Alors que sa grand-mère adorée vient de mourir, Lina trouve un carnet qu'elle avait déjà vu...
Il me faut tout savoir, les odeurs, les bruits, et surtout la lumière de Tanger, qui se fraye à l'aube un chemin entre les interstices étroits des persiennes, peu importe la place du soleil. " Par ces mots débutent les premiers jours de Manelle au Maroc, au début des années 1950. Par ces mots, toujours, Lina découvre les vingt ans de cette grand-mère qui vient de les quitter, emportant l'ailleurs qu'elle gardait secret. Elle décide de prendre un aller sans retour pour retracer sa trajectoire dans ce pays encore étranger. Derrière le noir et blanc des cartes postales de l'époque, celles dont Manelle disait qu'elles permettaient de tout inventer, la ville d'hier ouvre ses portes au son des voix de Radio Le Caire, des contes de rues et des cafés au-dessus de la mer. Sous statut international, elle abrite l'esprit de la Beat Generation qu'on lui connaît encore aujourd'hui, mais aussi le théâtre d'une résistance de l'ombre contre le protectorat et la naissance des premières associations de femmes luttant pour leurs revendications. Dès ses premiers pas à Tanger, Lina se plonge à son tour dans la fougue et la liberté de celle qui l'a précédée, touchant du doigt sa propre histoire et les mémoires indicibles qui façonnent notre héritage. Et répond ainsi aux questions qui guident chacune de nos pertes : Qui devient-on quand on nous quitte ? Quelle place, au monde, nous donnent ceux qui partent ?
Alors que sa grand-mère adorée vient de mourir, Lina trouve un carnet qu'elle avait déjà vu...
L'autre part, c'est celle que Manelle a laissée au Maroc lorsqu'elle est rentrée en France, en 1953.
Bien sûr, après son retour, elle a rencontré l'amour, fondé une famille, vécu heureuse dans sa famille. Enfin, ça c'est ce que tout le monde pense.
Quelques jours après le décès de Manelle, Lina, sa petite-fille, retrouve un carnet qu'elle cachait dans son armoire. Carnet que Lina enfant avait découvert, mais dont elle avait vite compris qu'il renfermait un lourd secret.
Comme il est enfin temps de découvrir ce secret, Lina tourne les pages, tente de comprendre, et pour mieux s'emparer de l'histoire de sa grand-mère, décide de faire le chemin inverse à celui que cette dernière avait fait à vingt ans, traverse la méditerranée et part découvrir Tanger.
À partir de là, Tanger vit et vibre sous nos yeux à travers deux temporalités, aujourd’hui et cet hier secret mais si vivant, celui de la jeune femme de vingt ans qui rencontre l'amitié, l'amour, et qui vit la séparation et le silence. Car Manelle a vécu dans le Maroc de la fin du Protectorat français, une période où il était sans doute difficile pour certains français de rester là-bas.
J'ai beaucoup aimé ce roman de femmes, de rencontres, de générations, de recherche de soi aussi, d'où vient-on, et qui sommes nous vraiment. Une histoire familiale qui rencontre l'Histoire d'un pays, la difficulté à être, à vivre, lorsque l'Histoire avec un grand H vous sépare inexorablement.
J'ai aimé arpenter les rues de Tanger, y sentir les odeurs, les parfums, en découvrir les couleurs, mais aussi rencontrer les femmes d'aujourd'hui, leur sororité, leur entraide face aux difficultés conjugales, leur soutient pour obtenir l'émancipation indispensable pour avancer.
Cette lecture est avant tout un roman de femmes. Lina part sur les traces de sa grand-mère Manelle, récemment disparue pour tenter de la comprendre et de découvrir la vraie nature de son aïeule. Elle se rend donc à Tanger où sa grand-mère a séjourné une année dans les années 1950.
Ce roman à double temporalité met en lumière la vie de ces deux femmes qui se retrouvent au Maroc pour panser des blessures. Manelle a quitté son village natale suite à la mort de son frère et aussi pour fuir un environnement familial compliqué. Lina découvre ce pays pour comprendre sa grand-mère qui, à sa mort, laisse un mystère derrière elle. Bien qu'on arrive très vite à faire les liens entre le passé et le présent, l'autrice réussit tout de même à nous garder captif car derrière cette histoire bien trop prévisible, se cache des non-dits liés à l'émancipation féminine.
Les personnages féminins secondaires sont très bien travaillés et amenés avec tact et logique. J'ai beaucoup aimé découvrir les débuts des combats des femmes au Maroc dans les années 1950 avec en toile de fond la volonté d'indépendance face au patriarcat mais également face au protectorat français.
