C'est à 30 ans, en 1952, que Vüs'at Bener publie Dost (L 'Ami), son premier livre, le plus célèbre, un recueil détonant de nouvelles mordantes qui lui vaut d'emblée une forte notoriété. Si, comme le grand nouvelliste Sait Faik Abasiyanik (1906-1954), il met en scène des petites gens, il dépasse l'impressionnisme de son aîné pour railler les faux-semblants de la société turque à la manière, crue, d'un Céline. C'est drôle, grinçant. La phrase est syncopée, la langue, verte. Les masques tombent. Un auteur naît.
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