80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Tous les archétypes du merveilleux se voient tournés en dérision : la Princesse n'est guère jolie, le jeune Prince plutôt benêt, et le couple royal ne cesse de se chamailler. Sans compter que les nobles ne sont pas toujours nobles d'esprit. Le Prince révèle pourtant une réelle grandeur d'âme et apprend à (re)connaître la vraie noblesse au terme d'un voyage que l'on pourrait qualifier d'initiatique. Et cette adaptation ne se prive pas de clins d'oeil philosophiques en opérant ce glissement grinçant par rapport aux contes de fées : l'humeur du Prince oscille en effet entre mélancolie sceptique et doute cartésien :
«J'ai vu le monde, je l'ai trouvé bien laid. J'ai vu l'ordre, il ne m'a pas laissé de place. J'ai vu la cruauté, elle m'a fait très peur. J'ai vu la faim, elle a failli me manger. J'ai vu la beauté, elle m'a rendu bien triste. J'ai vu des princesses, mais la seule chose dont je suis sûr c'est que je ne suis sûr de rien.»
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