"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l'entrée en guerre de l'Angleterre à la suite de l'invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l'abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun - parent, enfant ou domestique - sont régulièrement interrompues par les raids allemands.
Polly, dont les parents s'enfoncent dans un insupportable mutisme, se tourne vers les discours pacifistes de Christopher et l'oreille attentive de Miss Milliment. Clary, sa meilleure amie, renseigne chaque parcelle de sa vie dans des carnets et élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père Rupert, porté disparu sur les côtes françaises. Serait-il devenu espion aux côtés du général de Gaulle? Zoë, sa femme, vient de donner naissance à Juliet, qui ne connaîtra peut-être jamais son père. Fascinées, les deux adolescentes observent aussi leur cousine Louise: à dix-huit ans, alors qu'elle fait ses débuts dans un sinistre théâtre de province, elle fume et porte des pantalons, au grand dam de sa famille.
Deuxième tome de la saga des Cazalet, À rude épreuve reprend le fil de l'existence de personnages dont Elizabeth Jane Howard continue d'explorer les secrets les plus enfouis, alors que l'Angleterre subit de plein fouet le conflit mondial tant redouté.
Septembre 1939. Hitler envahit la Pologne et la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne. Chez les Cazalet, on s’organise. Les maisons londoniennes sont fermées, la famille s’installe chez le Brig et la Duche dans le Sussex et les hommes s’engagent. Sauf Hugh qui va s’occuper des affaires familiales. Home Place et ses dépendances sont ouverts à tous ceux qui fuient la capitale pour se réfugier à la campagne.
Les enfants sont tenus à l’écart des nouvelles du conflit mais la jeune génération s’interroge, se rebelle, perd foi en l’avenir.
Les jours, les mois, les années passent et la guerre semble vouloir s’éterniser. Pourtant, Home Place est comme figé dans le temps. D’éternelles vacances, un peu ennuyeuses. Seules les restrictions alimentaires rappellent que Londres subit le Blitz, que des hommes meurent au front, que plus rien ne sera jamais pareil.
Ce deuxième tome, s’il évoque l’ensemble de la famille Cazalet, fait la part belle aux plus jeunes, Polly, Clary et Louise.
La première est inquiète. A cause de la guerre, à cause de sa mère toujours fatiguée, sans doute malade. Mais chez les Cazalet, les enfants sont tenus à l’écart des sujets sérieux. On ne leur dit rien, les plongeant ainsi dans les affres de l’angoisse.
Clary est plus optimiste. En partant au combat, son père lui a confié son jeune frère Neville et sa belle-mère Zoe, enceinte. Et quand Rupert est porté disparu en France, elle garde confiance. Envers et contre tous, elle reste persuadée que son père est vivant.
Louise, quant à elle, se rêve comédienne. Plus âgée que les deux autres, elle s’émancipe, rejoint une troupe théâtrale, porte des pantalons (shocking !) et se laisse séduire par un portraitiste en vogue trentenaire.
De l’invasion de la Pologne à l’attaque de Pearl Harbor, la saga des Cazalet continue de nous régaler. Ce tome donne la parole aux filles. Pas encore des femmes, plus tout à fait des enfants. Prises dans un entre deux, fait d’attente et d’espoir en l’avenir. Mais comment rêver d’un futur quand la guerre fait rage ? Comment grandir quand on ne sait pas de quoi demain sera fait ?
Amitiés, amours, deuils, inquiétudes, espoirs…L’autrice mêle habilement moments de vie, sentiments, analyses psychologiques, description d’une époque, d’un mode de vie, de la campagne anglaise et faits historiques. Une belle réussite.
"A rude épreuve "est le deuxième tome de la saga des Cazalet, grande famille bourgeoise anglaise.
J'ai eu plaisir à retrouver les personnages ; les enfants ont bien grandi.
J'ai, bien sûr, quelques chouchou : Neville est mon préféré avec ses réparties hilarantes.
Miss Milliment, la préceptrice, vieille, laide, trop grosse reste un des personnages les plus intéressants ; cultivée, ouverte d'esprit et toujours à l'écoute.
Et puis Polly, Clary et enfin les autres qui restent unis malgré les difficultés.
Des sujets graves sont abordés avec simplicité : maladie, deuil, dégâts de la guerre, inceste, patriarcat, adultère, enfants cachés, libération très lente des femmes...
L'écriture est toujours aussi fine, aussi élégante.
L'histoire est plus rythmée que le précédent.
Un vrai bonheur de lecture.
On ne peut plus quitter cette grande famille ; j'ai déjà réservé le troisième tome.
