Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Phénomène rare dans la littérature de langue française, la narration à la quatrième personne n'en demeure pas moins attestée. De La Grande Peur dans la Montagne (1925) de Charles Ferdinand Ramuz à Après le monde (2020) d'Antoinette Rychner, plusieurs romanciers ont ainsi choisi le nous (ou le on) pour tisser l'histoire de groupes restreints ou de communautés. Pourtant, à ce jour, peu d'études ont abordé les spécificités stylistiques et les enjeux thématiques de ces récits portés par une voix plurielle. Cet essai s'y emploie donc, s'ingéniant à montrer en quoi ce type de narration diffère du récit à la première personne. Lorsqu'un roman est narré au nous sans aucun je auquel le rattacher, qui raconte vraiment ? Doit-on imputer la narration à un hypothétique narrateur anonyme, ou supposer l'existence d'un sujet collectif d'énonciation ? À l'image de l'ambiguïté référentielle propre au pronom, les situations narratives qui y ont recours de façon systématique appellent peut-être plusieurs lectures, selon la perspective que l'on choisira d'adopter. À partir de la description d'une forme marginale, La Quatrième Case souhaite mettre en tension les modèles narratologiques disponibles en reposant cette question fondamentale de la poétique : au fond, qui parle (s'il faut que quelqu'un parle), lorsqu'un texte dit nous ?
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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