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Sur le Toit du Monde, une femme se bat : Ngawang Sangdrol, la Prisonnière de Lhassa.
Cette religieuse bouddhiste, âgée de vingt-trois ans, est incarcérée dans la capitale tibétaine depuis 1992 pour avoir osé contester l'occupation de son pays par les Chinois. Elle ne sera pas libérée avant 2014. A moins que la mobilisation internationale en sa faveur ne finisse par payer... Car cette résistante au physique de poupée n'est pas une détenue anonyme : son action politique et ses multiples condamnations en ont fait une figure emblématique, une héroïne nationale. Le dalaï-lama lui-même, chef spirituel et politique des Tibétains en exil, la considère comme un modèle de conviction et de courage.
A l'heure où l'Occident cède à la mode bouddhiste mais ignore les réalités du Pays des Neiges, Ngawang Sangdrol incarne le combat d'un peuple pour sa survie ; elle apparaît comme le porte-drapeau des centaines de nonnes qui s'opposent - pacifiquement - aux Chinois. Son parcours, tel qu'il est reconstitué ici pour la première fois, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance, et aboutit dans les cellules de la prison de Drapchi, l'Alcatraz des neiges.
Danielle Laeng est la représentante en Inde du Comité de soutien au peuple tibétain (CSPT), une association française particulièrement active auprès des prisonniers politiques. Son mari, Thupten Pema Lama, est tibétain. Il dirige le monastère de Tsechokling, à Dharamsala.
Philippe Broussard est grand reporter au journal Le Monde. Lauréat du prix Albert-Londres en 1993, auteur de nombreuses enquêtes internationales, il a déjà publié un livre (Les Rebelles de l'Himalaya, Denoël, 1996) et plusieurs reportages sur le combat du peuple tibétain.
Mon commentaire pourrait commencer par : c’est l’histoire d’une enfant qui rêve de liberté…
Mais c’est une héroïne peu commune puisque dès 9 ans elle se bat avec les armes de la non-violence pour demander la liberté non pas pour elle mais pour son pays, un pays qu’elle n’a pourtant jamais connu libre.
Elle fait preuve d’une force morale hors du commun, d’une rigueur, d’un courage et d’une détermination qui forcent le respect et l’admiration.
Les souffrances de Ngawang Sangdrol nous touchent et nous vont droit au cœur, à son âge les enfants, nos enfants, pensent à aller à l’école ou à leur vie future, leurs sorties, leurs vacances, la petite n’attend rien de tout ça, elle a lié son sort à celui de son pays, et conditionné sa liberté à celle du Tibet. Sa lutte est exemplaire, non-violente, déterminée.
Le message est clair, le livre est sans concession, réaliste, bouleversant, sobre et semble aussi très juste.
Les auteurs ne veulent pas nous attendrir, ils nous font réagir, ouvrent notre conscience des choses, des événements, nous montrent sans mélodrame la réalité de la vie tibétaine.
J’ai été touchée par la lecture de ces pages. Tout d’abord elles m’ont fait réfléchir au problème du Tibet, bien sur chacun a plus ou moins entendu parler de l’annexion du Tibet par la chine, de l’exil du Dalaï Lama, des problèmes qui en résultent. J’avoue que je l’avais non pas un peu mais beaucoup oublié, emportée comme bien d’autres par la multitude d’événements qui se produisent chaque jour dans le monde et autour de nous et qui nous submergent.
J’ai lu cette enquête comme si elle était un appel au lecteur pour qu’il se réveille et cesse de vivre en égoïste, un peu « sonnée » de voir l’importance que l’on accorde aux choses, aux événements, si relative et si différente suivant le pays dans lequel on vient au monde !
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