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TROP DE LARMES ONT COULÉ SUR L'ARCHIPEL DE STOCKHOLM Une nuit de février 1944, à Stockholm, une mère de famille est retrouvée morte chez elle, clouée au sol. Trente ans plus tard, plusieurs femmes subissent exactement le même sort.
Dans les années 80, le meurtrier récidive mais ce n'est qu'aujourd'hui que des indices refont surface.
Britt-Marie, Hanne, Malin...
À chaque époque, une femme flic se démène pour enquêter, mais les conséquences de cette traque pourraient s'avérer dévastatrices.
L'Archipel des larmes, magistralement construit, nous fait traverser les décennies suédoises en compagnie de femmes hors du commun, avides de justice, et déterminées à arrêter ce monstre.
Un tueur sadique dont les méfaits courent sur plus de 40 ans et sa traque racontée à travers 4 générations de femmes enquêtrices. On suit avec intérêt et l'enquête policière et la lente et difficile évolution de la société concernant l'émancipation féminine. Un très bon polar Suédois qui nous rappelle qu'on peut encore surprendre le lecteur.
Très bon thriller. En 1944 une femme est assassinée et clouée au sol chez elle. Trente ans plus tard plusieurs femmes subissent le même sort, mais ce n’est que de nos jours que le mystère sera résolu. Outre l’enquête et ses rebondissements, ce livre fait une place importante aux femmes dans la police suédoise durant toutes ces années ainsi qu’aux combats qu’elles ont dû mener pour s’imposer dans un milieu très misogyne. Les portraits de femmes sont très beaux.
Percutant, brillant, intelligent… Ce roman est une réussite totale. Camilla Grebe réussit à lier trois époques sans ennuyer ni égarer, à donner une vision non manichéenne des relations hommes-femmes dans la Police depuis que la profession est ouverte à ces dernières, idem des relations homme-femme au sein du couple comme dans la société, et d’en montrer l’évolution sans tomber dans les clichés ni prendre de raccourcis faciles.
Les personnages déjà connus et issus des précédents opus, poursuivent leur route avec une subtilité que l’on aimerait rencontrer dans toutes les séries.
Un roman qui m’a conquise sans la moindre réserve, et un peu sonnée aussi en me roulant bien dans la farine, persuadée que j’étais depuis le milieu de l’intrigue d’en connaître l’issue. J’étais déjà prête à me faire une raison et pardonner à Camilla Grebe de ne pas m’avoir mieux menée en bateau… Et bien, je n’ai qu’à aller prendre des cours en art de l’intrigue parce que je n’ai rien vu venir !
Un grand coup de chapeau à Camilla Grebe donc, et une seule hâte, celle de lire les deux romans suivants.
L'ARCHIPEL DES LARMES c'est l'histoire de quatre femmes évoluant dans la police à quatre époques différentes. Elles sont toutes confrontées aux mêmes problématiques liées à leur place pas si facile ni acceptée au sein d'un environnement très masculin mais surtout elles sont toutes confrontées à des meurtres répondant au même mode opératoire.
En effet, des femmes sont retrouvées mortes au sein de leur logement, littéralement clouées au sol. Mais qui a bien pu commettre ces crimes ?
Pourquoi ce mode opératoire ?
D'Elsie à Malin remontez le temps et tentez de retrouver l'origine du mal à travers une intrigue finement menée et sacrément addictive.
En fait je mettrais 3,5 si je pouvais…
Le récit se déroule sur près de 75 ans, menée par des enquêtrices successives chaque fois que survient un meurtre similaire au premier, en 1944. Et c’est cette construction qui fait la force et la faiblesse du roman.
L’intérêt c’est tout ce que l’on apprend sur l’évolution des méthodes policières et surtout la place des femmes dans la police suédoise et dans la société en général. Roman féministe qui met bien en lumière la situation de mère célibataire sur cette longue période et le long combat contre la misogynie, même si les personnages masculins sont parfois caricaturaux.
La faiblesse ce sont les redites du fait des reprises successives de l’enquête par de nouvelles enquêtrices lorsque surgit un meurtre au mode opératoire similaire au précédent. Ainsi l’introduction d’un nouveau personnage qu’il faut présenter et les retours sur les enquêtes précédentes alourdissent beaucoup le récit.
Donc un roman intéressant, agréable mais pas plus.
Ce thriller suédois est original par sa construction et la durée de l'enquête, 75 ans. Nous suivons un ou des meurtriers, de 1944 à 2019, qui tabassent, clouent au sol et profanent le cadavre de leurs victimes, des jeunes femmes seules avec un enfant. Ce ou ces meurtriers sont traqués avec courage et obstination successivement par 4 femmes, guidées par leur empathie pour les victimes et les enfants orphelins : Elsie en 1944, Britt-Marie dans les années 70, Hanne, profileuse dans les années 80 et Milan en 2019.
Ces femmes doivent, en plus, se battre contre le sexisme ambiant lourd et agressif, des compagnons démissionnaires ou infidèles, élever leurs enfants malgré les contraintes d'un métier exigeant. Malin devra même faire face à du harcèlement moral exercé par son chef, femme elle-même.
Ce roman extrêmement bien documenté sur ce qu'était la police suédoise depuis 1944 et l'amélioration des techniques au fil des années, est aussi prétexte à montrer l'évolution de la place des femmes dans la société suédoise et plus particulièrement dans la police depuis cette période de la fin de la 2ème guerre mondiale; on peut d'ailleurs extrapoler cette analyse sans problème à la société française. Le rejet, le mépris, les brimades que les femmes osant entrer dans ce sanctuaire de la virilité doivent subir est parfaitement décrit.
