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Histoire vraie d'une jeune femme qui, au 18ème siècle, choisit d'expier en ermite dans une grotte des gorges du Destel, en Provence.
Dix ans auparavant, Marie était une demoiselle cultivée, lisant Marivaux et jouant aux échecs. Il aura suffi d'un faux pas pour qu'elle prenne un mauvais chemin et renonce à ce qui remplissait son existence : son fiancé, sa famille.
Évoquant une Provence à deux versants, l'un maritime et l'autre rural, une histoire teintée de mystère et de scandale
Une lecture en demi-teinte pour moi. D'un côté un résumé plutôt intéressant et de l'autre un début lent voire long. Roman découpé en quatre parties déséquilibrées au nom des quatre saisons, le printemps et l'été sont celles où les jours sont les plus longs certes, mais pas que les jours, les pages aussi. Si les paysages sont admirables et beaucoup décrits, on n'en sait pas vraiment plus sur ce qui a pu amener Marie à vivre en ermite, ni même sur ses tourments, ses questionnements ou sur ses conditions de vie. On se contente de visiter la région, de faire connaissance avec les personnes du village voisin de la grotte, avec celles auprès de qui Marie a vécu dix ans auparavant. Et puis, l'automne arrive, une chasse à la louve est organisée dans le Destel, Marie la protège fait rater la battue et d'un coup, enfin, elle commence à se livrer et re-enfin, on comprend ce qui l'a fait basculer dans cette vie misérable et solitaire. C'est vraiment à partir de la page 145 que le roman prend de l'épaisseur et les personnages itou. Rien n'est révolutionnaire, ni l'histoire ni son développement ni son dénouement, et les personnages sont un peu négligés au profit des lieux et des divers apports historiques, ce qui fait qu'on a du mal à s'attacher à eux et que Marie ne récolte pas toute la sympathie qu'elle devrait. On est loin de l'étude de mœurs à laquelle on pouvait s'attendre, néanmoins, les deux dernières parties sauvent l'ensemble du livre qui partait bien mal.
L'écriture de Martine Alix Coppier est agréable, très documentée sur l'époque (sauf peut-être pour les allumettes -celles qui produisent une flamme- qui n'apparaîtront que 60 ans plus tard, à moins qu'on ne parle de celles qu'on enflammait avec un briquet à amadou avant de s'en servir pour allumer une lampe qui elles existaient, mais alors la phrase p.14 n'est pas claire : "Avec des gestes fébriles, elle attrapa la lampe et la boîte d'allumettes, enflamma la mèche et se redressa."), c'est d'ailleurs l'écriture qui m'a retenu d'abandonner ma lecture, il est assez rare que je tienne 145 pages si rien ne me plaît...
Mes propos confirment donc ce que j'écrivais au départ, à savoir une lecture en demi teinte, qui a des qualités et c'est sur cette note positive que je finis mon article. Faites-vous votre idée...
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