10 livres chroniqués par les Explorateurs, 10 chroniques à découvrir !
Marius, aristocrate aussi désenchanté que catholique,travaille pour un fleuron international du « développementdurable ». Le PDG de l'entreprise, en bon cynique, le met enconcurrence avec Priscilla, une Anglaise aussi ambitieuse queféministe. L'enjeu ? Le poste de directeur général. La guerreprogrammée aura-t-elle lieu ? Avec la complicité de Sean,haut dirigeant lassé du capitalisme, Marius et Priscilla fontun pacte et orchestrent une stratégie pour saboter les plansde leur direction. Dans cette lutte, il n'est pas impossible que l'amour soit l'ultime « chant » de l'odyssée de ces personnagesen rupture.Avec son goût des formules qui font mouche, Marin de Viry manieà la perfection l'art de la satire. Scrutant cette fourmilière qu'estle quartier d'affaires de La Défense, il épingle les travers d'un milieu professionnel et d'une époque. L'Arche de mésalliancese lit comme une incitation à fuguer et à préférer la vie dechâteau aux servitudes (plus ou moins) volontaires.
Critique littéraire et membre du comité de rédaction de laRevue des Deux Mondes, Marin de Viry est notamment l'auteurdu Matin des abrutis (J.-C. Lattès, 2008) et de Mémoires d'un snobé (Pierre-Guillaume de Roux, 2012).
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Des talents émergents et prometteurs qui ont conquis nos Explorateurs de la rentrée
En attendant le Palmarès des Explorateurs, un dernier tour d'horizon de cette belle rentrée !
Je vous avoue que je ne m'attendais pas du tout à ce style littéraire et ce n'est d'habitude pas mon genre de lecture. J'ai été parfois plongée dans le texte mais à d'autres moments, les mots s'envolaient sans que je ne puisse m'y accrocher.
Je ne suis décidément pas convaincue par l'art de la satire même si la trame dans sa globalité me fait dire que certains ne doivent pas se réjouir d'aller travailler tous les jours et particulièrement à Paris après avoir été transporté dans des moyens de transport bondés ou par des routes embouteillées, pour un boulot dont l'ambiance est à mes yeux repoussante.
La concurrence entre les personnages et l'entente des uns pour contrer les mauvaises intentions des autres étaient le fil conducteur de cette histoire qui nous fait voir le monde des affaires sous un jour des moins agréable, d'autant plus que l'auteur a poussé le sarcasme jusqu'à déterminer l'objet social de l'entreprise dans le secteur du développement durable.
Un grand merci aux éditions du Rocher et à Lecteurs.com pour m'avoir fait découvrir ce livre que je ferai passer à d'autres lecteurs.
L'arche de mésalliance m'a laissée un sentiment mitigé. D'un côté, j'ai trouvé intéressante cette satire du monde impitoyable des affaires, au cœur de la Défense. Les trahisons et jeux de pouvoirs s'enchaînent dans une infinie quête du profit. Les personnages sont dépassées par leur quête de pouvoir et d'influence. J'ai apprécié, de plus, l'humour et l'écriture caustique de Marin de Viry.
Néanmoins, je n'ai pas accroché à l'intrigue et aux personnages, que j'ai trouvé creux et caricaturaux. Les nombreuses descriptions des activités, stratégies, objectifs de l'entreprise entraînent des longueurs, au détriment de la personnalité des personnages et d'une histoire qui reste assez légère. C'est vraiment dommage.
Je remercie Lecteurs.com et les Editions du Rocher pour l'envoi de ce livre et pour m'avoir fait découvrir cet auteur intéressant.
Je remercie Lecteurs.com et les Editions du Rocher pour l'envoi de ce livre. C'est une satire féroce des milieux d'affaires de l'arche de la défense. Portrait au vitriol de cadres éduqués, nourris pour dominer leurs semblables et qui semblent aussi en perdition pour trouver un véritable sens à leur vie.
J'ai eu au début du mal avec ce langage technocratique et puis cela m'a fait sourire, parfois même rire. L'auteur égratigne ses personnages, leur donne une consistance hors sol. En refermant ce livre, on a envie de se tenir bien éloigné de ses milieux du pouvoir, de leurs impostures, de leurs ambitions. La vie est ailleurs, forcément .
