"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Janvier 1945. La guerre déferle sur la Silésie. Devant l'offensive soviétique, la famille Piontek doit fuir Gleiwitz.
Convoquant une dernière fois les protagonistes de sa Tétralogie, Horst Bienek les confronte alors au désenchantement de la défaite à laquelle chacun réagit à sa manière. Les Piontek atteignent Dresde la veille du terrible raid qui coûta la vie à deux cent cinquante mille personnes.
Comme dans les Cloches muettes (tome III), un personnage réel, le poète et dramaturge silésien Gerhardt Hauptmann (1862-1946) intervient dans la fiction en témoin d'une apocalypse qui devait lui inspirer cette phrase devenue historique : "Celui qui a désappris à pleurer le réapprendra pendant la destruction de Dresde." C'est donc ainsi que prend fin une chronique romanesque qu'il faut sans aucun doute placer parmi les oeuvres européennes de premier rang, chronique indispensable, de surcroît, à l'intelligence d'un débat géopolitique dont les conclusions demeurent, à l'Est en cette fin de siècle, si incertaines encore.
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