"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Du Paris des années 1930 à l'effondrement communiste des années 1980, le parcours de Joseph Kaplan, fils et petit-fils de médecins praguois : ses amours, ses engagements, ses désillusions et surtout la rencontre, en 1966, avec un révolutionnaire cubain, un certain Ernesto G., dans son sanatorium de Prague, qui bouleversa sa vie.
Un très bon roman qui nous fait voyager sans pour autant avoir l'esprit serein pour les protagonistes. La peur et le doute sont aussi du voyage!
A lire absolument, tout autant que le Club des Incorrigibles Optimistes.
JMG est un conteur...il vous entraîne sur une partie obscure de la vie de Che Guevarra, en fait il l'imagine et l'histoire rencontre l'Histoire. Peut-être la romance est-elle un peu longue mais les retournements nous emportent
Sur un fond de tangos chantés par Carlos Gardel, Jean-Michel Guenassia nous promène à travers le 20ème siècle en suivant les pérégrinations et la vie de Joseph Kaplan, fils d’Edouard étudiant en médecine à Prague. Tout en poursuivant de brillantes études, il fait état de ses attentes socialistes. Il va même jusqu’à envisager de se battre au côté des républicains espagnols, mais ne concrétisera jamais... il écume les bals où il est considéré, à juste titre, comme un très bon danseur qui collectionne les conquêtes féminines.
Les blessures de la première guerre ne sont pas encore refermées que la seconde s’annonce. Edouard convainc son fils de continuer ses études à Paris.
Son diplôme en poche, il part en Algérie pendant la seconde guerre mondiale où le supérieur de Joseph l’enverra au fin fond du bled pour le soustraire aux autorités car il est juif. Totalement changé par cet isolement forcé et l’armistice à peine signée, il décide de retourner vivre à Prague où les « libérateurs russes » sont traités en héros. Joseph qui croyait au communisme pour aider son peuple, deviendra député. député dépité, il ne renouvellera pas son mandat et retournera à la médecine qu’il aime tant. Devenu directeur d’un sanatorium, On lui impose un malade. « Ce fut à la fin d’une journée brumeuse et au froid mordant que l’homme arriva. Le malade reposait à l’arrière d’une ambulance militaire précédée d’une somptueuse Zil 111 noire qui brillait comme un miroir » Un personnage important puisqu’il a dû faire évacuer tout le sanatorium alors en construction et retarder l’arrivée des patients. Ramon Benitez Fernandez arrivent entre la vie et la mort. Mais qui est cet homme très important qui nécessite des rapport très détaillés et quotidiens que Joseph doit sauver ?
A partir de faits réels, l’hospitalisation de Ramon, alias Ernesto G., autrement dit Che Guevara, Jean-Michel Guenassia imagine une romance amoureuse entre cet homme si important et la fille de Joseph. Une histoire d’amour impossible entre ces deux personnages qui lui permet de donner une dimension humaine à cette icône révolutionnaire.
L’air de rien, il nous pose une question : Pourquoi les grandes utopies se heurtent-elles toujours au Pouvoir, pourquoi cela ne marche jamais lorsqu’un, ou plusieurs hommes, veulent changer le monde ?
Jean-Michel Guenassia nous fait traverser le 20ème siècle riche en tragédies humaines. Je ne saurais dire pourquoi, j’ai un sentiment mitigé sur ce livre agréable et qui se lit facilement. Est-ce la trop longue période courue, est-ce le caractère de Joseph et le désenchantement qui lui colle à la peau, seulement enjolivé par les chansons de Gardel ? Je ne sais pas, j’ai l’impression que tout glisse sur lui, sans l’atteindre réellement. J’ai lu sans pouvoir m’accrocher à Joseph.
Autant avertir le lecteur tout de suite, ce n’est pas la vie de Che Guevara qu’il va découvrir avec le dernier livre de Jean-Michel Guenassia, mais le destin romanesque et mouvementé de Joseph Kaplan, médecin Praguois, et sa traversée du 20e siècle au gré des conflits mondiaux et des idéologies dominantes.
De Prague à Paris, de Paris à Alger et d’Alger à Prague, Joseph Kaplan, danseur virtuose, cœur d’artichaut et noceur impénitent se consacre à l’austère recherche pasteurienne tout en dansant le tango au Balajo, puis sur les terrasses des restaurants algérois avant de repartir à Prague participer à la Révolution communiste.
