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"Entre le "connais-toi toi-même" de Socrate et celui de Freud, il y a eu la confession. Faire avouer le pécheur pour qu'il reçoive du prêtre le pardon divin et s'en aille apaisé, telle a été l'ambition de l'Eglise catholique en rendant obligatoire à partir du XIIIe siècle l'aveu des fautes une fois l'an. Cette pratique sans équivalent dans l'histoire allait susciter, notamment à l'Age classique, des débats théologiques passionnés entre rigoristes et partisans de la bienveillance. Mais surtout l'institution pénitentielle allait faire des hommes d'Eglise les premiers "médecins des âmes". Elle fit, certes, pendant des siècles peser un joug très lourd sur des millions de fidèles, mais elle eut pour irremplaçable fonction d'affiner leur conscience et de faire progresser le sens des responsabilités.
Nos conceptions morales et psychologiques ont été en grande partie formées par elle. C'est pourquoi l'intelligence de la modernité occidentale passe par l'histoire de la confession.
Jean Delumeau, membre de l'Institut, professeur au Collège de France, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La Peur en Occident (Fayard, 1978), Le Péché et la Peur (Fayard, 1983), Rassurer et protéger (Fayard, 1989), et Histoire du Paradis (1992).
Texte intégral."
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