Le tome 2 de la saga des Cazalet m'a semblé bien meilleur que le premier qui m'avait ennuyée. On y retrouve les mêmes personnages de la grande famille des Cazalet mais les liens entre eux m'ont paru plus compréhensibles dans ce tome. Ils sont ici tous réunis dans la maison du patriarche ( le Brig) et cela aide peut-être à mieux les situer dans la famille..
Les personnages voient leur vie bouleversée par la seconde guerre mondiale et sont obligés de tous cohabiter dans cette maison , loin de Londres, qui n'est pas faite pour recevoir tant de monde. On suit leurs aventures à travers un personnage pour une période et cela permet de s'attacher à tous ces personnages qui ne vont bien évidemment pas vivre ce changement de la même façon n'ayant pas tous le même âge ni les mêmes préoccupations.
Tous sont rendus attachants et l'on suit avec plaisir leurs aventures que j'ai maintenant hâte d'aller poursuivre.
Toujours aussi plaisant et attachant, ce deuxième volet de la saga des Cazalet couvre la période Septembre 1939 à fin 1941 et fait la part belle aux trois cousines, Louise, Polly et Clary.
Dans la foulée, j'entame le troisième volet.
Quel plaisir non feint de me retrouver de nouveau dans le Sussex avec toute la famille Cazalet. Dans ce tome 2, l’auteure, Élizabeth Jane Howard, s’est principalement intéressée aux personnages féminins. Il y a les filles Cazalet, les cousines, Polly, Louise et Clary. Et aussi les femmes de la famille qui affrontent beaucoup d’épreuves dans « À rude épreuve »: Zoé qui donne naissance alors que son mari est porté disparu; Sybil qui doit faire face à de gros soucis de santé; la Duche qui doit gérer Home Place et tous ceux qu’elle accueille et gérer le quotidien en temps de guerre avec tout cela que ça implique: le rationnement, le froid dans une demeure mal isolée, les mauvaises nouvelles.
J’ai ressenti le poids que chacun porte par rapport à la guerre, par rapport à ses propres blessures, par rapport à ses rapports avec la famille ou amoureuses, le poids du silence, le poids de la mort. Ce que traverse toute la famille est difficile, pesant et la guerre devient un personnage à part entière car elle conditionne la vie de chacun. Mais grâce à la joie de vivre des enfants, à la candeur de Polly et Clary, à la volonté de Clary de croire fortement que son papa est toujours vivant, l’auteure nous livre une nouvelle fois une belle histoire de famille qui, malgré les épreuves, reste soudée avec beaucoup d’amour non dit mais que les gestes trahissent. Il y a beaucoup de pudeur et cette pudeur, l’auteure sait à merveille nous la conter à travers ses mots, ses descriptions. Il faut observer attentivement les gestes de chacun, ces gestes qui disent beaucoup et qui sont merveilleusement bien décrits. Dans « À rude épreuve », toute la famille Cazalet doit traverser des épreuves mais ils peuvent compter sur chacun en toute discrétion. Il y est question de la femme, de son émancipation, de l’amour, des premiers amours, de la vie, de la mort, du chagrin, de l’espoir, de la bienveillance, de l’attention. Une belle réussite!!!
Où j'ai retrouvé avec plaisir les protagonistes du premier tome, un an après sa fin.
Nous sommes en septembre 1939 lorsque cet opus démarre, dans ces derniers jours d'interrogation sur l'entrée de la Grande-Bretagne dans le conflit européen qui s'annonce déjà depuis plusieurs années.
Les hommes de la famille vont être mobilisés, ou occupés à des travaux d'intérêt national.
Les adultères se poursuivent, les jeunes grandissent et éprouvent leurs premiers émois.
La vie continue, à l'abri dans la maison familiale, où il faut jongler avec les carnets de rationnement, proposer tartes ou tourtes à la viande, et non plus des rôtis, où les plates-bandes ont été converties en jardin potager et où les fruits d'été passent en conserve.
Les avions allemands chargés des bombes qui vont pleuvoir sur Londres survolent la propriété.
En donnant tour à tour la parole aux différents membres de la maisonnée, l'auteur rend vivants les moments de doute sur le sort des soldats, les inquiétudes face à la maladie, les naissances et les amours qui s'étiolent ou deviennent plus précieux au fur et à mesure du passage du temps.
Un roman dont il me tarde de lire la suite ...
chronique Nathalie Bullat
Avec quel plaisir le lecteur retrouve la famille Cazalet ! C'est un roman si accueillant, si généreux. J'aime les romans anglais ! Ils savent si bien décrire mille petits détails de leur quotidien sans nous ennuyer. Ce second tome est plus mouvementé que le premier. L'insouciance des après-midis au jardin ou à la plage, des parties de squash, des fêtes de famille, n'est plus là. La guerre a éclaté ! L'avenir semble noir. Chacun a fermé sa maison londonienne et envoyé les enfants à la campagne dans la grande demeure dans le Sussex.
