"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une mission de Gabriel Allon.
Dans le quartier du Marais, à Paris, Hannah Weinberg, directrice du Centre pour la recherche sur l'antisémitisme en France, meurt dans un attentat à la bombe revendiqué par Daesh. L'espion israélien Gabriel Allon est alors sollicité pour retrouver Saladin, énigmatique leader terroriste, et prévenir de futurs carnages. Pour mener à bien sa mission, infiltrer un espion au sein de Daesh semble la meilleure option. Gabriel réquisitionne alors Natalie, une jeune femme juive, brillante, exerçant comme médecin dans un hôpital de Jérusalem. Elle devra incarner une Palestinienne avide de vengeance et intégrer les rangs de l'ennemi. Elle commence alors un entraînement pour devenir une autre : Leila...
Signant un roman d'espionnage ultra-réaliste, Daniel Silva propose une exploration saisissante des rouages mortels de Daesh.
Voilà l’un de mes coups de coeur de ce mois de mai! Ce roman d’espionnage hyper réaliste se plonge dans les rouages de l’Etat Islamique. Alors que l’auteur écrivait son manuscrit, comme il l’indique dans l’avant-propos, les attentats qui ont déferlé sur Paris et Bruxelles (en 2015 et 2016) ne s’étaient pas encore déroulés. Rien que cette remarque fait froid dans le dos.
J’ai vraiment tout aimé dans ce thriller. Un suspens grandissant crescendo fait que l’on s’ennuie jamais malgré que le bouquin compte plus de 500 pages, de l’action concrète dès les premières pages, des descriptions réalistes, des informations qui nous en apprennent sur l’islam, sur Israël,… sans que cela soit rébarbatif. Tous les éléments étaient rassemblés pour passer un très moment de lecture et c’est finalement ce qui m’est arrivé.
Même si, dès le début du livre, l’auteur Daniel Silva nous informe qu’il s’agit d’une fiction, le réalisme est réellement saisissant! Ce livre fait partie de la série « Gabriel Allon ». Alors que Daniel Silva a écrit en tout 19 aventures depuis 2000, seules huit ont été traduites en français. C’est pour cette raison que j’ai failli à ma règle voulant commencer les séries par les premiers tomes. Et franchement, vu des petits rappels succincts mais très utiles, je n’ai jamais été perdue dans ma lecture. Mon engouement pour « La veuve noire » veut que je vais tenter de me procurer les autres tomes.
Un roman que je vous recommande vivement!!!
Tout d’abord, je remercie NetGalley et Harper Collins pour l’envoi de ce roman.
Un très grand merci!
Ouaip!
Je viens de découvrir un roman d’espionnage qui m’a scotchée de la première à la dernière page! D’ailleurs j’en ai oublié de faire ma nuit!
Un auteur que je ne connaissais pas du tout et dont je vais m’empresser d’ajouter tous les bouquins à ma bibliothèque, c’est certain!
Mais avant, revenons à nos moutons!
Le cadre:
Un attentat parisien contre le Centre pour la recherche sur l’antisémitisme en France occasionne de nombreuses morts dont celle de sa directrice, Hannah Weinberg, achevée froidement par une veuve noire.
Daesh revendique ledit attentat.
À Tel Aviv, Gabriel Allon repousse sa nomination à la tête du Bureau, les services secrets israéliens, pour rester sur le terrain et traquer les responsables et surtout leur leader, Saladin.
Et pour ce faire, il recrute le profil idéal en la personne de Natalie, un jeune médecin, pour infiltrer la plus terrible organisation terroriste au monde.
En coopération plus ou moins spontanée avec les States, la Jordanie, la France et l’Angleterre, une course marathonienne démarre pour déjouer la réalisation de nouveaux attentats.
La veuve noire est la dernière mission en date de Gabriel Allon, espion israélien. Ce roman entre dans le cadre d’une série dont, malheureusement, pas tous les tomes n’ont été traduits et publiés en France.
Perso, c’est le premier que je lis et je n’ai guère été gênée par les rappels de missions antérieures, très efficacement glissés au cours du récit.
Mais mon côté maniaque était agacé de l’impression persistante de passer à côté de certaines subtilités tant au niveau des relations entre les personnages qu’au niveau de leur personnalité.
Un roman très actuel, très bien documenté, très bien ficelé!
Normal me direz-vous, le môssieur a été journaliste, correspondant de guerre et pour le Moyen Orient, donc il sait de quoi il parle! La maîtrise du sujet est totale.
