"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
* L'arbre transparent, c'est un saule dans le jardin d'enfance du narrateur en banlieue parisienne. C'est aussi l'arbre d'une généalogie qui transparaît dans ce que l'on voit. C'est enfin la forme d'un écrit qui s'invente avec une vie, aux aguets de la permanence et du mouvement.D'est en ouest, des Habsbourg et de la Troisième République au début de notre siècle, un homme explore sa mémoire, se cherche, apprend à prendre la parole en son nom. Il part d'abord en quête du passé de sa mère, Judith, une poétesse hongroise qui vit sa propre mère déportée en 1944 et réchappa elle même de justesse du ghetto de Budapest.
Étudiant, le narrateur lit Montaigne et va découvrir la maison natale de son père Max, à Bayonne. D'un paysage à l'autre, il évoque les avatars familiaux de ce dernier, aventureux, énigmatiques voire inquiétants, depuis la fortune coloniale du grand-père André, en Indochine, jusqu'aux trois mariages et aux trois fils de Max. Celui-ci fut architecte dans le Loiret où conduit un troisième voyage, avant que nous descendions le fleuve jusqu'en Vendée. On comprend alors que le jeune homme, bilingue et qui vient lui-même de quitter une épouse hongroise, demeure imprégné d'images sadiennes : Gilles de Retz, Bataille, Kafka.
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