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Lautrec, c'est la légende de Montmartre, le peintre du Moulin-Rouge, du Mirliton, celui qui immortalise Bruant, la Goulue, Jane Avril. Mais c'est aussi un petit homme foutraque, issu d'une famille de la haute noblesse de province, atteint d'une maladie génétique qui fragilise ses os et interrompt sa croissance. Fasciné par les cabarets, les bals, les bistrots, les théâtres et les prostituées, il peindra des hommes et des femmes toute sa vie, négligeant le paysage et la nature morte. Alcoolique, rongé par la syphilis, il meurt à trente-six ans en laissant une oeuvre foisonnante et inclassable.En mettant en scène l'obsession de Henri de Toulouse-Lautrec pour la peinture, celle qui montre les êtres humains dans ce qu'ils ont de plus brut et de plus vivant, Matthieu Mégevand s'éloigne des représentations habituelles pour dresser le portrait de l'artiste en voyant et de l'homme en possédé.
Lautrec est un roman biographique sur le peintre Toulouse Lautrec, célèbre pour ses représentations de la vie nocturne des gargotes parisiennes. Pour ses gravures également, ses affiches.
En ce mois d’octobre 2019, alors qu’une exposition retrace son parcours au Grand Palais à Paris, je termine, écœurée, ce livre.
Ecœurée car l’auteur, pourtant passionnant quand il parle peinture et processus de création des toiles du peintre, nous parle de Lautrec quand utilisant les mots suivants : petit homme, nabot, monstre, avorton ou au mieux (et c’est rare) Lautrec…
Que la souffrance d’Henri soit intimement rattachée à ce physique ingrat, à cet handicap, à sa petite taille, c’est une évidence. Qu’il en soit question à toutes les pages, à toutes les phrases, c’est fortement lassant.
On a compris que l’auteur estime Lautrec laid, boursouflé, petit, avec des grosses lèvres, un sexe énorme, des gros doigts boudinés. On a compris.
On a compris que les femmes dont il tombe amoureux ne peuvent l’aimer. Peut-être à cause de ce physique. Peut-être à cause d’autre chose, va savoir…
Si j’ai aimé les quelques paragraphes décrivant sa relation avec Van Gogh et comment Lautrec le croque après une scène mémorable d’exaspération de Vincent, les quelques paragraphes parlant de l’art tout simplement, sans fioritures, d’excès, elles ne sont malheureusement pas assez nombreuses pour que ce livre me reste un bon souvenir.
Cet auteur a du talent, il lui faut peut-être un personnage qu’il pourrait aimer (beau du coup ?…).
Une déception malgré de beaux moments.
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