"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une ville ouverte sur la mer... Saint-Nazaire...
Décennies 1950, 1960...
« Ville glissant de partout à la mer » écrivait Julien Gracq.
Une enfance et une adolescence dans cette ville, indissolublement liées avec le port, les plages, l'horizon derrière lequel on imagine les Amériques. Et puis le damier des rues que l'on arpente pour aller à l'école primaire, à St Jo, pour faire un tour en ville, le soir, après le collège. Les librairies, nombreuses, distribuées autour de l'axe central, l'avenue de la République, la rencontre d'un libraire passionné, qui à l'enseigne du « Tiers-livre » accueille, conseille, guide.
Vivre dans une ville fait ressentir celle-ci comme le prolongement de son corps. On est un élément d'un organisme et on bat avec lui. Impossible de s'abstraire du pouls de la ville. Sortir, c'est étendre les jambes à travers les rues. Celles-ci sont presque soi et on ne saurait se dissocier de leur topographie.
Tout part de l'immeuble aux carreaux de céramique jaune, le père du narrateur tient un magasin de photographie, véritable univers avec la boutique, le studio, le laboratoire... Et un jour, il faut quitter ce centre-ville, pour un quartier chic, à la sortie de la ville, face à la mer.
« La mer, la mer, toujours recommencée ! » écrivait Paul Valéry.
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