On se laisse vite prendre par ces enquêtes liées au travers des années et des enquêtrices ; un bon suspense et une fin inattendue font de ce roman un très bon thriller.
Cependant, le rythme est un peu trop lent à mon goût; les changements d'époque et surtout d'enquêtrice obligent Camille Grebe à passer du temps à camper ses personnages et leur environnement et à revenir sur les éléments des enquêtes précédentes tels que les découvre chaque nouvelle enquêtrice.
Cette auteure est comme le bon vin, ses livres se bonifient de parution en parution.
Le dernier en date confirme ces dires. Même si le précédent reste mon coup de coeur, celui-ci n'en est pas très loin.
Encore une fois, me voilà en plein tourbillon d'émotions face à trois femmes pleine de force et de caractère confrontées à une même enquête, à des époques différentes.
Je vous parle aujourd'hui de L'archipel des lärmes de Camilla Grebe aux éditions Calmann-Levy.
Je l'ai déjà souligné à plusieurs reprises mais ce que j'aime autant dans les livres de Camilla Grebe c'est la manière dont elle exploite ses personnages et à quel point elle leur insuffle une personnalité propre à chacun.
De là, difficile de rester indifférent face à ce qu'ils sont, à ce qu'ils font, à ce qui leur arrive.
C'est encore plus vrai dans L'archipel des lärmes où l'on est confronté à trois destins de femme qui ont dû s'imposer pour se faire respecter à bien des égards. Trois époques différentes, séparées par des dizaines d'années parfois, et pourtant j'ai eu l'impression que les choses n'évoluent que très peu concernant le statut social de la femme. Notamment sa place au coeur de la police, que ce soit en tant qu'inspectrice ou une « profileuse » (je ne trouve plus vraiment mes mots…).
Oui, parce que ces trois femmes que l'on suit sont des femmes qui se sont imposées par leur force de caractère dans un milieu à prédominance masculine qui a quelques difficultés à accepter le changement et qu'une femme puisse avoir un poste à responsabilité.
Or, Britt-Marie, Hanne et Malin vont permettre chacune à leur façon l'avancée d'une enquête qui leur aura donné du fil à retordre.
Tout commence avec Britt-Marie, tout termine avec Malin, la boucle est bouclée.
Cette intrigue tourne donc autour de ces dernières et d'une enquête qui traverse les années jusqu'à parvenir à Hanne et Malin.
Ce que j'ai trouvé fou, et captivant du coup, c'est l'évolution de l'intrigue au fur et à mesure que le temps passe et les liens que l'on relève en se disant « ah mais oui ! Mais tellement ! ».
L'auteure parvient à nous surprendre tout du long que ce soit dans sa capacité d'exploiter ses personnages que de nous tenir en haleine sur une enquête qui ne parvient pas à trouver de coupable.
Niveau tension et frustration, on se positionne assez haut je dois dire.
Je me suis laissée transporter par les mots de Camilla Grebe qui m'ont parfois atteint de plein fouet. J'ai eu de l'empathie pour tous les protagonistes présents dans ce livre même si j'ai toujours quelques difficultés à compatir avec Malin, mais on ne peut pas aimer tout le monde.
L'enquête se dénoue comme sur un fil fragile où tout peut basculer d'un moment à l'autre sans savoir si ce sera bénéfique ou non. L'atmosphère pesante qui se dégage de cette lecture ne fait qu'appuyer cette sensation et je ne savais clairement pas sur quel pied danser. le page-turner est bien présent : chapitres courts, révélations en fin de chapitres et cette envie insoutenable de déterrer les vérités qui s'amoncellent sous une montagne de non-dits.
Alors quand arrive le dénouement, c'est une explosion de différentes émotions qui c'est déroulé, parce qu'il est inattendu, abrupt, émouvant et fort. C'est un point final à la hauteur de la lecture et il me laisse comme un pincement au coeur.
En bref,
C'est encore un quasi sans fautes pour L'archipel des lärmes.
Trois femmes, trois époques une affaire.
Un plaisir à lire car tous les ingrédients sont réunis pour que je passe un excellent moment.
Le rythme est là, l'empathie est présente, les révélations sont ébouriffantes, la fin dévastatrice.
Il frôle le coup de coeur, il n'en est pas loin.
L’archipel des larmes propose une série de portraits de femmes policières tout au long du XXè et XXIè siècles : Le premier Elsis Sveens en 1939, auxiliaire de police férue d’enquêtes dans un monde où les femmes n’ont pas leur place. Le second Britt-Marie, très liée à Elsie, enquêtrice de police des années 50 mise à la rédaction de rapport par son chef trop attaché au monde d’avant. Le troisième, Hanne, profileuse des années 80, allie intelligence et beauté. Elle rassemble trop de qualités et réveille le malaise d’autres femmes moins bien loties et les regards des hommes. Le dernier, Malin Brundin, notre contemporaine, va les relier autour d’un tueur en série, pour le moins doué …Il a duré tout ce temps sans être démasqué.
Ces femmes sont tellement attachées à la construction de leur vie privée qu’elles n’imaginent même pas autrement leur avenir. Alors, lorsque chacune va rencontrer un gros grain de sable, leur fragilité va attirer l’enfer. Elles vont continuer à assumer leurs fonctions en suivant leur intuition et en bravant les résistances de leur entourage professionnel. Mais seules, elles seront vulnérables!
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/05/21/larchipel-des-larmes-camilla-grebe/
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