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L'an prochain à Tbilissi

Couverture du livre « L'an prochain à Tbilissi » de Sana Krasikov aux éditions Albin Michel
Résumé:

De temps à autre, apparaît un écrivain plus mûr que son âge ne le laisserait supposer, dont les personnages de chair et de sang sont l'incarnation d'une expérience qui dépasse les capacités d'un jeune auteur. Sana Krasikov est de ceux-là.Certains des personnages de Sana Krasikov ont émigré aux... Voir plus

De temps à autre, apparaît un écrivain plus mûr que son âge ne le laisserait supposer, dont les personnages de chair et de sang sont l'incarnation d'une expérience qui dépasse les capacités d'un jeune auteur. Sana Krasikov est de ceux-là.Certains des personnages de Sana Krasikov ont émigré aux Etats-Unis, d'autres sont restés dans l'ancien empire soviétique, créant ainsi un univers doux-amer entre deux rives. Tous sont à la recherche d'une vie meilleure ; certains ont réussi, la plupart vivent dans un désespoir stoïque. Sana Krasikov se met au diapason des sentiments de ses personnages désorientés. Avec une ampleur romanesque, elle restitue le destin de personnages qui évoluent dans un monde dont les règles ont changé.
Ces nouvelles, pleines de petites ou grandes tragédies, d'incidents risibles ou regrettables, sont aussi tranchantes que le scalpel d'un chirurgien. Pourtant, Sana Krasikov a de ses personnages, le plus souvent de leurs folies et de leurs imperfections, une compréhension plein de tendresse et de compassion.

« Sana Krasikov a écrit un livre délicat sur l'économie des relations humaines, devenues monnaie d'échange pour ces personnages exilés, réfugiés et rapatriés, qui réussissent le tour de force d'habiter plusieurs territoires et époques à la fois. » The New York Times « Dans la lignée des grands nouvellistes, Sana Krasikov excelle à emporter le lecteur au-delà de l'histoire qu'elle raconte. » The Sunday Times

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Avis (1)

  • Après une mise en route un peu ardue, j'ai néanmoins persévéré et j'ai bien fait, les six dernières nouvelles me sont plus accessibles (ou alors, j'ai rajeuni ou compris la clef pour entrer dans le monde de l'auteure). La réussite professionnelle et sociale et surtout les apparences de cette...
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    Après une mise en route un peu ardue, j'ai néanmoins persévéré et j'ai bien fait, les six dernières nouvelles me sont plus accessibles (ou alors, j'ai rajeuni ou compris la clef pour entrer dans le monde de l'auteure). La réussite professionnelle et sociale et surtout les apparences de cette réussite sont au coeur de toutes. L'homme se doit d'offrir à la femme confort et biens matériels (a priori deux points communs entre les Etats-Uniens et les nouveaux Russes et ex-résidents de l'URSS). Sana Krasikov construit des petits romans, pas des nouvelles à chute, juste des histoires, des tranches de vies. Ses personnages sont complexes, tiraillés entre leur pays d'origine et leur pays d'adoption. Les hommes sont assez absents, contraints de travailler pour arriver à leurs fins matérielles. Les femmes espèrent des vies de "Desperate housewives", sorte de panacée bourgeoise américaine. Entre espoir, désillusions, tragédies grandes ou mineures, elles avancent bien décidés, à accéder au rêve américain. Entre extrême solitude de celles qui épousent le premier citoyen des Etats-Unis venu pour avoir la green card et le permis de travail et les belles relations des autres pour tenter d'améliorer leurs vies d'exilées, l'auteure brosse des portraits de femmes actuelles, modernes pleines d'envies et de contradictions. Certaines s'en tirent mieux, plus jeunes, plus adaptées à la vie américaine, comme Alina, la jeune étudiante que Victor, loin d'être un jeune homme, aimerait voir beaucoup plus proche de lui :

    "Rien qu'en la regardant, il devinait qu'une fille comme Alina n'était pas du genre à perdre les pédales devant un écran d'ordinateur et ne tapait pas du poing sur le clavier, comme ses fils, au point d'envoyer valser la touche majuscule et de la faire atterrir derrière les meubles. Non, dans le même genre de circonstances, les filles comme elles se levaient sans doute pour se servir un verre d'eau. Si ça n'allait pas, elles allaient courir. Elles corrigeaient toutes les erreurs de leur curriculum vitae avant de l'envoyer, au lieu de contempler d'un air hébété, quand c'était trop tard, le paragraphe "Compétences", en se demandant si elles avaient vraiment voulu écrire "Bonnes excellentes capacités orales et communicationnelles"". (p.78)

    Pas mal du tout ce recueil, même si comme je le disais plus haut, certaines nouvelles sont un peu confuses. Sana Krasikov s'est lancée dans l'écriture d'un roman, son premier, qui ne devrait plus tarder (on va quand même lui laisser le temps de le terminer et celui, pour son éditeur français de le traduire : ici c'est Esther Ménévis qui s'y colle, à la traduction bien sûr !)

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