Dans ce second volume, l'auteure met l'accent sur les femmes : les grand-tantes, les belles sœurs, la préceptrice, les cousines adolescentes qui quittent peu à peu l'enfance et nous font leurs confidences.
Les hommes sont occupés par cette sale guerre. Ruppert,le troisième fils est porté disparu sur les côtes françaises.
Clara, sa fille de 16 ans, refuse d'imaginer le pire. Elle puise son réconfort dans l'écriture, "longtemps, douloureusement" par amour pour son père. Elle porte peu d'intérêt à son apparence, ses doigts sont toujours maculés d'encre. Son imagination est débordante.
Louise, la belle égoïste, s'émancipe, fume et porte des pantalons ( inconcevable dans sa famille!) Elle rejoint une troupe de théâtre, connaît ses premiers émois .
La douce et délicate Polly est agacée par le comportement des adultes qui ne sont que "dissimulation et condescendance" en lui cachant la vérité sur la maladie de sa mère Sybil. Elle ne comprend pas que c'est aussi pour la protéger! Elle reproche aux hommes d'aimer la guerre, " sans eux il n'y en aurait pas ".
Christopher, leur cousin, est objecteur de conscience, ce qui lui vaut de nombreuses brimades .
Leur tante Rachel, toujours disponible pour chacun, cache avec douleur son homosexualité. On n'oublie pas les péripéties des jeunes enfants !
L'auteure dissèque avec finesse les désirs cachés de chacun, leurs peurs, leur infidélité, leur impatience. Mais il y a toujours ce lien indéfectible entre eux. C'est une famille généreuse. Que ce soit avec les amis et le personnel, la maison est toujours pleine malgré les restrictions de charbon et de nourriture. Mais ils ne veulent pas évoquer les choses désagréables.
Le roman s'achève à la fois sur la détresse de la famille en apprenant l'attaque japonaise de Pearl-harbor, signifiant que la guerre allait s'étendre, mais aussi sur l'espoir de revoir Ruppert vivant.
On comprend que d'autres personnages vont entrer en scène, d'autres amours, d'autres jalousies. Grandir c'est savoir attendre nous dit Polly et bien pour connaître la suite des péripéties des Cazalet, attendons l'arrivée du troisième tome en mars prochain..
"A rude épreuve" est le deuxième tome de cette saga qui en compte cinq. Nous avions laissé la famille Cazalet à l'aube de la Seconde guerre mondiale, elle qui avait du mal à se remettre la première. Nous les retrouvons alors que l'Angleterre entre dans le combat après que la Pologne ait été envahie. Ils sont tous un peu sonnés à l'écoute de la nouvelle mais rapidement chacun commence à s'organiser. Certains d'entre eux s'engagent, d'autres aident à la gestion de l'entreprise familiale ou aux bonnes œuvres. Les enfants, qui ont maintenant grandi, vivent également la situation de manière différente. Miss Milliment fait la classe aux plus jeunes d'entre eux. Louise tente de vivre ses rêves de théâtre et de célébrité, complètement hermétique à ce qui l'entoure... Dans ce deuxième tome, ce sont surtout les femmes qui sont mises à l'honneur, elles qui se sont réfugiées dans le Sussex et attendent patiemment le retour des hommes. On se demande parfois dans quel monde ces Cazalet vivent, eux qui ne changent presque rien à leurs habitudes. Mais rapidement le combat mondial les rattrape, un avion s'écrase près de chez eux et Rupert est porté disparu au front.
Dans ce nouveau livre, Elizabeth Jane Howard réussit parfaitement la confrontation de l'ordinaire de la vie quotidienne de cette famille bourgeoise avec l'extraordinaire issu de la guerre. C'est vraiment ce contexte historique qui apporte du plus par rapport au premier tome. Une fois passés les premiers temps où il faut se remettre dans l'arbre généalogique et dans les histoires passées, on est pris dans l'intrigue. Les changements successifs de narrateurs (individuel puis collectif) permettent de garder une vraie dynamique. Certaines intrigues secondaires semblent parfois un peu inutiles (la liaison supposée de Jessica, la grossesse d'Angela etc.). Mais qu'importe, on souffre, on angoisse, on rit avec la famille Cazalet et on a bien hâte de connaitre la suite !
Chronique complète sur https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2020/12/la-saga-des-cazalet-ii-a-rude-epreuve.html
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