"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dix fois nommé aux Oscars, Paul Newman obtient finalement la récompense du meilleur acteur en 1987, pour La Couleur de l'argent. Sa filmographie compte une soixantaine de rôles, parmi lesquels La Chatte sur un toit brûlant, L'Arnaqueur, Le Plus Sauvage d'entre tous, Luke la main froide, Butch Cassidy et le Kid, Le Verdict et Les Sentiers de la perdition. Mais son talent ne s'arrête pas aux plateaux de cinéma. En tant que pilote de course, Newman a remporté plusieurs championnats nationaux. Par ailleurs, militant politique et humanitaire, il a collecté et donné près d'un milliard de dollars à de nombreuses organisations caritatives, en particulier celles dont il est le fondateur. Paul Newman a eu six enfants et a été marié pendant cinquante ans à l'actrice Joanne Woodward. Il est décédé en 2008 à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Stewart Stern, ami de longue date de Paul Newman, fut son confident lors des enregistrements qui composent ce livre. Il est surtout connu pour avoir écrit le scénario des films La Fureur de vivre, The Rack et Rachel, Rachel, réalisé par Paul Newman. C'est en 1986, année de son Oscar d'honneur et de ses soixante et un ans, que Paul Newman s'assoit avec son vieil ami, le scénariste Stewart Stern, pour enregistrer des bribes de souvenirs destinés à la rédaction d'une biographie. Une entreprise de plusieurs années, pour laquelle Stewart Stern interroge également tous ceux qui ont gravité autour de la star hollywoodienne, sa famille proche, des amis et collègues acteurs, scénaristes, producteurs, mais aussi d'anciens camarades d'université ou de la marine. Quelques années après la mort de Newman, ce sont les retranscriptions de ces cassettes qui ont permis de raconter La Vie extraordinaire d'un homme ordinaire, témoignage intime sur ce que c'est que d'être le visage le plus admiré de la planète.
Paul Newman décide de commencer à écrire son autobiographie.
Ce livre retransmet ses écrits et est émaillé de témoignages de ses proches, amis, de gens du cinéma.
Une enfance timide sous la coupe d'une mère abusivement possessive et d'un père effacé.
On découvre l'image d'un homme discret, peu sûr de lui, sincère, honnête.
Le succès vient presque malgré lui, sans qu'il ne croie jamais vraiment en son talent.
Il est très généreux et investit une partie de ce qu'il gagne dans de belles causes.
Ce livre n'est pas vraiment un coup de cœur, mais il permet de découvrir une belle personne.
Paul Newman. Il y a l’acteur et le scénariste que tout le monde connaît, mais derrière, il y là l’homme. C’est justement l’homme que nous sommes invités à découvrir au travers de cette autobiographie écrite à partir de la retranscription de discussions que Paul Newman a eues avec son ami Stewart Stern recueillies sur des cassettes entre 1986 et 1991.
Ce qui m’a plu dans ce livre, c’est qu’on découvre les multiples facettes, talents et qualités humaines d’un homme devenu célèbre grâce à son physique et sa « belle gueule », mais qui au fond le regrette presque car cette notoriété lui a pesé toute sa vie. Il apparaît dans toute sa fragilité avec des failles qui datent de l’enfance( sa mère le considérait comme un ornement au même titre que ses chiens blancs qui produisaient le meilleur effet sur la moquette noire !) et a longtemps nourri des doutes sur sa légitimité en tant qu’acteur. Il dit qu’il a longtemps été un « Républicain de l’émotion » et que certaines fois, pour convoquer les larmes lors d’une scène, il était contraint de fixer les projecteurs.
J’ai aussi découvert qu’il avait créé la marque Newman’s Own qui a démarré avec la vente de vinaigrettes, et que c’était un humaniste qui reversait tous les bénéfices de sa société à des œuvres de charité. Il a aussi créé des camps de vacances pour des enfants atteints du cancer.
En fait, il a souffert tout au long de sa vie que les gens le prennent pour les personnages qu’il incarnait à l’ecran, et croient du coup le connaître.
On voit bien en lisant ce livre que ce n’est pas le cas! (En tous cas en ce qui me concerne) . Merci à editionslatableronde.fr pour cette belle découverte.
Nous ne sommes pas à proprement parler dans une autobiographie ; Paul Newman a commencé à enregistrer des cassettes avec l'aide d'un ami lorsqu'il avait une soixantaine d'années, puis il les a brûlées.
Sauf que son acolyte a retranscrit une partie des propos.
S'alterne la parole du comédien avec de petits témoignages d'amis, de relations de travail, de sa femme, de son ex-femme ou de partenaires à l'écran.