Commençons par remercier les éditions du Rocher et le site lecteurs.com pour l’envoi de ce roman de M. Marin de Viry. Auteur que je ne connaissais point mais dont je lirai certainement avec plaisir d’autres ouvrages tant la lecture de « L’arche de mésalliance » a été un régal.
Comme un repas de bonnes charcuteries avec une grande variété de fromages et des vins précieux et charpentés pour accompagner le tout. L’éloge d’une vie centrée sur de véritables valeurs et consciente de ce qu’est la nature humaine, est tout le cœur du propos de cet ouvrage lumineux qui dézingue avec brio les horreurs du monde du travail dans le néo-capitalisme de la Défense. Et cela en se moquant des sujets sociétaux à la mode saupoudrant de bonne conscience les pires atrocités des requins cyniques mais pas capables de grand-chose que sont les habitants de ce quartier d’affaires, ou bien en singeant avec un plaisir coupable la novlangue surréaliste des entrepreneurs vaniteux de la Start-Up Nation (à prendre avec ironie) qui n’ont que faire des causes dont ils se font les hérauts.
Bref, l’ensemble est succulent, et je vous conseille vivement de passer un peu de temps en compagnie de Marius, l’aristocrate catholique et blasé, Priscilla, l’Anglaise féministe, ou encore Giacomo, leur patron calculateur qui finira berné par les deux larrons, ainsi que tout l’aréopage de leurs connaissances ou de leurs accointances professionnels. Clairement satirique, ce roman vous réjouira, et je n’émettrai qu’un bémol pour le style parfois un peu chargé de M. de Viry. Mais le fond du propos est tellement jouissif que les quelques lourdeurs seront vite digérées, comme si vous finissiez le bon repas que j’évoquais par une eau-de-vie de poire ou un vieil Armagnac.
Un roman qui a pour cadre un univers minéral et déshumanisé des tours de bureaux de la défense autour d’une arche, voulue par F Mitterand et qui choque manifestement le goût esthétique de l’auteur. Deux cadres d’une entreprise, Marius et Priscilla sont pressentis par le patron pour devenir Directeur Général et mis en concurrence pour occuper le poste. Les descriptions des activités, des objectifs, des stratégies, des personnalités des protagonistes sont un régal de Novlangue spécifique aux milieux d’affaires stigmatisant de manière très humoristique la vacuité du vocabulaire de communication qu’elle utilise. Les aspirations individuelles génèrent une guéguerre d’influences croisées qui occupe l’essentiel du temps des personnages et masquent la réalité objective de l’entreprise qu’on ne parvient pas à appréhender. Conscients et lassés de leur situation « hors sol », Priscilla, Marius et Sean se recentrent sur des relations plus humaines et terre à terre, en s’octroyant du temps pour l’amitié, l’amour, la bonne chère…
Très belle satire des milieux d’affaire avec une écriture très élaborée et bourrée d’humour.
La Défense, Paris. Fourmilière d'entreprises internationales. Et sa Grande Arche, censée s'appeler initialement Arche de la Fraternité...fenêtre ouverte sur le monde...des affaires.
De fraternité, point. nous sommes ici au coeur de luttes intestines, luttes de pouvoirs pour le pouvoir, luttes d'influences et d'affrontements concurrentiels.
Et dans l'arène, Priscilla, l'anglaise ambitieuse, "odieuse et ravissante", et Marius, conspirateur impulsif et intelligent. Et chacun de juger l'autre, sans concession.
Un seul but : obtenir le poste de Directeur Général.
Analyse fine et documentée de ce monde de requins dans un style absolument jouissif, description sans concession des deux protagonistes entre eux, et de leurs collaborateurs, dont Sean, qui, depuis "30 ans gravit la mauvaise montagne" !Le tout dans un maelström de figures de styles, néologismes et détails drôlatiques en diable.
Mais pourquoi donc cette quête morbide et insatiable du pouvoir ? cette reconnaissance vitale par le travail ? Qu'en est-il de l'estime de soi ? Et de ce monde où l'on vide le travail de son sens et les individus de leur humanité ?
A moins que....faire confiance à cette rencontre entre Marius et Priscilla...oser exister par soi-même....avancer en se confrontant mais aussi en communiquant...en communiant...Et parce que rencontrer autrui peut permettre de revenir à soi...