L'autrice réussit à nous livrer ici un récit très doux malgré les sujets forts qui sont traités. Le personnage de Manelle aurait mérité d'être un peu plus creusé mais cet aura de mystère autour d'elle la rend à la fois intriguante et très attachante car on la comprend dans ses choix.
Un coup de ❤️
Il y a 2 mois, j’ai ouvert ce livre, j’ai lu quelques pages et je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire……. Cette semaine, je le réouvre et là c’est fou ! Je suis très rapidement emportée par cette magnifique histoire……
J’ai adoré ! J’ai adoré l’histoire de Lina qui essaye de comprendre les secrets de sa grand-mère Manelle, que s’est il passé dans la vie de sa grand-mère au Maroc dans les années 50 ? Quel est son secret ? Son histoire ? Qui est ce mystérieux Tahir ? Et Nour ?
J’ai adoré cette recherche, j’ai adoré l’amour pour sa grand-mère et surtout j’ai aimé Tanger…… j’ai aimé cette ville, ses odeurs, sa cuisine, ses couleurs, son histoire……
J’ai aimé les personnages, j’ai aimé cette histoire d’amour, j’ai aimé l’histoire de ces femmes qui se battent pour la liberté……
L’écriture est belle et touchante….. J’ai aimé les thèmes abordés, l’amitié, le féminisme, la liberté, l’histoire du Maroc, l’héritage, les racines, la transmission, la famille, l’amour…..
C’est un très beau coup de ❤️
Je ne peux que très fortement vous le conseiller !
L'autre part - Morgane AZ
Après le décès de sa grand-mère Manelle, Lina sa petite-fille, lit son cahier et des lettres qu’elle a laissées. Elle découvre que dans les années 50, elle est partie du Maroc à l’âge de 20 ans pour la France et qu’elle n’en avait jamais eu connaissance véritablement.
Elle va partir sur les traces de son passé…
Cette histoire peut s’apparenter à d’autres récits de même nature et je pense notamment « Nous irons mieux demain » de Tatiana de Rosnay ; « Ce qu’elle a laissé derrière elle » d’Ellen Marie Wiseman, « Le bureau d’éclaircissement des destins » de Gaëlle NOHANT, mais l’histoire du Maroc, ces personnages poétiques, vont prendre forme au fil des pages à travers des vérités sous haïk et litham et les lettres que Lina va nous lire et découvrir dans l’avancée du voyage. Petit à petit des images prégnantes vont nous emmener dans ce territoire à la culture marocaine aux parfums de plats qui donnent l’eau à la bouche. Morgane AZ a voulu aussi adjoindre la liberté de la femme, superposer sa valeur dans la mémoire d’un héritage.
J’ai cru au départ à une écriture passive, mais Morgane AZ dévoile doucement les failles d’une histoire, d’une culture, d’une géopolitique avec beaucoup de douceur.
J’ai choisi cet ouvrage, car l’auteur dispose d’un master en recherche en littérature dédié aux récits de voyage et que c’est son premier roman. J’ai voulu connaître son style et j’avais la conviction d’une réussite.
Un coup de cœur !
Lina vient de perdre sa grand-mère, Manelle, dont elle était très proche. D'elle il lui reste désormais les souvenirs, l'amour qu'elles avaient l'une pour l'autre et son journal. A la lecture de celui-ci, elle découvre une part cachée de sa grand-mère, une époque de sa vie qu'elle avait gardée secrète, au Maroc. Lorsque Lina tombe sur une photo de sa grand-mère et d'un jeune homme qui lui est étranger, elle décide de partir sur ses traces à Tanger.
Mai 1953, Mané a 20 ans. Suite au décès brutal de son frère Paul, ses parents l'envoient chez des amis qui tiennent un hôtel à Tanger. Là, elle découvre un pays, une ville, une communauté, des amies, et Tahir...
Mais l'année suivante, elle rentre subitement en France et se marie quelques mois après.
Derrière elle, elle laisse un épisode de sa vie qui la marquera à jamais, dont elle ne parlera à personne mais qu'elle confiera à son journal.
Avec une plume très poétique @morganeaz parvient à projeter aux côtés de Manelle dans le Maroc du Protectorat, quelques mois avant l'Indépendance et de Lina dans un Maroc plus moderne mais soucieux de conserver la mémoire du passé. Au gré des rencontres elle découvre quelle jeune fille était Mané, quel combat elle défendait avec d'autres femmes, et comment celui-ci a perduré dans le Tanger actuel. Mais une interrogation demeure : pourquoi sa grand-mère est-elle rentrée aussi vite en France, alors qu'elle était amoureuse et tant investie dans ses projets à Tanger?