Tellement actuel que l’auteur a été obligé de prévenir le lecteur dans un Avant-propos que sa fiction existait avant certains événements réels (attentats et fusillades à Paris et Bruxelles en 2015). Cette fiction étrangement prémonitoire plonge donc le lecteur dans une angoisse latente. Des faits, fruits de l’imagination et des recherches d’un romancier, mais aussi des faits réels qui peuvent se reproduire à tout moment dans ce qu’est devenu notre quotidien dans les pays occidentaux, il n’en faut pas davantage pour que ce roman vous accroche, vous touche profondément et vous poursuive longtemps!
C’est une fiction et l’auteur aurait pu tomber dans le piège d’un impérialisme américain triomphant or, il n’en est rien et c’est tant mieux! Pas d’angélisme ou d’utopie, il colle à l’actualité, à la montée du terrorisme, à la peur qu’il suscite, à l’impuissance ou aux difficultés des différentes Agences à travers le monde dans la lutte contre Daesh et autres groupuscules extrémistes.
Bon, ok, c’est aussi une manière de laisser la porte ouverte pour la suite, mais chuuuttt!
S’il y a de l’action et du suspense, ce qui fait avant tout la force de La veuve noire, c’est toute la mise en place et la planification d’une infiltration d’un agent inexpérimenté au sein d’une organisation telle que DAESH.
Nous suivons l’ensemble du parcours de cette jeune femme, Natalie, dont la vie était bien éloignée du monde de l’espionnage, même si cruellement consciente des dangers et des conflits de son pays.
Le lecteur suit son entraînement, son formatage psychologique et son entrée dans les ténèbres. Mais à tout moment, tout peut basculer quand, face à soi, ce ne sont pas des enfants de cœur et qu’ils cultivent aussi facilement qu’ils respirent l’art de la mort, des horreurs, des tortures et de la justice expéditive, arbitraire et lapidaire. C’est cette angoisse permanente des risques et du dérapage incontrôlé qui vous tenaille au fil des pages.
Les Services secrets peuvent engranger des tonnes de renseignements, envisager des milliers de scénarios, anticiper le moindre pépin, établir des stratégies… rien n’est prévisible et certain.
A fortiori lorsque plusieurs pays, de sensibilité, technique et politique différentes, doivent opérer de concert ou lâcher du lest pour respecter, ou pas, la loi du sol. J’ai beaucoup aimé cette analyse de la coopération forcée entre les Services, la confrontation des différentes mentalités et méthodes d’action, et, accessoirement, les rappels historiques sur le conflit israélo-palestinien ou les interventions plus ou moins fondées des States au Moyen Orient.
Mais surtout, on tremble pour Natalie/Leila!
Parce que c’est une femme au milieu de ces hommes qui sont loin d’être réputés pour leur respect envers la gente féminine.
Parce que le pire peut se déclencher à chaque seconde. Elle peut se trahir à chaque instant, être trahie ou sa couverture être découverte.
La tension est extrême, le suspense suit et pourtant nous ne sommes pas dans un roman d’action pure (à l’exception du déclenchement de certains événements que je tais ici pour ne pas spoiler, dans le dernier tiers du roman!).
C’est de l’espionnage, tout en nuances, en observations, en attentes et en tâtonnements! Mais l’imprévu est sans cesse au rendez-vous, vous tient en haleine et malmène votre taux d’adrénaline!
Aucun bémol avec La veuve noire, si ce n’est, techniquement, quelques petites coquilles pour l’édition numérique.
J’ai adoré les différentes personnalités, les personnages, les lumineux comme les sombres. J’ai immédiatement été happée par l’intrigue et, comme dit, en tête d’article, j’en ai oublié mon sommeil!
N’ayant lu aucun autre opus de cette série, il m’est difficile de relever l’évolution du personnage récurrent, Gabriel Allon. Mais ce que j’en ai découvert m’a donné envie de faire plus ample connaissance!
En conclusion, géo-politique, terrorisme, espionnage, de l’action, de la tension, du suspense et des émotions brassés dans un roman lu sous haute tension et d’une traite… un très gros coup de cœur et un auteur à suivre!
Et j’en profite pour émettre un souhait… que les éditions Harper Collins publient ou rééditent TOUS les romans de Daniel Silva! Voilà!
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coucou Juju, si tu as aimé ce volume-là, il va falloir que tu lises toute la série alors, ça va sûrement te plaire :-) pour ton info, je les ai :-)