"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Janvier 1793. Le procès de Louis XVI touche à sa fin : le roi va être banni ou condamné à mort ; la reine Marie-Antoinette est emprisonnée au Temple avec sa famille. Le peuple, au bord de la famine, est en armes de façon quasiment permanente. La Grande Terreur va bientôt déferler sur la France.
Le Manège, où se réunit la Convention, qui va décider du sort du Roi, n'est désormais qu'une foire d'empoigne où les députés modérés n'arrivent plus à se faire entendre parmi les invectives des extrémistes montagnards, les menaces de mort et les hurlements des sans-culottes et des tricoteuses perchés dans les hautes galeries, mais fondant à la première occasion sur les tribunes qu'occupent les députés.
Dans ce monde en déréliction, un homme seul suit sa route, avec pour toutes armes sa grande habileté politique et les faux assignats qui lui permettront d'acheter au fil du temps une bonne partie du camp adverse : il fera tomber ses ennemis en les montant les uns contre les autres - jeu dangereux qu'il jouera au péril de sa propre intégrité ;
Nous avons nommé le baron Jean de Batz - personnage parfaitement historique.
Celui-ci s'est donné pour mission de sauver le roi, en persuadant des députés modérés, tels Vergniaud et Le Peletier de Saint-Fargeau, ou des créatures vénales comme le duc d'Orléans, de s'opposer à son exécution ; prévoyant le cas où il n'y parviendrait pas, il monte de toutes pièces deux complots, afin d'enlever et le roi et la reine ; dans l'hypothèse où il échouerait à les sauver, il se fixe pour ultime mission de se venger des régicides susnommés et d'anéantir l'Assemblée tout entière. Nous ne saurons jamais ce qu'il eût fait s'il avait échoué dans cette entreprise-là, puisqu'il y réussit.
Homme de l'ombre dont on commence à peine, aujourd'hui, à discerner la trace en creux, grâce à la présence de ses complices, il ne fut jamais découvert, et encore moins pris. Il échouera à sauver la famille royale, mais, grâce à une alliance contre nature avec les montagnards, qu'il abhorrait, il mènera à leur perte les girondins, dont il était pourtant idéologiquement proche : c'est là la matière de ce volume.
Habile à rendre de manière saisissante l'atmosphère hallucinée de l'Assemblée aussi bien que celle, méphitique, des sordides galeries du Palais-Royal, retranscrivant fidèlement, grâce aux minutes et documents de l'époque, les houleuses séances de la Convention tout comme les derniers moments du roi, Paul Belaiche-Daninos excelle à croquer ses personnages, tous historiques, pris dans le tourbillon de la Révolution : du duc d'Orléans qui par lâcheté trahira son royal cousin à l'ambigu Vergniaud qui se trahira lui-même ; du puant Marat qui réclame ingénument la dictature à son profit à Robespierre, l'Incorruptible, qui, lui, manoeuvrera habilement pour se la faire offrir ; de Saint-Just, l'Archange de la Terreur, qui réclame des têtes, à Chabot, le bien mal nommé Sans-Culotte émérite, qui se vend à qui veut bien l'acheter - c'est-à-dire à de Batz. Par-delà le bruit et la fureur de cette période paroxystique demeurera le portrait d'un homme qui s'engagea corps et âme contre le totalitarisme.
un roman d'aventures au XVIIIe siècle ayant pour personnage principal le baron Jean-Pierre de Batz, spéculateur sous Louis XVI.
Élu député de la noblesse aux états généraux en 1788, il devint, à la Constituante, un spécialiste des questions financières.
Il expédia de l'argent aux émigrés, avant d'émigrer lui aussi, puis de revenir en France en 1793 (il fut radié de la liste des émigrés !) pour sauver le roi et la reine.
Ce roman nous raconte ici les actions menées par le baron de Batz pour venger le Roi décapité et détruire la Convention en s'attaquant aux Girondins : il parvint aussi à compromettre certains Conventionnels dans des scandales financiers comme l'affaire de la liquidation de la Compagnie des Indes.
Style lourd et peu crédible, ce livre élude volontairement certains faits historiques (comme ses aller-retours entre l'Angleterre et la Suisse, sa radiation des listes des émigrés) et beaucoup trop partisan.
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