Deux livres pour découvrir et mieux comprendre l’univers et les engagements de la romancière canadienne
La « servante écarlate », c'est Defred, une entreprise de salubrité publique à elle seule. En ces temps de dénatalité galopante, elle doit mettre au service de la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, son attribut le plus précieux : sa matrice. Vêtue de rouge écarlate, elle accomplit sa tâche comme une somnambule, et le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, d'échanger des confidences, de dépenser de l'argent, d'avoir un travail, un nom, des amants. Defred doit-elle céder à la révolte et tenter de corrompre le système ?
L'on pourrait qualifier La Servante écarlate de beaucoup de choses : féroce, engagé, lugubre. mais aussi pénétrant et terriblement sensé. Margaret Atwood y réussit l'exploit de transformer le bizarre, l'absurde et l'improbable en une nouvelle sorte de quotidien.
Margaret Atwood est un grand écrivain mais aussi, à plus d'un titre, un personnage qui fascine. Elle est connue pour ses prises de position humanitaires, écologistes et politiques. La Servante écarlate, cette « utopie négative » qui n'est pas sans rappeler 1984 de George Orwell, reste l'un de ses hauts faits d'armes dans le combat qu'elle a mené et continue de mener pour la femme. Sans doute son chef-d'oeuvre.
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On aime, on vous fait gagner le roman dystopique culte de Margaret Atwood
J'ai vu la série. Tellement prenante.
Alors j'ai lu le livre. Captivant.
Quelles autres émotions me réserve le roman graphique ?
Les thèmes flippants de cette dystopie m avaient attiré ma curiosité. Mais l écriture ma vraiment ennuyée. Les deux seules parties que j ai à peu près appréciées sont les notes historiques et la postface dommage.
La dictature est en place. A cause de la pollution et de la contraception, beaucoup de femmes ont mis au monde des enfants malformés et la fécondité est en chute libre. D'un autre côté, on souhaite mettre en place une société plus "propre" et les femmes en âge de procréer, vont être mises au service de familles aisées, hiérarchiquement élevées. Defred fait partie de ces femmes. On lui a tout enlevé : homme et enfant. Elle est devenue une servante écarlate, au service d'un commandant et de sa femme. A part quelques courses, son seul rôle est d'attendre que le commandant la mette enceinte. On offrira ensuite l'enfant à l'épouse du commandant. L'amour est interdit. Il est interdit de croiser le regard d'une femme. Pendant ces longs moments où elle ne fait rien, Defred se souvient de la vie d'avant et comment elle a été formée à devenir la femme d'aujourd'hui, la façon dont elle a subi une sorte de lavage de cerveau.
C'est long, aussi long que les journées de Defred car il y a peu de rebondissements. C'est aussi angoissant, plombant.
Après avoir découvert la série ainsi que le roman de Margaret Atwood, j'étais curieuse de découvrir le roman graphique.
Et je dois dire que c'est très réussi, sous les traits de crayon de Renée Nault on ressent parfaitement cette ambiance angoissante et oppressante.
Un roman graphique qui nous plonge avec brio dans cette dystonie effrayante.
Le fait d'avoir un support graphique décuple sans aucun doute les émotions du lecteur. Et pour preuve, mon cœur s'est serré à plusieurs reprises au cours de ma lecture, la tension était palpable.
En bref, une œuvre à découvrir sans plus attendre selon moi.
J’ai lu le roman La servante écarlate de Margaret Atwood il y a 2 ans. Ce roman percutant m’avait beaucoup touchée, j’ai donc été ravie de gagner la version en roman graphique.
On y retrouve de manière très fidèle l’histoire de Defred attachée au service d’un couple pour qui elle doit assumer des fonctions de reproduction à la place de l’épouse. Dans cet Etat autoritaire où la natalité est très faible les femmes n’ont plus aucun droit. Comme dans le roman, le récit du quotidien de Defred est entrecoupé de ses souvenirs d’avant, des souvenirs avec Luke, leur fille, Moira - sa meilleure amie - et avec sa mère.
J’ai beaucoup aimé les illustrations en totale adéquation avec l’histoire, la différence des couleurs et même su style d’illustration entre le quotidien et le passé. L’illustratrice a parfaitement réussi à retranscrire l’anonymat des servantes à tel point qu’on a parfois du mal à reconnaitre Defred dans les groupes. Le noir, très noir, reflète bien l’ambiance angoissante du récit. Ce roman graphique, jusqu’à sa couverture, est très réussi !
Merci à lecteurs.com et aux éditions Robert Laffont.
J'ai découvert cette histoire malaisante. Du coup, le dessin sert encore plus le narrateur, et on sombre avec eux. C'est très obscur, dérangeant, ... Le format du roman graphique est pratique. Très joli trait de crayon pour les servantes.
J'avais lu le roman de Margaret Atwood il y a longtemps, et je suis passée au travers de l'adaptation en série télé. Mon souvenir n'était donc que celui de ces servantes écarlates, mises à disposition des élites afin de procréer dans un monde où la natalité s'est effondrée (en cause : des virus, la contraception, l'avortement...). L'univers décrit est un univers à la Orwell : totalitaire, où la surveillance et la propagande sont de mise afin de contrôler toute velléité de rebellion.
J'ai beaucoup aimé cette BD, le graphisme est signifiant, dans des tonalités de rouge, gris et noir pour la description du nouveau quotidien de Defred en tant que servante (impressionnantes vues d'en haut sur les rangées de lits alignés), et avec des teintes pastels, des contours plus doux lors des évocations en flash back de sa vie d'avant. Les servantes, avec leurs tenues écarlates, ne sont pas clairement identifiables, on a l'impression qu'elles sont interchangeables. Cela a probablement été voulu par l'illustratrice, mais on se prend parfois à revenir en arrière pour s'assurer qu'on a bien tout compris. J'ai eu l'impression que, même en étant très fidèle au livre (dans son découpage en chapitres par exemple), il y avait des ellipses ou des raccourcis dans la BD. Si bien que je suis allée relire la fin du roman afin de m'assurer du dénouement.
En tout cas, cela me rend curieuse de regarder au moins la première saison de la série et d'aller lire "Les testaments".
Merci lecteurs.com et les éditions Robert Laffon pour ce bel ouvrage et ce moment de lecture !
La dictature est en place. A cause de la pollution et de la contraception, beaucoup de femmes ont mis au monde des enfants malformés et la fécondité est en chute libre. D'un autre côté, on souhaite mettre en place une société plus "propre" et les femmes en âge de procréer, vont être mises au service de familles aisées, hiérarchiquement élevées. Defred fait partie de ces femmes. On lui a tout enlevé : homme et enfant. Elle est devenue une servante écarlate, au service d'un commandant et de sa femme. A part quelques courses, son seul rôle est d'attendre que le commandant la mette enceinte. On offrira ensuite l'enfant à l'épouse du commandant. L'amour est interdit. Il est interdit de croiser le regard d'une femme. Pendant ces longs moments où elle ne fait rien, Defred se souvient de la vie d'avant et comment elle a été formée à devenir la femme d'aujourd'hui, la façon dont elle a subi une sorte de lavage de cerveau.
C'est long, aussi long que les journées de Defred car il y a peu de rebondissements. C'est aussi angoissant, plombant.
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