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La Sardaigne

Couverture du livre « La Sardaigne » de Gaston Vuillier aux éditions Magellan & Cie
Résumé:

« Octobre 1890. Ajaccio est endormi. Minuit vient de sonner à tous les clochers, lorsque le vapeur Comte Bacciochi, après avoir lentement tourné sur son axe, a pris la direction de Porto Torres, droit au sud, vers la Sardaigne.
Après cette violente convulsion, la mer s'était mise à sommeiller,... Voir plus

« Octobre 1890. Ajaccio est endormi. Minuit vient de sonner à tous les clochers, lorsque le vapeur Comte Bacciochi, après avoir lentement tourné sur son axe, a pris la direction de Porto Torres, droit au sud, vers la Sardaigne.
Après cette violente convulsion, la mer s'était mise à sommeiller, et je l'avais longuement contemplée tandis qu'elle frissonnait doucement, à l'heure où le soleil se couchait, gracieuse, murmurante, caressée par des bandes de mouettes folles, tout au long des plages vermeilles.
Maintenant, furtive, alanguie, pleine de chuchotements, de soupirs et comme de baisers confus, elle reflète et berce sur son sein les clartés éparses de la ville, les pâleurs des édifices, les lueurs tremblantes des étoiles du firmament.
Je suis au nombre des passagers qui, sur le pont du navire, rêvent silencieux devant cette mer enchanteresse s'épanouissant, en quelque sorte, dans sa mystérieuse beauté.
La veille, les côtes de la Corse voilées de sombres nuages étaient battues par la mer en furie ; le golfe semblait bouleversé. Le matin même les flots, pris comme d'un subit accès de fureur, avaient envahi les quais.
Le Comte Bacciochi s'en va dans une atmosphère capiteuse, sur des flots qu'on dirait électrisés, pareil à ces navires légendaires qui, guidés par les antiques constellations, ont vogué sur des mers idéales, vers les rivages inconnus que des explorateurs fabuleux ont vus fleurir devant leurs yeux émerveillés. »

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