On y voit l'ascension d'un américain moyen que sa beauté va propulser très haut.
Il revient sur son enfance, son 1er mariage, son addiction à l'alcool, sur son fils disparu et sa passion pour les courses de voiture. Il suggère aussi sans s'étendre sur ses conquêtes.
Il est humain, humble, philanthrope et vulnérable.
Il aurait aimé être un meilleur père et un mari plus aimant ; un homme normal.
Ses filles ont voulu, un peu, partager leur père et montrer qui se cachait derrière l'homme public. Il n'aurait peut être pas aimé que ses pensées fussent rendues publiques mais c'est un moyen de rendre encore vivant, sans voyeurisme, cette légende du cinéma.
J'ai vraiment apprécié cette lecture.
Paul Newman a été le héros de mon adolescence, mais j'avoue que je ne connaissais pas l'homme, c'est l'acteur qui me fascinait et ses rôles, notamment en début de carrière. Le texte paru en automne est intéressant puisqu'il s'agit d'enregistrements et souvent de confidences. Savoir que sa notoriété a découlé en partie de la mort de James Dean et comprendre que cela l'a longtemps bouleversé est vraiment troublant et il en parle avec émotion et sincérité. L'ensemble de cet ouvrage, illustré de jolies photos tourne cependant autour de son admiration pour Joanne Woodward, son épouse et muse durant 50 ans. J'aurais aimé qu'il approfondisse davantage sa vie d'acteur et son travail durant les films, mais malgré cette petite déception, c'est un témoignange qui mérite d'être lu.
Les mémoires de stars de cinéma ne m'ont jamais particulièrement intéressée. Grâce à ou à cause d'Olivia de Lamberterie qui le recommandait chaudement dans « Le Masque et la Plume », j'ai sauté le pas avec cette « Vie extraordinaire d'un homme ordinaire » regroupant des souvenirs de l'acteur écrits à la première personne, des témoignages de ceux qui l'ont connu et une iconographie qui nous rappelle combien Paul Newman, disparu en 2008, était beau.
Derrière la façade se cache un homme qui doute taraudé par le syndrome de l'imposteur.
Paul Newman naît en 1925 dans une petite ville de l'Ohio dans une famille bourgeoise composée d'un frère aîné, d'un père taiseux et d'une mère cyclothymique qui voit dans son cadet un objet d'ornement.
Toute sa vie il tentera de prouver qu'il est autre chose qu'une apparence. Avant de devenir une immense vedette il a pratiqué de nombreux petits boulots pour être autonome. C'est un peu le hasard, qu'on peut aussi appeler la chance, qui lui ouvre les portes du théâtre, puis du cinéma.
En dehors de son sex-appeal envoûtant, il est perçu souvent comme un être froid et distant. Il tente de rétablir la vérité en admettant qu'il a longtemps été dénué d'émotions, conséquence d'une absence d'affection dans sa jeunesse.
Tout au long de cette autobiographie, il n'a de cesse d'insister sur sa « normalité » ne cachant pas son alcoolisme dévastateur pour son entourage.
C'est en fait la pudeur et la modestie qui semblent le caractériser : - par rapport à son travail : « je suis comme un comptable qui va au boulot tous les matins ».
- par rapport à ses activités philanthropiques dont il ne se vante pas, considérant que donner quand on a beaucoup est une évidence.
Ce ne sont pas ces révélations qui dessinent le portrait d'un homme secret qui sont les plus passionnantes.
Si ce livre présente un intérêt, c'est plutôt du côté de la description de l'industrie cinématographique avec la toute-puissance des studios qui enchaînent ses acteurs qu'il faut chercher.
Cette perspective n'a malheureusement pas été suffisamment fouillée.
EXTRAITS
Je ne crois pas que les gens trop sensibles soient armés pour ce monde.
Paul buvait pour survivre à la nuit.
Je me suis longtemps cru une sous-merde, et ça vient bien de quelque part.
https://papivore.net/litterature-anglophone/critique-la-vie-extraordinaire-dun-homme-ordinaire-paul-newman-la-table-ronde/
ce livre retrace la vie de ce grand acteur et a été écrit d apres ll’enregistrement sur pratiquement 10 ans d entretiens avec un ami. Outre l histoire de sa vie , cet ouvrage est jalonné de photographies de Paul Newman et sa famille et d extraits d interview de toutes les personnes ayant pu le côtoyer ( famille , partenaires à l écran)
Je ne connaissais cet acteur que de nom, je n’avais vu que le film la couleur de l argent ( il y a bien longtemps), ce livre m à permis de découvrir toute sa carrière et sa filmographie et m a donne envie de voir ses films.
