un pays entier.
Le romancier aime se pencher sur cet aspect humain, Et nous offre ici un beau spectacle, porté par son imagination (mais pas que !) et servi par sa plume.
La galerie des personnages est étendue sans être trop vaste. Et chacun est si parfaitement créé par l’auteur que nous avons rapidement l’impression de les connaître.
L’atmosphère qui se dégage est, comme toujours avec lui, une réussite époustouflante ! Impossible de ne pas se croire réellement au fond du Texas, en milieu des années 50.
J’ai adoré mes perdre dans cette longue intrigue se déroulant sur un temps assez court.
J’ai adoré apprendre à connaître Michael, Laura, Chas et tous les autres.
J’ai adoré retrouver cette plume exceptionnelle.
Bref, j’ai adoré ce roman.
Du Ellory pur jus !
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