"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avant de devenir le célèbre dessin animé de Takahata Isao, La Tombe des lucioles est une oeuvre magnifique et poignante de l'écrivain Nosaka Akiyuki.
L'histoire d'un frère et d'une soeur qui s'aiment et vagabondent dans l'enfer des incendies tandis que la guerre fait rage ; une histoire qui est celle que Nosaka vécut lui-même, âgé de quatorze ans, en juin 1945. Le traducteur, Patrick De Vos, décrit son écriture comme un brassage de toutes sortes de voix, de langues, la plus vulgaire comme la plus classique, où se déverse par coulées enchaînées les une aux autres le flot ininterrompu des images.
" Ce sont ces images que l'illustrateur Nicolas Delort fait naître, avec un réalisme stupéfiant, elles restituent toute la profondeur dramatique de cette période, la tendresse des liens qui unissent les deux enfants, l'intensité poétique et visionnaire du texte de Nosaka. Un accord texte-images d'une déchirante beauté.
Terrible !! En fait, je ne puis dire autrement que la 4ème de couverture qui qualifie cet ouvrage "d’œuvre magnifique et poignante ". NOSAKA raconte ici les derniers mois d'un frère et d'une sœur à la fin de la seconde guerre mondiale au Japon.
Le père, marin ne donne plus de nouvelles et d'emblée on sait que c'est mauvais signe vu le contexte. Les enfants vivent avec leur mère jusqu'à un bombardement massif de la ville. Leur mère, grièvement brûlée ne survivra pas. Le jeune homme de 14 ans s'occupera seul de sa petite sœur de 4 ans. La solidarité familiale, la solidarité tout court ne dure qu'un court instant. Ils meurent l'un après l'autre, de malnutrition mais surtout du désintérêt des autres. Lui, décède juste avant que le problème des orphelins de guerre devienne cause nationale.
L’auteur transpose ici en expiation une tranche de sa vie. L'écriture est brute, sans aucune précaution pour le lecteur. Nous sommes d'emblée confronté au pire. L’atmosphère est lourde, oppressante tout autant que les bombardements quotidiens, et la vie de la population sur cette fin de guerre.La seule lueur, la seule gaieté est apportée par les lucioles Les illustrations magnifiques qui ponctuent l’ouvrage sont en totale adéquation avec l’écriture.
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