Et puis, si vous souhaitez savoir à quelle catégorie d'employés vous appartenez, entre "pervers bidonnants", "bûches de fond", "enthousiastes mouillés" et autres joyeusetés, si vous êtes du genre "inclusif et holistique", plongez-vous avec délectation dans cet univers impitoyable mis en scène de façon si efficace, si caustique et si désopilante par Marin de Viry.
"Tout ce qui est atteint est détruit" (Henri de Montherlant).
A méditer.
EXPLORATEURS 2021
Il y a l'Histoire et le Territoire. Le Territoire c'est la Défense, son parvis, son architecture, ses parcours obligés, ses tours symboles d'un monde ultra-libéral. L'Histoire, c'est celle des individus qui occupent le territoire. Plus précisément celle de Marius et Priscilla, personnages-objets de la mécanique infernale qui tourne dans les tours. Tous deux Directeurs de projets en compétition pour le poste de Directeur général dans un groupe, la guerre semble déclarée. D’autant plus que le Président dont la panoplie de Machiavel est une seconde peau, alimente la chaudière infernale de la manipulation avec une jouissance non dissimulée. Mais l’empire du privé au sein du monde du travail étant une chausse-trappe permanente, il devient difficile pour les protagonistes de savoir qui manipule qui.
Avec un cynisme réjouissant, un ton extrêmement drôle et écrit à l'arbalète de compétition, le roman de Marin De Viry ne cache rien du plaisir avec lequel il a dû être écrit. On est rapidement séduit par la construction, une narration partagée entre l’auteur et les personnages. Nous voilà prêts à compter les coups-bas et peut-être les morts. Les éléments de langage de l’univers de la Défense fusent et rappellent leur invasion ridicule dans le monde du travail. C’est parfois hilarant, parfois effrayant de lucidité. Houellebecq, vers qui les clins d’œil sont nombreux, n’est effectivement pas très loin. Les grands sujets sociétaux, du féminisme à la préservation de la planète, sont joyeusement piétinés de par l’hypocrisie et l’égocentrisme des protagonistes. . On pense parfois à Bertrand Blier à l’époque où il parlait de la solitude dans son « Buffet froid ». La fable moderne que nous propose De Viry dévoile ainsi une réalité sombre sur un ton enjoué. On est adroitement capté en totale distanciation avec le monde de l’agilité, l’employabilité, la compétition pour en constater l’aspect vain. Preuve de cette totale vacuité, le roman ne nous apprendra pas ce que font tous ces gens dans leurs bureaux, derrière leurs ordinateurs et leurs téléphones. Rien peut-être. Comme dans un cauchemar libéral où le Capital ne serait qu’une façade sans réalité dans l’arrière salle. Il est vrai que vus de très haut, on ne fait plus de différence entre des êtres humains et des fourmis dans leur façon de s’agiter en tous sens. Le Territoire est virtuel.
Marin De Viry a immanquablement ce talent d’interpeller le lecteur sur de grands sujets en étant drôle et incisif. Ce qui est souvent plus efficace que de plomber un récit avec des mélodrames sociaux. Ceci dit en prenant le risque aujourd’hui d’être classé entre « réac » et « politiquement incorrect ». Mais c’est sans doute le dernier des soucis de l’auteur dont le roman semble être un drone survolant l’absurde.
Cet ouvrage est une satire contemporaine de la vie de l'élite d'aujourd'hui dans le quartier de la Défense. Il y décrit son fonctionnement avec un regard vif, intelligent et parfaitement d'actualité.
Au delà des représentations stéréotypées du personnel susceptible de travailler dans le quartier de la Défense, l'auteur est allé au delà des images détailler savamment les rapports au travail, les jeux d'influence, de relation et le rapport au travail, à la réussite et la notoriété. Le tout se lit sur un ton subtil, rempli de références et de jeux de mots qui rythme la lecture de manière très agréable. Un façon de d'écrire la société française à la mode économie internationale juste et décalée en même temps qui dit tout et dit rien en même temps. A lire comme un pamphlet moderne et surtout à déguster pour son style littéraire fin et affirmé.
#LArchedelamesalliance #NetGalleyFrance
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