J'ai aimé me plonger dans cette histoire de famille et dans cette ambiance marocaine que j'aime tant : les sons, les couleurs, les lumières, les odeurs, le chant du muezzin et les histoires de rues, tout y était.
Je me suis laissée emporter par ce récit qui m'a beaucoup touchée, j'ai aimé me laisser porter à travers le temps, sur un autre continent, dans un pays cher à mon cœur.
C'est un roman magnifique sur la transmission familiale, sur le deuil, sur l'amour, l'amitié et la famille mais aussi sur le combat des femmes pour leur liberté et sur celui d'un pays pour son indépendance.
Un très belle lecture, q
Rentrée Littéraire 2023 Editions Plon
Dès les premières lignes, j’ai su que ce roman allait me plaire pour l’histoire et l’écriture fluide, à la fois simple et poétique de Morgane Az.
Lina est une jeune femme qui vient de perdre sa grand-mère adorée, Manelle. Lina découvre dans les affaires de cette dernière un cahier et une photo. Dans ce cahier, Manelle raconte l’année qu’elle a passé à Tanger au début des années 1950.
Intriguée par cette découverte, Lina s’interroge : pourquoi sa grand-mère n’a-t-elle jamais parlé de son séjour au Maroc ? Elle va partir sur les traces de Manelle pour retrouver les lieux qu’elle a fréquentés et tenter de comprendre son silence sur cette année passée de l’autre côté de la Méditerranée.
Les chapitres donnent la parole à Manelle et à Lina à tour de rôle. On suit leurs pas dans les ruelles de Tanger à des années de distance, l’évolution du Maroc (la fin du protectorat, la situation des femmes et leurs combats), les contes et leur poésie.
Mais surtout, une grande histoire d’amour et un secret de famille sont révélés.
Ce roman est un gros coup de coeur que je vous invite à découvrir. Je remercie lecteurs.com et les Editions Plon pour cet excellent moment de lecture.
Un roman touchant entre une grand mère et sa petit fille qui veux découvrir son passé, très émouvant c est se que cherche parfois le lecteur à dire avec plaisir bien sure
1953.
Après un drame familial, Manelle quitte la France pour Tanger. Hébergée par des amis de son père qui y tiennent un hôtel, la jeune fille de vingt ans découvre la ville cosmopolite sous mandat du Protectorat français. Tanger la bouillonnante, la grouillante. Tanger des légendes que le conteur transmet avec emphase. Tanger, le soleil, la mer, le sable brûlant. Tanger, ses couleurs et ses odeurs. Mais derrière l’image de carte postale d’une ville où se retrouvent artistes et intellectuels, où cohabitent Français, Marocains et citoyens du monde, Tanger abrite la rébellion d’un peuple qui rêve de liberté. Avec Noor et Tahir, Manelle s’imprègne de la ville, expérimente l’amitié et l’amour…
Quand elle rentre brusquement en France, c’est pour se marier et fonder une famille. Tanger ne sera plus jamais évoquée.
A sa mort, sa petite-fille Lina veut creuser ce secret dont elle soupçonnait l’existence. Avec pour seuls guides, une vieille photo en noir et blanc et le carnet intime de Manelle, Lina se rend à Tanger, sur les traces de sa grand-mère adorée.
Aller autre part pour trouver son autre part…Une formule facile pour un livre subtil et sensuel.
Morgane Az a fait de la belle ouvrage. Une écriture fine et ciselée, très imagée qui fait voyager à Tanger, à travers ses ruelles, ses épices, sa lumière.
Roman du deuil et de la transmission, L’autre part est aussi une ode à la liberté, celle d’un pays et celle des femmes. Eminemment féministe, l’histoire ne se concentre pas uniquement sur Manelle et Lina, mais montre aussi les Marocaines. Celles qui ont lutté pour l’indépendance de leur pays et celles qui aujourd’hui se battent encore pour plus de justice et de liberté.
Un roman poétique et touchant qui se termine avec la révélation des secrets de Manelle dans une scène pudique et touchante.
Gros coup de cœur pour ce premier roman, véritable invitation au voyage dans un Maroc dont les allures de conte des mille et une nuits ne cachent pas pour autant le difficile parcours des femmes dans une société où les hommes font les lois.
Merci à la Fondation Orange, à Lecteurs.com et aux éditions Plon pour cette belle découverte.
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