Pour écrire ses mémoires, Paul Newman a choisi le scénariste Stewart Stern pour raconter ses mémoires. Ce dernier avait signé, entre autres, le scénario de la fureur de vivre. Entre 1986 et 1991, les deux amis se rencontrent régulièrement. Même si en 1998, Paul Newman s’en débarrasse, son ami en a gardé une copie. Les enregistrements de ses rencontres ont été retrouvés dans la cave de la maison familiale en 2019.
Après un an de lecture, quatorze mille pages de ce récit ont été produites, le projet d’une biographie a de nouveau surgi. Sa présentation se fait par ordre chronologique, entrecoupée de témoignages très éclairants de membres de la famille, d’amis et de relations.
Le sous-titrage du livre est Une vie extraordinaire d’un homme ordinaire, et d’emblée, c’est la proximité avec l’acteur qui étonne. Peut-être, l’écrit produit à partir d’un oral permet-il cette impression, très agréable !
Le lecteur découvre un homme attachant qui choisit la sincérité pour évoquer sa vie et sa carrière. Arrivé vers la vieillesse, l’homme s’est assagi et peut réfléchir sur le chemin parcouru, les erreurs commises, les rendez-vous manqués et les regrets ressentis. Mais, ce qui affleure au cours des pages, c’est sa fragilité et ses doutes.
Né dans la banlieue résidentielle de Cleaveland avec un père possédant son magasin, Newman-Stern, Paul n’évite pas les blessures. Celles de l’antisémitisme ambiant, il arrive à les dépasser. Celles de parents déséquilibrés resteront à jamais gravées.
Puis, la guerre vint le cueillir vers dix-sept ans. Après, du Pacifique à la faculté, au premier emploi dans un théâtre, à peine rémunéré, sa vie d’acteur était lancée.
Du décès de son fils aîné Scott, Paul l’évoque avec pudeur sans éviter de raconter son sentiment d’impuissance devant son mal-être. Ce sont les témoignages de l’entourage qui éclairent l’étendue complexe de cette relation difficile. Paul évoque aussi ses engagements politiques, ses déceptions.
Son addiction à l’alcool est abordée avec sincérité et les témoignages des amis et de la famille viennent éclairer l’ampleur de celle-ci.
Le dernier chapitre, sa fille l’écrit et raconte les dernières années de sa vie, après les révélations faites dans ses mémoires sonores.
En bref, la biographie de Paul Newman est étonnante d’authenticité, montrant un acteur aimé par tous dont les doutes et les inquiétudes ont motivé le perfectionniste de son métier. Au-delà de sa beauté, qu’il présente plus encombrante que le servant, l’homme demande à être connu. Et La vie extraordinaire d’un homme ordinaire de Paul Newman nous y aide magnifiquement !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/12/17/paul-newman-la-vie/
Je ne connaissais rien de la vie de Paul Newman. Quasi rien non plus de ses films. Aussi, j'ai ouvert ce livre sans attentes particulières.
Cet ouvrage restitue une partie des entretiens entre Paul Newman et Stewart Stern, un de ses meilleurs amis. Des entretiens qui se sont étendus sur 5 ans entre 1986 et 1991. Avant que le projet soit abandonné et ses 14 000 pages remisées. Elles ont été retrouvées en 2019 et sélectionnées pour former ce corpus.
Comme souvent, dans la forme autobiographique, il y a un ton crépusculaire. Celui d'un homme à l'aube de la soixantaine qui entend livrer sa vérité, souvent bien loin de l'image façonnée par les médias.
Un homme nous parle donc. Et à ce discours s'entremêlent des témoignages de ces proches. Comme autant de contrepoints. J'ai trouvé cette structure très intéressante. Et très riche aussi avec cette multiplication de regards sur une même évolution ou un même projet.
Je ne connaissais rien de la vie de Paul Newman et j'en suis ressortie avec la sensation de connaître désormais une partie de l'essence de cet homme.
Un "homme ordinaire au physique extraordinaire", comme le souligne une de ses filles dans la préface.
Un homme perpétuellement dans le doute. Un homme philantrope qui donnait la majeure partie de son argent à des causes chères à son cœur. Un homme torturé par certains de ses choix. Un homme sur le fil qui se perdait dans des volutes alcoolisées et dans l'ivresse de la vitesse. Un homme qui regardait les autres acteurs sans se rendre compte qu'il possédait aussi leur talent. Un homme qui souffrait encore des mots de sa mère. Un homme qui ne se sentait pas toujours à sa place. Un homme très maladroit face à l'expression de ses émotions. Un homme qui aimait.
Un homme dont j'ai lu le récit très vite. En l'espace de deux soirées. Et dont je souhaite désormais découvrir sa filmographie dans les semaines qui viennent.
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