Le roman se divise globalement en deux parties : Alger et Prague. Alors que la deuxième partie du roman est absolument passionnante d’un point de vue historique aussi bien que romanesque, j’ai trouvé la première partie beaucoup plus plate : une vague impression que l’auteur, nostalgique de l’Algérie, souhaitait y faire passer quelque temps à son héros... mais les amours algéroises de Kaplan m’on paru un peu fastidieuses alors que le roman s’envole dès son retour à Prague. Après les incorrigibles optimistes dont le club m’avait complètement emballée, j’ai été ravie d’y retrouver quelques allusions dans cette deuxième partie au cours de laquelle on fait également connaissance d’un certain Ernesto G.
Au final un très bon roman, bien que j’aie préféré Le Club des Incorrigibles Optimistes…
Très belle évocation du XXème siècle à travers la vie du personnage principal qui n'est pas Guevara comme le laisse supposé le titre car celui-ci n'arrive que dans le dernier quart du roman ! Avec en plus la musique des tangos de Carlos Gardel.
Pour autant, j'ai été moins fascinée par ce 2ème roman car je n'ai pas réussi à me détacher du Club des Incorrigibles Optimistes du même auteur !
Etudiant noceur à Paris, chercheur à l'Institut Pasteur à Alger, médecin dans le bled algérien, député à Prague, directeur d'un sanatorium au fin fond de la Bohême, et partout, danseur de tango, amoureux de Carlos Gardel, tel est Joseph Kaplan, le héros du dernier roman de Jean-Michel Guenassia.
Et quel roman! On s'y promène dans la vie d'un homme avec ses joies, ses peines, ses espoirs, ses désillusions, ses amours, ses amitiés liés aux grands évènements qui ont tourmenté le siècle. Joseph Kaplan danse dans les cabarets parisiens au temps du Front Populaire, goûte à la douceur de vivre de l'Algérie française, combat l'épidémie de peste, partage les espoirs du communisme, d'une société nouvelle, de "lendemains qui chantent", déchante sous le joug de Moscou, l'appareil d'Etat, les dénonciations, la surveillance, la méfiance, aime, souffre, mais toujours avance, malgré les aléas de la vie et du monde.
Et Ernesto G. dans tout ça? Un révolutionnaire convaincu, un symbole, un héros, un homme émouvant, plus tout à fait maître de son destin, qui passera dans la vie de Joseph et laissera des traces dans sa famille....
Le XXème siècle défile à toute allure, sans temps mort; un roman passionnant et bouleversant qui ne se lâche pas avant la dernière page, un homme qu'on quitte avec regret. Coup de coeur absolu!
Bien-sûr, nous connaissons Jean-Michel Guenassia et sa belle écriture ... optimiste, allais-je dire ! Cette fois, nous sommes dans un registre plus mélancolique qui frise la désillusion et la tristesse de se découvrir démuni face aux rencontres imprévues et aux changements de tons quand l'amour s'en va. La vie rêvée est là, toute proche, il suffit de tendre la main. mais, il faut faire vite, Quand l'Histoire s'en mêle, nous ne sommes plus maîtres de notre destin.
Magnifique roman qui pointe du doigt nos extrêmes fragilités.
Assez mitigée sur ce livre que j’hésite à classer
L’histoire est très bonne ainsi que l’idée générale.
Le climat politique en Tchécoslovaquie est excellemment rendu.
Le parcours atypique du héros, Joseph est très intéressant.
Mais je suis toujours restée extérieure, je ne me suis pas impliquée réellement dans ce roman.
Pourquoi ? Je ne sais pas exactement ; ça me fait penser à un soufflé bien préparé, avec des ingrédients bien choisis, mais….qui n’aurait pas gonflé.
Ma déception vient en grande partie de trop d’incohérences au niveau des personnages :
- les motivations politiques qui disparaissent d’un coup
- l’amitié avec Maurice, trop soudaine et brutale
- les relations avec son père, quasi inexistantes, puis angoissées, puis disparues
- le temps passé à l’institut, qui ne permet pas de tisser des liens si rapides avec tant d’amis
- la passion soudaine pour Christine, puis la disparition de celle-ci, sans explications.
etc…..etc….
Etats d’âme, sentiments et dialogues semblent plaqués, il est difficile d’y adhérer dans une lecture coulante et d’être à l’unisson avec les personnages.
On dirait qu’il manque une dimension.
Par contre j’ai beaucoup aimé les cent dernières pages sur les évènements en Tchécoslovaquie.
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